Les services publics et les Français...globalement satisfaits

15 janvier 2007

Les Français se déclarent globalement satisfaits de leurs services publics (71%), et placent l’emploi et l’éducation parmi leurs priorités majeures, selon un sondage BVA/Institut Paul Delouvrier pour Radio Classique et la Tribune rendu public le 10 janvier. 


Les Français se déclarent globalement satisfaits de leurs services publics (71%), et placent l’emploi et l’éducation parmi leurs priorités majeures, selon un sondage BVA/Institut Paul Delouvrier pour Radio Classique et la Tribune rendu public le 10 janvier. 

Selon les usagers, la santé publique reste le service public le plus performant car « stable à de très haut niveau en termes de satisfaction (87% d’usagers satisfaits), tout en semblant moins dispendieuse que d’autres services », remarque BVA. 
Si l’Éducation nationale est de son côté en progression (86% d’usagers satisfaits, +6 points par rapport à octobre 2005), l’emploi (47%, au même niveau qu’il y a 1 an) et la justice (47%, -8 points) restent les lanternes rouges des services publics. 

« 7O% des Français ont une mauvaise image de l’action de l’Etat en ce qui concerne l’emploi », ce qui traduit cependant une « amélioration » toute relative par rapport à la dernière édition de cette étude en octobre 2005, où le taux d’insatisfaits s’élevait à 80%, souligne BVA. 
Et 52% ont également une mauvaise image de l’action de l’Etat en matière d’Éducation nationale, contre 49% auparavant. 

Ces 2 secteurs dominent les préoccupations des Français, devant l’environnement et le logement, et les incitent à estimer à 85% « qu’il faudrait rapprocher davantage l’Éducation nationale du monde de l’entreprise ». 
Si les efforts de modernisations de l’Etat sont globalement ressentis, notamment concernant la police (66%) ou la santé publique (62%), 63% des Français estiment cependant que des économies sont possibles dans tous les services.

1 - Emploi et Éducation sont les priorités des Français qui pensent que des économies sont réalisables dans la plupart des services

Alors que les préoccupations « sécuritaires » des Français ne cessaient de baisser jusqu’à avril 2006, ce mouvement s’est stoppé et on constate désormais l’amorce d’une nouvelle progression. Les niveaux de satisfaction sur la Police et la Justice sont, il est vrai, en baisse constante depuis juillet 2004 (même s’ils restent très élevés pour la Police).

L’environnement et le logement progressent de façon spectaculaire et continue, mais l’Emploi et l’Education demeurent les priorités majeures qui justifient tous les rapprochements possibles entre l’Ecole et l’Entreprise.

70% des Français ont ainsi une mauvaise image de l’action de l’Etat en ce qui concerne l’Emploi (mais en amélioration de 10 points) et 52% en ce qui concerne l’Education nationale.

Cette domination des préoccupations liées à l’Emploi et à l’Education nationale incite les Français à plébisciter (85%) l’idée d’un plus grand rapprochement entre l’Education nationale et le monde de l’entreprise.
Plus surprenant, les partisans de cette idée sont plus des trois-quarts à adhérer aux 8 mesures permettant ce rapprochement que nous avons testées dans le baromètre, y compris lorsque celles-ci étaient polémiques comme « la détermination de quotas par filières(...) » ou spectaculaires comme « l’imposition aux professeurs d’effectuer régulièrement des stages en entreprises ».

2 - Les usagers sont globalement satisfaits de leurs services publics, mais toujours plus exigeants en ce qui concerne leur attente principale

Les usagers sont toujours globalement satisfaits des services publics qu’ils utilisent (71% de satisfaits). Quatre services bénéficient même de très bons scores de satisfaction, supérieurs à 80% et dépassant de plus de 10 points les « niveaux attendus » pour ces services. Parmi eux, 2 - l’Education et la Santé - réalisent, vague après vague, la performance de satisfaire toujours d’avantage d’usagers (+6 et +5 points en 1 an).

En revanche, la satisfaction sur l’attente prioritaire, assignée par chaque usager à chaque service est, elle, nettement plus faible que la satisfaction globale (19 points de moins).

Plus préoccupant encore, le niveau moyen de satisfaction sur cette attente prioritaire a baissé tous les ans depuis la création du baromètre : 58% en 2004, 53% en 2005 et 52% aujourd’hui. Cette évolution concerne tous les services - à l’exception de l’Education nationale - qui enregistrent des baisses comparables, de 4 à 5 points, par rapport à la moyenne observée sur les 4 précédents semestres.

Dans le détail, si les résultats sont toujours très bons pour la Santé publique (74% d’usagers satisfaits), la Sécurité sociale (60%) et la Fiscalité (61%), ils sont plus médiocres pour l’Education nationale (49%) et surtout la Police (46%), et franchement inquiétants pour l’Emploi et la Justice (39% et 32% de satisfaits) qui répondent moins que jamais aux attentes prioritaires de leurs usagers (-8 et -6 points par rapport à avril).


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Messages

  • Sur quoi se base-t-on pour déclarer un service public "globalement satisfaisant" ?
    - sur la longueur des queues au guichet (cf la poste quand le rmi tombe, edf quand il s’agit de payer la facture ...) ?
    - sur une efficacité rendue dans le cadre de l’exercice de leur responsabilité ou délégation de service public ? mais l’efficacité..beaucoup ne veulent pas en attendre parler, et surtout au sein du monde syndical..

    quand on voit la fermeture et l’inadéquation des horaires d’ouverture de certains services en raison de l’application des 35heures, on croirait rêver au vu de cette satisfaction globalement positive ... mais n’oublions pas que nous sommes en période électorale et qu’il ne fait pas bon titiller le fonctionnairiat, vivier de votes socialistes ..


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