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Plus loin que les faits
31 mai 2006
Comment l’enlèvement d’un enfant dans son école et les prises de positions consécutives à ces fait-divers peuplements s’interpréter comme une évolution de la société réunionnaise ? Éclairage de Bernard Pitou, Président de l’Association pour la Philosophie à La Réunion.
L’enlèvement vendredi dernier d’un enfant au moment de la rentrée des classes à son école à Saint-André a débouché avant-hier sur une manifestation des parents de l’école Raymond-Allard. Ils constatent qu’auparavant, un employé communal avait la responsabilité de surveiller les entrées et les sorties, mais le contrat n’a pas été renouvelé. Ils déplorent aussi l’absence d’une garderie.
Mais pour certains observateurs, les parents sont fautifs : laisser ses enfants aller seuls à l’école, c’est de l’irresponsabilité. On rend coupables les parents, on les accuse de démission. Ceci a pour conséquences, outre une culpabilisation, une réaction d’hyper-protection de ses enfants. Car, ces accusations touchent la partie sensible de chaque femme ou de chaque homme : les enfants. On veut les protéger à tout prix. Alors, ce qui risque d’arriver est une attitude de méfiance envers l’autre, considéré obligatoirement comme un danger (pour son enfant). Le développement de ce comportement, qui répond à une logique basée sur l’individualisme, est étranger - encore pour quelque temps, mais pour combien de temps ? - à la mentalité réunionnaise où le sentiment du collectif et de la solidarité est très répandu. Si certains donnent comme solution à un faits-divers la fermeture, et non la prise en charge collective, c’est que, même inconsciemment, ils prolongent dans la vie quotidienne ce sur quoi repose la société qu’ils appellent de leur voeu, une société de l’individu moteur de la société, d’où l’individualisme - en opposition à une société mue par des individus unis dans des projets communs. Et ce choix de vie et de société repose sur des mesures sécuritaires que l’on impose ou que l’on s’impose.
Pourquoi vouloir imposer ce discours sécuritaire en contradiction avec les racines réunionnaises ?
Éclairage de Bernard Pitou, Président de l’Association pour la Philosophie à La Réunion.
M.M. et A.I.C.
Entretien avec Bernard Pitou, Président de l’Association pour la Philosophie à La Réunion
Quelle conclusion à chaud peut-on tirer de l’enlèvement de vendredi dernier et des déclarations qui ont suivi ?
- Bernard Pitou : On assiste à la montée d’un discours sécuritaire, de plus en plus sensible, visible. Il s’appuie sur suffisamment de faits pour faire naître une certaine angoisse. Quant à la garde des enfants, les institutions doivent être là en cas de carence.
D’où vient ce discours sécuritaire ?
- Je pense qu’il est étroitement lié au discours libéral. On considère que la sécurité et la sûreté sont des propriétés de l’être humain.
Comment expliquer la montée de ce mode de pensée ?
- Ce discours sécuritaire est lié au discours libéral, il est amplifié par la crise du système capitaliste. Les citoyens ne trouvent pas la cause de leur angoisse car on occulte les raisons de cette crise. Cela entraîne une recherche de davantage de sécurité individuelle.
Par ailleurs, la crise du système capitaliste touche directement des personnes. Elle provoque du chômage. Cela peut pousser des êtres frappés dans leur existence à un passage à l’acte afin d’évacuer l’angoisse.
Propos recueillis par M. M.
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