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Forum de l’enfant et de la famille à Sainte Suzanne
8 juin 2006
Dimanche 11 juin, au Bocage Lucet-Langenier de Sainte-Suzanne, habitants de la commune comme des alentours sont conviés à venir participer aux différents ateliers festifs et éducatifs proposés dans le cadre de l’édition 2006 du Forum de l’enfant et de la famille. Les différents partenaires sociaux mutualisent leurs moyens et leurs idées autour du thème de la santé et de l’alimentation.
Cette année, le CCAS (Centre communal d’action sociale) de Sainte-Suzanne et l’OMCTL (Office municipal de la culture et du temps libre) qui organise habituellement, de son côté, la Journée de l’enfance, ont décidé d’unir leurs efforts autour d’une même manifestation. Un test pour la commune qui anticipe sur l’Année de l’enfance et de la famille qui devrait être décrétée l’année prochaine au plan national. "Pour parler jeune, on est dans le moove", commente avec humour Angélina, adjointe au maire.
Manger mieux
Le but de ce forum est de fédérer les intervenants de l’éducation sociale et familiale, de la santé, de l’éducation populaire, les services de l’éducation nationale et de l’enseignement agricole sur le thème de la prévention nutritionnelle pour favoriser le bien-être de l’enfant et de la famille. Pour citer quelques initiatives, les élèves du CAP Service en milieu rural du Lycée Cluny exposeront leurs travaux et recherches sur les habitudes alimentaires. Ceux du collège Hippolyte Foucque présenteront leur questionnaire portant sur le diabète. Le GUT (Groupe d’unité territoriale) et la PMI (Protection maternelle infantile) de la commune animeront un atelier ludique sur le lien social autour de l’alimentation. Par ailleurs, ce sera une nouvelle occasion offerte de poursuivre la sensibilisation à l’effort de lutte contre le chikungunya, de rappeler les droits et devoirs de l’enfant et d’assister à une animation théâtrale autour de l’alcool, la drogue et la toxicomanie. Prévention, sensibilisation, mais aussi jeux et animations seront au menu des festivités qui se veulent un grand moment de partage et d’échanges en famille. Le maire de la commune Maurice Gironcel récompensera par une médaille symbolique, certaines mamans méritantes pour souligner qu’elles sont un pilier de la cohésion familiale mais aussi sociale de notre pays.
Stéphanie Longeras
L’inauguration du forum aura lieu à 9 heures, des stands permanents seront proposés de 9 heures 30 à 15 heures pour une clôture de la manifestation à 16 heures. Vous pourrez y rencontrer également, en plus des acteurs déjà cités : la police municipale, les Francas, la CAF, la Fédération des œuvres laiques (FOL), les crèches de la commune, l’Association Enfance Sans Violence, le Réseau d’aide spécialisée aux élèves en difficulté (RASED), le Pole régional d’éducation nutritionnelle (PREN) de la commune, l’Association réunionnaise d’accompagnement social territorialisé (ARAST), l’Institut de formation des soins infirmiers (IFSI), l’Association Prévact et l’Association majorette les Fleurs de Vanille.
Les conseils de Fridor Funteu, nutritionniste
Mieux manger : cela s’apprend
C’est la seconde fois que l’IREN (Institut régional d’éducation nutritionnelle) participe à ce forum. Dès qu’il s’agit de prévention nutritionnelle, son directeur, Fridor Funteu, répond à l’appel pour conseiller les familles sur une meilleure alimentation. Mais comment inciter les enfants à manger plus de fruits et de légumes, alors qu’avant même d’y avoir goûté, ils vous affirment qu’ils n’aiment pas ça ?
