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14 mai 2008
Je n’ai pas pour habitude de citer Gilbert Aubry, et pourtant, lorsqu’une pensée ou une phrase me paraît juste, je ne peux passer à côté. C’est donc avec cette phrase qui peut sembler sibylline, mais ô combien chargée de sens, que je poursuis ma réflexion sur la décroissance raisonnée. L’évêque de La Réunion, lors d’une cérémonie dimanche dernier, a déclaré : « L’Homme doit retourner aux fondamentaux. Il faut redécouvrir le simple, la sobriété, le partage, ce qui fait l’essentiel de la vie, l’air, l’eau ».
Sans vouloir être trop trivial, j’ai envie de dire : “Monseigneur, bienvenue au club !”. Il ne suffit pas de croire en Dieu ou de ne pas y croire pour comprendre que nous devons revenir à des valeurs plus humaines, et si j’osais, je reprendrais bien la citation de Monsieur Aubry comme leitmotiv pour une croisade contre la surproduction et la surconsommation de produits inutiles au bien-être de l’Homme. Ce qu’a exprimé Gilbert Aubry dans sa phrase est tout bonnement l’introduction à une chartre écologique qui reste encore à écrire.
Nous vivons des temps très troublés, et de fait, les continents les plus pauvres subissent les affres dues à notre surconsommation. Le mode de vie que nous avons développé, en basant le développement sur la spéculation, fait des “Occidentaux” les affameurs de la planète.
Pour se repaître, les sociétés occidentales ont choisi de gérer et d’avoir une vision monétaire de la production agricole. Les céréales, les riz avec comme variable d’ajustement les tourteaux d’arachide et de soja, conduisent, par ricochets, des politiques de croissance si néfastes aux développements des pays du tiers monde. Le capitalisme a engendré une société de paradoxes où lorsque nous consommons de l’essence de façon irraisonnée, nous enrichissons de manière démesurée une compagnie pétrolière, nous affamons des populations et nous produisons de l’impôt qui, pour une partie, servira à apaiser la misère.
Si demain nous divisons (ce qui serait facilement réalisable) par deux notre consommation d’hydrocarbures, nous ferons s’écrouler les cours du pétrole et le paysan se remettra derrière la charrue. À la fin du 19ème siècle, la découverte de gisements de pétrole dans le Nord-Ouest du Venezuela va soumettre ce pays à l’impérialisme du pétrole, impérialisme qui gouvernera l’économie vénézuelienne au détriment de la souveraineté nationale, en subordonnant le pays aux intérêts des trusts pétroliers nord-américains et anglais. Une nouvelle définition de la structure socio-économique se met en place, l’ordre rural est bouleversé, le processus d’urbanisation relancé, la bourgeoisie entre dans une phase d’enrichissement accélérée, tandis que les paysans abandonnent les champs pour une chimère, “l’Or Noir”, qui devrait les rendre riches ! Le résultat, on le voit lorsque l’on voyage le long de la “Pan América” en direction de Maracaibo. Des milliers d’hectares de bonnes terres sont à l’abandon, et la culture du café, qui était une des principales ressources de cette région, n’est qu’un lointain souvenir. Ainsi, il ne reste plus qu’une petite unité de séchage et de conditionnement de ce petit fruit rouge du caféier pourtant si prisé dans notre monde occidental et un musée où le touriste peut déguster l’un des meilleurs cafés du monde.
Selon la FAO, 38% seulement des terres de la planète sont agricoles, et un petit tiers à peine d’entre elles (30%) sont effectivement cultivées (le reste des terres est consacré aux pâturages pour la consommation de viande). Cultivées certes, mais de quelle manière ? C’est cela la vraie question.
Alors, lorsque M. Minatchy fait une sortie virulente contre ceux qui voudraient que l’on cultive du riz sur les parcelles de terres agricoles non utilisées, je trouve cette mise au point quelque peu déplacée. J’ignore si c’est du riz ou autre chose qu’il faudra cultiver, car je ne suis pas spécialiste, mais ce que je sais, c’est le rôle que doit jouer l’agriculteur dans le cercle de la vie. Je pose cette question qui, dans son corps, contient la réponse : Le métier d’agriculteur consiste-t-il à produire et à se faire payer par subventions interposées ou bien est-ce de cultiver la terre et être payé par les Hommes pour la nourriture qu’ils leur apportent ? Personnellement, je pense que l’agriculteur doit être au centre du dispositif d’un nouvel ordre écologique, dans un retour aux valeurs fondamentales qui doivent conduire notre humanité à l’autosuffisance alimentaire.
(À suivre : Pourquoi et comment la décroissance raisonnée).
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Guy Ratane-Dufour
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