Astronomie

Le ciel en juillet 2010

28 juin 2010

Ballet de quatre planètes au couchant devant les étoiles du Cancer, du Lion et de la Vierge.

Les planètes

Mercure réapparaît progressivement au crépuscule. Elle se couche à 18h40 le 8 et à 19h55 le 31. Sa distance à la Terre décroît de 198 à 146 millions de km

Vénus
brille de plus en plus devant le Lion. Elle se couche à 20h48 le 1er et à 21h14 le 31. Sa distance à la Terre décroît de 161 à 125 millions de km.

Mars voit son éclat continuer à décroître devant le Lion jusqu’au 19, puis la Vierge. Elle se couche à 22h30 le 1er et à 21h48 le 31. Sa distance à la Terre croît de 268 à 298 millions de km.

Jupiter
, devant les Poissons, se lève à 23h48 le 1er et à 21h53 le 31. La distance de la Terre à Jupiter décroît de 711 à 645 millions de km.

Saturne
, devant la Vierge, se couche à 23h36 le 1er et à 21h47 le 31. La distance de la Terre à Saturne croît de 1445 à 1515 millions de km.

Uranus est angulairement proche de Jupiter. Elle se lève devant les Poissons à 23h39 le 1er et à 21h40 le 31. La distance de la Terre à Uranus décroît de 2980 à 2910 millions de km.

Ephémérides

Le ciel du 1 au 4 juillet

Jeudi 1er à 14h00 : Lune à l’apogée à 405000 km de la Terre.

Samedi 3 à 5h00 : Lune, Jupiter et Uranus sont devant les Poissons. Jupiter est un demi-empan vers la droite de la Lune. Uranus est visible à la jumelle 2° vers la gauche de Jupiter et un peu plus haut.

Dimanche 4 à 5h00 : Jupiter et Uranus sont 3 bons doigts de large au-dessus et un peu à droite de la Lune.
A 18h35, Dernier Quartier de la Lune. Lumière cendrée de la Lune visible jusqu’à l’aube du 6 au 10.

Clair de terre sur la lune


Tous les mois, les éphémérides astronomiques vous précisent les périodes de visibilité de la lumière cendrée de la Lune. Pour comprendre ce phénomène, nous allons suivre les trajets de quelques rayons lumineux partant du Soleil.

Schématiquement, on dessine le Soleil avec des rayons passant tous par son centre. En réalité, de chaque point de sa surface partent des rayons lumineux dans toutes les directions ; parmi eux, certains (comme r1 : voir schéma) arrivent sur la Terre et nous éclairent ; d’autres (r2) arrivent sur la Lune.

Prenons un rayon solaire r1 atteignant la Terre. Grâce à son atmosphère et à ses océans, notre planète est un bon miroir ; elle renvoie donc dans l’espace une partie du rayonnement reçu, en particulier vers la Lune (r3, r4). Cela permet, depuis la Lune, de voir la Terre. De plus, les rayons réfléchis par la Terre vers la Lune éclairent cette dernière :

- sans intérêt pour la partie de la Lune déjà éclairée par le Soleil (r3),

- intéressante pour la partie sombre de la Lune : c’est le “clair de Terre” sur la Lune (r4).

La Lune, miroir imparfait, renvoie une partie de ce clair de Terre dans toutes les directions, en particulier vers notre planète (r5). Nous verrons ce résidu de lumière dès que la surface brillante de la Lune sera suffisamment petite pour ne pas nous éblouir, donc quand elle est en croissant. La partie sombre de la Lune nous paraît alors grise, d’où le nom de lumière cendrée.

Michel Vignand,
Association Astronomique de La Réunion
Observatoire des Makes


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