"L’idée est de séduire l’enfant"
Pour Fridor Funteu, la démarche doit être pédagogique. "Tant que tu n’auras pas fini tes légumes, tu ne sortiras pas de table" ou "Manges tes carottes, c’est bon pour le teint" : ces arguments ne portent pas leurs fruits. Sur 100 Réunionnais, 98 sont de petits consommateurs de fruits et de légumes. "Plus tôt, ils en consommeront mieux ça vaudra", explique le nutritionniste qui décrit la première étape : soumettre les enfants à des tests de dégustation. Selon l’expression de leur visage, on repère les préférences et s’attache à valoriser les saveurs qui ont le moins de succès. Attention, goûter ne signifie pas imposer à l’enfant une pleine assiette, mais cela doit se présenter à des moments stratégiques, hors des repas, au sortir de l’école quand il a faim. Un petit bout de concombre que le parent goûte et tend ensuite à son enfant suffit déjà à un premier contact avec l’aliment. "Il est important d’en parler favorablement à table, souligne Fridor Funteu. On ne peut pas dénigrer les légumes et demander à ses enfants d’en manger. L’idée est de séduire l’enfant." Car contrairement aux gâteaux salés et autres “cochonneries” sucrées qui posent le problème de l’accoutumance, l’appréciation des légumes ou du poulet n’est pas innée. Cela s’apprend.
Revaloriser les aliments locaux
De plus, "il est important d’associer l’enfant à la préparation et à l’achat des fruits et légumes sur le marché, de varier leur présentation et leur préparation". Pour Fridor Funteu, la question du budget n’est pas en jeu, on peut obtenir un repas équilibré avec un laitage à moins de 2 euros, alors qu’une barquette n’est pas à moins de 5 euros. Il suffit d’apprendre. Une enquête menée auprès de familles réunionnaises sur leurs préférences alimentaires montrent que le riz est leur met favoris, puis viennent les grains et enfin le pain. Fridor Funteu accuse ce "phénomène d’occidentalisation à outrance qui induit une image négative des produits locaux et n’aide pas à leur consommation. Comme si la patate douce ou le fruit à pain rappelaient une époque de misère". Il faut prendre ce phénomène très au sérieux et agir pour freiner cette érosion des valeurs : "si on veut arrêter l’hémorragie de l’obésité, il n’y a pas d’autre solution que de faire marche arrière, en revalorisant les aliments locaux". Pour cela, le but n’est pas d’interdire les boissons gazeuses et autres gâteaux salés, au risque de frustrer l’enfant qui vit un état d’accoutumance véritable à leur égard, mais de proposer des alternatives avant de retirer totalement ces produits. Avec de la peau d’ananas infusée dans de l’eau, on obtient comme dans l’tan lontan de l’eau savoureuse. "On a des exemples à la pelle. Il faut se réapproprier ces pratiques, retrouver la raison de ceux qui nous ont précédé, proposer autre chose à l’enfant pour l’amener à se déconditionner".
L’américanisation nous guette
Malheureusement, on constate qu’au niveau des cantines scolaires, les conseils d’un nutritionniste ne sont pas généralisés car non obligatoires. Alors que le diabète et l’obésité infantile sont déjà bien établis dans notre île, Fridor Funteu estime qu’il faut plaider dans l’espace public, au niveau des écoles, des communes, pour que les enfants puissent avoir accès à une bonne hygiène alimentaire. Nous ne sommes pas préservés du système américain où l’on propose exclusivement des frites et des hamburgers dans les cafétérias des écoles. C’est le rôle citoyen des parents que de demander des comptes aux administrations sur l’alimentation proposée à leurs enfants ou de solliciter du personnel communal supplémentaire pour encadrer les plus petits au moment des repas. Les parents paient ce service, alors que beaucoup d’enfants laissent leurs plateaux vides, juste un morceau de pain dans le ventre pour continuer la journée. Il y a des choses à revoir sinon notre système se plaquera sur celui des États-Unis ou d’un côté la “mal bouffe” et de l’autre les cures d’amaigrissement enrichissent différents intérêts directement liés.
Stéphanie Longeras
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