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Billet d’humeur
28 mai 2008
C’est un amendement voté à la quasi unanimité des députés. Il vise à inscrire la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution. C’est un pas, mais est-ce suffisant ? Les langues régionales sont donc des langues de France, mais Christine Albanel l’a bien précisé, cela n’obligera pas la France à ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires.
Voilà ! L’article 1 de la Constitution française sera complété d’une phrase, stipulant que les langues régionales appartiennent au patrimoine français. Cela ne dit pas pour autant que la France considère les langues régionales comme des langues de la République. En somme, on complète l’article 1 d’une phrase sibylline, alors qu’il faudrait changer une phrase de l’article 2, qui continue à exiger que la langue de la République soit le français. Mais bon ! Pourquoi s’emballer ? Rien n’est fait. Il faudra se plier au calendrier, attendre que le Sénat adopte le texte, et que le Congrès l’adopte également dans le texte final. Entre temps, il devrait y avoir bon débat.
Si le Congrès adopte finalement le texte, et cette fabuleuse formule pour “sauver” nos langues régionales, on pourra certes dire qu’elles figureront enfin dans un texte constitutionnel, mais pour quel effet ? Ce sera un grand pas peut-être, une première qui méritera néanmoins toutes nos salutations. Pour autant, est-ce bien nécessaire de fêter l’événement ? Les langues régionales font partie du patrimoine français. Nous le savions.
Nous n’avons eu de cesse de le faire valoir. Les parlementaires, qui ont travaillé pour cette reconnaissance tacite, devront redoubler d’efforts pour l’essentiel, la modification de l’article 2 de la Constitution française. Si nous voulons faire reconnaître nos langues régionales comme une richesse nationale, il faut être sincères en efficacité, aller droit au but. La France doit enfin avoir le courage de prendre en compte les langues de la République. Inscrire les langues régionales comme patrimoine français, c’est de la langue de bois. Et encore, certains estiment que les langues régionales profitent déjà trop des dispositions de la loi Deixonne. Il faudrait répondre que nos langues régionales se rangent dans la case “option”. Nous sommes loin de la reconnaissance dont profite la langue française.
Modifier l’article 2 de la Constitution ?
L’article 1 de la Constitution française du 4 octobre 1958 donne à lire : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée ». Pourquoi l’ajouter à cet article ? L’article 2 de la Constitution donne au français le statut de langue de la République. Les langues régionales peinent quant à elles à faire valoir leur statut de langues de France. La France serait une et indivisible, et le fait que les Constitutions successives aient établi le français comme langue de la République, cela lui confèrerait le droit de condamner les langues régionales.
Allez ! Rêvons un peu, de la modification de l’article 2 de la Constitution française ? Compléter l’article 2 ? Cela relève du défi.
Cet article traite de la souveraineté nationale, et liste les symboles nationaux. En première ligne, la langue française. « La langue de la République est le français. L’emblème national est le drapeau tricolore bleu, blanc, rouge. L’hymne national est “La Marseillaise”. La devise de la République est Liberté, Egalité, Fraternité. Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Pourrait-on ouvrir cet article par une phrase plus longue, mais plus réaliste ? « Les langues de la République sont... ».
Mais, maintenant que j’y pense, les langues régionales sont-elles une nuisance pour la souveraineté nationale ? Rappelons-nous les propos de Nicolas Sarkozy, alors en pleine campagne présidentielle, déclarant qu’il ne souhaitait pas qu’une langue régionale soit considérée comme langue de la République au même titre que le français. Donc, pour modifier l’article 2 de la Constitution, attendons gentiment que le président cède son fauteuil tant convoité.
La France doit ratifier la Charte européenne des langues régionales
Il reste une bataille importante. Le fait que les députés votent en faveur de cet amendement presque historique interpelle une nouvelle fois la France quant à sa responsabilité. Elle doit ratifier la Charte européenne des langues régionales. Christine Albanel s’y oppose. Selon elle, cela porterait atteintes aux principes fondateurs de la République française. D’ailleurs, le 7 mai dernier, elle déclarait à l’Assemblée nationale que « cette ratification engagerait notre noyau dur constitutionnel, qui interdit de conférer des droits particuliers à des groupes spécifiques, et qui plus est par des territoires déterminés. D’ailleurs, l’expression de minorité linguistique, qui tend à faire penser à des minorités opprimées, me paraît contraire à la philosophie et à la réalité de notre République ». Quel climat !
En fait, c’est ailleurs qu’il faut tirer les explications du refus catégorique de la France de ratifier la Charte européenne des langues régionales. C’est même un souci technique, et budgétaire. Si la France ratifie la charte, elle devra traduire tous ses textes législatifs en langues régionales. Comme elles sont au nombre de 78 à travers toute la France, en comptant les DOM-TOM, ce serait le coût financier qui freinerait la France pour ratifier cette charte. Encore faudrait-il imaginer des panneaux de signalisation bilingue ! On entendrait des parlementaires s’exprimer en langue régionale dans l’hémicycle. Un professeur de mathématiques donnera l’énoncé en parfait créole. Les indications des hôtesses de l’air seront données en trois langues : créole, français, anglais. Et puis zut ! c’est un rêve, ou bien il faudra attendre encore de longues années de luttes acharnées pour qu’enfin, la France parle entièrement des langues de son territoire, pour qu’enfin, s’expriment les langues de la République.
Babou B’Jalah
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Messages
28 mai 2008, 14:50
Derrière la question des langues régionales se profile la tribalisation de la République. Chacun veut défendre ses particularités, la moindre petite différence qui l’éloigne de son voisin. La République française est indivisible et la langue nationale est le français, cette formulation ne me choque pas car elle ne m’empêche pas de parler créole quand je le veux. En revanche ce que je ne veux pas c’est que chaque citoyen se réfugie dans ses particularismes ethniques.
28 mai 2008, 21:13, par nicolas de launay de la perrière
pour info, en corse, les panneaux de signalisation indiquant les villes et villages, sont en français et en corse..dans les avions, les hôtesses annoncent les messages en français, en anglais ET en corse...
quand est ce qu’on va réagir à la Réunion ?
30 mai 2008, 07:20, par Jérémie
Et si le professeur parle créole, comment font les élèves qui ne parlent que français pour comprendre ? Vous vous en moquez bien, vous ne pensez qu’à vous ! Vive l’unité du peuple français et l’unité de la langue ! J’espère que les députés voteront "non" au Congrès de Versailles !
2 juin 2008, 22:40, par nicolas de launay de la perrière
jérémie, l’enseignement du créole est donc nécessaire pour ceux qui ne le connaissent pas en école maternelle et primaire... comme cela se fait en Corse pour la langue Corse, avec le soutien politique acté de la Collectivité Territoriale de Corse !