
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mouvement associatif
21 mars 2005
Au gré des alternances politiques et des séquences électorales, les associations chancellent entre périodes d’épanouissement et de restriction, pouvant aller jusqu’à la leur fermeture, comme pour la MJC de Château-Morange. Leur pérennité est intimement liée à la qualité des relations qu’elles entretiennent avec leurs partenaires, bailleurs et décideurs.
Emmanuel Lemagnen, conseiller régional en charge de la vie associative, soutient la nécessité d’une démarche consulaire pour que les devoirs mais aussi les droits des associations et de ses membres soient respectés.
(page 8)
Du soutien scolaire à l’animation de quartier, de l’économie à l’éducation sportive, de la formation à l’insertion, du simple regroupement jusqu’aux puissantes organisations d’utilité publique, les systèmes associatifs participent pleinement à la consolidation de notre architecture sociale. La majorité des emplois créés aujourd’hui à La Réunion sont directement dépendants du champ associatif.
De plus en plus, les décideurs politiques, les responsables économiques, les structures pédagogiques et culturelles leur délèguent la gestion de leur propre limite de compétence. Taux de subvention, délais de versement, poursuite des actions en cours, gestion des personnels : les associations dépendent exclusivement de ces mêmes interlocuteurs.
Élus associatifs : des chefs d’entreprise
S’agissant des problèmes de gestion de trésorerie de la MJC de Château-Morange, Emmanuel Lemagnen déplore que la municipalité ait "laissé filer le zin... pour béquer après." Difficile, selon lui, de se surprendre des difficultés de cette association jusqu’à l’heure de sa fermeture ; a fortiori lorsque la Maison des Associations, qui dépend du Contrat de Ville, est censée faire l’interface entre les associations dionysiennes qui bénéficient des fonds de la mairie et la municipalité. L’on est en droit de se demander à qui incombe le poids de la mauvaise gestion...
Pour l’ancien président de la Chambre des associations, qui a démissionné de son poste pour se consacrer entièrement à son mandat de conseiller régional, la mairie doit avoir une tout autre approche des associations de Saint-Denis. Il estime également dramatique le fait que les élus associatifs, "responsables de tout", n’aient aucune conscience des droits, des devoirs et des risques qu’ils encourent à s’impliquer dans le secteur. "Avec la réglementation actuelle, les présidents et trésoriers d’association prennent les mêmes risques de faillite personnelle et de perte de leurs droits civils que les chefs d’entreprises. Ce qui leur arrive est grave et inadmissible. Qui va dès lors oser reprendre une association ?"
Emmanuel Lemagnen défend une nécessaire délocalisation politique et financière des associations par le choix d’une nouvelle organisation consulaire à même de pallier la fragilité associative en se faisant l’interface entre les pouvoirs publics et les associations.
Une chambre consulaire des associations permettrait ainsi l’expression de la liberté associative, une gestion plus harmonisée des crédits (fonctionnement, formation, insertion), des stratégies globalisées plus efficaces avec une contractualisation pluriannuelle des moyens et des actions, "d’établir une relation plus sereine dans la relation pouvoirs publics/associations sans qu’elles aient à jouer le rôle de banquier."
Pour une chambre consulaire
Formation des responsables associatifs, négociation des cadres juridiques et des portefeuilles d’intervention avec les banques, information sur l’évolution des réglementations, interface modérateur entre les partenaires bailleurs et décideurs, tenu du registre des assemblées générales et des comptes annuels... toutes ses responsabilités seraient du ressort de la Chambre consulaire défendue par Emmanuel Lemagnen. Selon lui, associations et Mairies sont "deux secteurs différents, interdépendants mais qui ont des intérêts communs."
La mésaventure de Château-Morange, les déboires des salariés de l’Association Saint-Denis 2000 renforcent d’autant plus cette démarche, car la chambre consulaire aurait des collèges d’élus par secteurs et réservés aux employés.
La faiblesse du secteur associatif, l’épée de Damoclès qui pèse sur ses salariés et présidents bénévoles, s’explique, pour Emmanuel Lemagnen, par le fait que les associations sont de micro unités de production et de service qui fonctionnent sans connaissance des mécanismes qui régissent leurs activités et qui ne génèrent au mieux qu’un revenu d’appoint, bien loin de pouvoir prétendre à une existence formelle.
Si elles ne peuvent se passer des fonds publics pour mener leurs actions, elles ne peuvent non plus se priver de la liberté d’action qui leur donne sens. Reste à trouver un juste équilibre pour que tous les partis, pouvoirs publics, élus associatifs, bénévoles et bénéficiaires des actions, laissent s’exprimer le véritable pouvoir de cohésion sociale que représente le tissu associatif.
Estéfany
Tout contrôler : un danger à court terme
Emmanuel Lemagnen garde un "souvenir ému" de cette mission, qui remonte à une dizaine d’années dans le Sud de la France où, accompagné de Tony Manglou (directeur fantôme de l’Association Saint-Denis 2000), René-Paul Victoria, ou encore Mario Serviable (délégué à la mairie de Saint-Denis pour la restructuration du Contrat de Ville), ils est allé visiter des associations dont la “démunicipalisation” s’était révélée concluante. L’objectif était alors de convaincre les élus réunionnais qu’il était plus intelligent et pertinent de laisser sa liberté d’action au secteur associatif, tout en contrôlant le cadre législatif.
Mais ce temps semble révolu, aujourd’hui, les pouvoirs publics cherchent à tout contrôler, ce qui représente un véritable danger à court terme, pour Emmanuel Lemagnen, qui rappelle qu’il n’y a pas là de considérations politiques dans ces propos, "il n’y a pas d’idée de gauche ou de droite, mais des bonnes et des mauvaises idées."
La Mairie de Saint-Denis se lance même dans un grand chantier de municipalisation, de restructuration des associations dionysiennes, au détriment des salariés et des bénéficiaires des actions de proximité qui se retrouvent, du jour au lendemain, exclue du processus d’intégration que représente le secteur associatif.
Fermeture de Château-Morange : "un désastre
Camille Bonne, président de la Chambre des associations et de l’économie solidaire, ne cache pas son amertume quant à la fermeture de la Maison de jeunes et de la culture (MJC) de Château-Morange à Saint-Denis, qu’il qualifie de "désastre désolant". Comme beaucoup d’élus, de responsables réunionnais, il y a fait ses premières armes en matière de formation, d’animation et de participation au mouvement associatif, à travers les activités sportives, l’organisation de festivals.
Parce que cet outil est un "lieu d’expression de la démocratie sociale et culturelle", il estime impérieux que les responsables réunionnais au sens large s’associent pour élaborer un plan de sauvetage de la MJC, associant directement les usagers qui se voient privés d’un outil exceptionnel.
Mais au-delà des usagers, il parle aussi de catastrophe humaine pour ces administrateurs associatifs qui, en cas d’erreur de gestion confirmée par le tribunal, vont avoir à se partager le déficit de l’association, évalué, sauf erreur, à 12.000 euros.
Comme le prévoit désormais la législation, sans assurance leur permettant de protéger leurs biens personnels de cette faillite, ils vont devoir se porter cautions solidaires et vont être mis en faillite personnelle.
La nécessité de la formation des administrateurs, de budgets pluriannuels, avancée par le projet d’une chambre consulaire prend selon lui, dans ce cas encore, tout son sens. Il défend la mise en place d’un contrat de confiance et d’objectifs entre administrateurs et bailleurs, pour pallier ce type de mesure brutale. S’il reconnaît que les responsabilités sont partagées, il fait état de sa colère et de sa déception face à cette fermeture qui ne garantit pas la paix sociale.
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)