
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Grand angle d’Yvon Virapin
16 mai 2007
Ce jeudi 10 mai 2007, j’ai eu la chance et l’honneur de représenter le Président du Conseil régional à la cérémonie organisée au CNR de Saint-Denis par la Région Réunion, le Comité pour la Mémoire de l’Esclavage et l’UNESCO pour la seconde commémoration nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Ce fut une cérémonie simple, empreinte de solennité et d’hommages appuyés aux combattants de la liberté de La Réunion mais aussi de presque tous les autres pays du monde. En même temps, à travers cette cérémonie, hommage a été rendu à toutes celles et à tous ceux qui, partout dans le monde, furent victimes de l’esclavage colonial. Des écoliers, des collégiens et lycéens ont tour à tour pris le micro pour lire une centaine de noms ; les noms de ceux qui luttèrent contre cette servitude dans toutes les colonies, et ceux de leurs alliés en Europe et en Afrique. Ils ont donné des indications sur leurs actions, au fil du temps, dans la lutte contre l’esclavage. Ainsi, ont-ils rappelé à nos mémoires les noms de ces grands hommes, tout en les faisant résonner dans cet espace public qu’est le CNR. J’avoue que j’ai beaucoup appris, et cela en très peu de temps, de ces figures emblématiques de l’aspiration à la liberté et de la lutte pour la dignité. Je tiens ici à remercier les jeunes et leurs professeurs pour cette belle leçon d’histoire et d’humanisme, que j’ai appréciée.
Je regrette que notre population ne se soit pas encore appropriée de cette date anniversaire pour se souvenir de notre passé. En effet, il y a eu très peu de manifestations dans l’île, à part celle organisée par la municipalité de Sainte-Suzanne. C’est d’autant plus regrettable que le 10 mai est depuis l’année dernière une date importante dans l’histoire de notre pays, puisqu’il a été proclamé Journée de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Cette date n’a pas été choisie au hasard, mais tout simplement parce que c’est un 10 mai que le Sénat a adopté à l’unanimité et définitivement la loi du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Rappelons que la décision d’honorer le souvenir des esclaves et de commémorer l’abolition de l’esclavage est l’aboutissement d’une longue marche pour la reconnaissance dans le récit national des vies et des résistances de milliers de femmes et d’hommes déportés de leur terre natale et mis en esclavage dans toutes les colonies françaises. L’objectif du 10 mai est de faire prendre conscience, en Métropole, que ces évènements concernent toute la nation ; ce n’est pas seulement l’histoire de l’Outre-mer, c’est celle de la France tout entière. Comme l’a affirmé le chef de l’Etat, le 30 janvier 2006, dans l’allocution prononcée à l’occasion de la réception en l’honneur du Comité pour la mémoire de l’esclavage, « au-delà de l’abolition, c’est aujourd’hui l’ensemble de la mémoire de l’esclavage longtemps refoulée qui doit entrer dans notre histoire : une mémoire qui doit être véritablement partagée ». C’est vraiment dommage que nous, descendants d’esclaves et de ces hommes et ces femmes victimes de toutes sortes de servitudes, n’en profitions pas pour rappeler à la mémoire collective notre passé commun né dans la violence : c’est en approfondissant la connaissance de l’histoire coloniale de notre île que nous comprendrons comment ce crime de l’esclavage et ces phénomènes de traite se sont déployés dans le monde. En même temps, nous avons un devoir de mémoire vis-à-vis des jeunes générations. Nous devons leur faire comprendre que c’est en connaissant notre passé, en respectant les origines, les croyances de tous que nous pourrons, ensemble, construire une Réunion solidaire, basée sur les principes d’égalité. La cohésion sociale est indispensable au développement de notre pays.
Depuis plus de 20 ans, nous célébrons à La Réunion, le 20 décembre, “la fête réunionnaise de la liberté”. L’objectif de cette journée est de fêter l’abolition de l’esclavage. C’est aussi l’occasion de rappeler que notre île a connu l’esclavage pendant plus de 2 siècles. Partout dans l’île, des manifestations à caractère culturel sont organisées, et les municipalités comme les associations rendent hommage à tous ceux qui ont souffert. Les Réunionnais de toutes origines se sentent concernés par le 20 décembre. Alors, il est important que nous nous appropriions cette journée nationale du 10 mai pour mieux comprendre l’histoire de notre pays.
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