Aménagement urbain

La Place du Débarcadère de Saint-Paul remporte le Prix annuel

17 septembre 2011

La Ville de Saint-Paul et la SEDRE se félicitent de l’attribution du Prix annuel de l’aménagement urbain 2011 décerné par le “Moniteur des Travaux publics et du bâtiment”* pour la Place du Débarcadère. Cette distinction vise à encourager et à promouvoir les opérations qui participent à la qualité de la ville. Le débarcadère a su se positionner dès le départ dans la vie quotidienne des Saint-Paulois comme un lieu convivial, ils ont su tirer avantage de cet espace public aménagé.

L’objectif de la Commune, dans le cadre du programme de restructuration du centre-ville, est de reconfigurer son front de mer accaparé par l’automobile et les administrations, pour en faire un espace urbain et balnéaire dédié aux habitants.
Le débarcadère et sa place livrée en janvier 2010 s’étendent sur une surface de 1.455 mètres carrés, la structure métallique sur pieux du débarcadère comporte un revêtement mixte de bois et de basalte de La Réunion.
Les Prix de l’Aménagement urbain sont organisés chaque année par le Groupe Moniteur. Pour cette 9èmeédition, ils ont distingué le 5 septembre les communes de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), Gy-l’Evêque (Yonne) et Saint-Paul (La Réunion).
Le projet d’aménagement urbain de la ville de Saint-Paul a été confronté à celui de 87 autres communes de France, sur 3 catégories. Saint-Paul et son débarcadère ont su tirer leur épingle du jeu avec un projet hautement qualitatif d’un point de vue environnemental. Ce projet a su allier un haut niveau d’exigence dans son aménagement au travail effectué sur les éclairages d’un sculpteur lumière. Ce dernier a donné un éclat particulier à ce lieu d’échanges et de passage saint-paulois.

Une dimension historique…

Cette place du débarcadère revêt une symbolique toute particulière pour la ville de Saint-Paul. En effet, Saint-Paul “Baie du meilleur ancrage”, capitale historique de l’île, trouve sa richesse dans son histoire. Et les débarcadères qui se sont succédé sur sa côte, dans le passé, sont des éléments du mobilier urbain chargés de sens.
La Place du Débarcadère est le premier acte de la séquence patrimoniale du projet d’aménagement du front de mer de Saint-Paul. Elle a été pensée dans son rapport à l’histoire et au site naturel.
Saint-Paul est la ville du premier peuplement et du meilleur ancrage. Elle conserve les signes de l’histoire réunionnaise :

- le débarquement des premiers habitants en provenance de Madagascar,

- l’esclavage,

- l’engagisme indien,

- la piraterie...
La Baie de Saint-Paul est un site exceptionnel, mais aussi un milieu fragile et instable. Le profil de la plage est en constante évolution, avec des phases d’engraissement et des phases de régression.
La Place du Débarcadère valorise l’histoire maritime, et tire les leçons du cyclone Gamède en limitant l’impact sur son milieu.

Les habitants s’approprient la place

La place a été immédiatement fréquentée par les habitants, et l’on y trouve en soirée des familles autant que des groupes de jeunes, installés à même le sol, sur les gradins, les bornes lumineuses, les rambardes... On constate par ailleurs, malgré une forte fréquentation, très peu de dégradations. Il semble donc que l’appropriation soit réussie.
La Commune souhaite utiliser cet espace, devenu un lieu de référence, pour des animations culturelles et artistiques.

La part d’aménagement

La place minérale se veut un rappel de la vocation historique portuaire du lieu, espace à la fois fonctionnel et esplanade/vitrine de la Ville.
Sur le plan paysager, elle offre avec le marché forain le seul espace donnant une vue dégagée sur la l’océan. Cet enjeu visuel se traduit par la dissimulation du garde-corps dans une esplanade en bois traité en demi-niveau. Depuis la mer, la place offre aussi une perspective privilégiée sur l’Hôtel Lacay, emblématique du patrimoine du front de mer.
L’aménagement porte aussi une dimension artistique et symbolique, avec la mise en valeur du monument commémoratif de l’esclavage, la reconstruction du socle historique du débarcadère, et la réalisation sur ce socle d’un damier en basalte émaillé réalisé par le céramiste Claude Berlie Caillat.
L’éclairage qui unifie la Place et le Débarcadère a été conçu par le sculpteur lumière Patrick Rimoux.

* “Le Moniteur des Travaux publics et du bâtiment” existe depuis 110 ans. Le magazine paraît en kiosque chaque vendredi avec un tirage de 50.000 exemplaires qui couvrent cinq grands pôles dont l’Ile de France, l’Est et le Nord. L’hebdomadaire est une Revue de référence de la construction et du cadre de vie auprès de tous les acteurs de la filière du BTP, des collectivités locales aux maîtres d’œuvres... “Moniteur Travaux Publics” consacre quelques fois une page aux Départements et Territoires d’Outre-mer.


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