La valse des cachalots a commencé pour la campagne sucrière dans le Nord et l’Est de l’île. Livrés par les producteurs à l’usine de Bois-Rouge, les chargements de cannes sont ensuite pesés et échantillonnés par un centre technique afin d’en déterminer la richesse en sucre. Une fois défibrée, la canne passe au travers d’un moulin pour une première extraction du jus de canne. Réchauffé à 120°C à travers cinq caisses d’évaporation, le jus donnera le sirop.



Pour les planteurs, la campagne 2012 s’annonce meilleure que la précédente. « D’après les prévisions, nous devrions dépasser les 1,9 million de tonnes », a indiqué Jean-Yves Minatchy, président de la Chambre d’agriculture. Ce sont 29.000 tonnes de cannes de plus qui sont attendues dans le Nord et l’Est « grâce à une pluviométrie assez régulière ». « Nous avons gagné en productivité par rapport aux années précédentes », soulignait le président de la Chambre d’agriculture.



Concernant le bassin Sud, où la campagne sera lancée le 23 juillet, c’est plutôt l’inquiétude qui règne chez les planteurs. Dans certaines régions du Sud, l’été austral a en effet été caractérisé par une sécheresse particulièrement forte, notamment à Langevin et Petite-Ile. Toutefois, les planteurs espèrent au moins récolter plus de 950.000 tonnes dans ce bassin.



Pour rappel, lors de la campagne 2011, 1 million 887.000 tonnes de cannes ont été récoltées. Selon les prévisions, elle s’annonçait médiocre en raison de la sécheresse enregistrée à la fin 2010. « Or, les prévisions ont été en dessous », rappelle Jean-Yves Minatchy. 

Avec 969.000 tonnes de cannes, la Sucrerie de Bois-Rouge avait enregistré une augmentation par rapport à 2010 tandis que 918.000 tonnes de cannes avaient été réceptionnées à l’usine du Gol à Saint-Louis. 



Dans le Sud et l’Ouest, la campagne sucrière n’a pas encore débuté. L’usine du Gol commencera à accueillir et à broyer ses premières cannes à partir du lundi 23 juillet 2012.



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