
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Koudkongn de Raymond Mollard
7 mai 2007
Morveux,
Tu as passé un après-midi de la semaine passée à vomir un torrent de haine, de mensonges et d’inepties sur ce que tu appelles avec mépris « Mai 68 et son héritage ». Circonstance aggravante, tu l’as fait au palais omnisports de Bercy, devant micros et caméras, face à quinze mille imbéciles à la clairvoyance karchérisée par ton éloquence postillonnante de camelot politicard, et conditionnés par avance à recevoir tes boniments comme paroles d’Evangile. Circonstance plus aggravante encore, tu parlais de façon péremptoire d’événements que tu n’as ni connus, ni vécus, ni bien entendu compris puisque tu n’avais même pas 13 ans à l’époque, et que dans la bonbonnière à crétins friqués où tes vieux t’avaient sans doute inscrit ne sont parvenus ni le choc des pavés de la rue Soufflot, ni les charges des CRS côté Gay-Lussac, ni bien sûr le son vespéral et magique du piano s’élevant « frêle comme un papillon de mai » de la cour de la Sorbonne.
Les événements de mai 68, et notamment la nuit des barricades du Quartier Latin, sont survenus alors que je passais les épreuves d’écrit de l’agrégation - lesquelles (mais comprendras-tu cela ?) en sont restées là, et je n’en garde aucun regret. Au nom de celles et de ceux qui, comme moi, ont non seulement vécu ces événements, mais les ont forgés, y ont vibré, y ont découvert la solidarité, l’espoir, y ont clamé, pour toute une génération, leur soif de bonheur, le goût de vivre ensemble, et qui en sont fiers aujourd’hui, permets-moi de te dire que ton laborieux morceau d’éloquence de Bercy pataugeait lamentablement à côté de la plaque. Tes vociférations de petit Napoléon de Neuilly témoignaient avant tout de ton ignorance. A te voir t’acharner à salir et à ravaler une chose qui fut pure, qui fut grande, et qui fut belle, me venait à l’esprit cette pensée de Montaigne que j’ai si souvent donnée à commenter à mes élèves : « L’obstination et ardeur d’opinion est la plus sûre preuve de bêtise : est-il rien certain, résolu, dédaigneux, contemplatif, grave, sérieux, comme l’âne ? ». Quant au père Hugo, il se serait contenté, après t’avoir aperçu dégoulinant de sueur et de démagogie, de prendre la plume avec des pincettes pour écrire avec mépris : « On aurait dit une limace sur une rose ». Et c’eût été, en vérité, surtout injurieux pour la rose. Bon, je m’énerve, mais c’est parce que tu as piétiné de tes tout petits pieds quelque chose comme un souvenir sacré dans la mémoire collective de ma génération. Je sais bien que ce n’est sans doute pas de ta faute, après tout, et que ton père, en te plaçant au chaud dans ta bonbonnière, et imaginant déjà ton départ à l’assaut du Reichstag, pardons de l’Elysée, t’a peut-être murmuré à l’oreille : « Tu seras un gnome, mon fils ! » ...
Ceci dit, je ne saurais méconnaître le fait qu’entre le moment ou j’écris ces lignes et celui où elles paraîtront tu auras peut-être eu la chance et l’honneur, tout morveux que tu sois, d’être élu Président de la République. Permettez-moi dans ce cas, Monsieur le Président, de vous présenter, avec mes félicitations, les respects que je dois à la Haute Fonction qui est désormais la vôtre. Puisse la clairvoyance du Président et l’intérêt supérieur de la Nation inspirer désormais chacun de vos actes, et arracher le peuple français aux ornières du mal-vivre où le ministre et son gouvernement le font croupir depuis bientôt cinq ans.
Pour le reste, nous vous jugerons sur pièces. Pour l’instant, nous sommes quelques millions à craindre sincèrement que ce que vous avez dit sottement de mai 1968 ne devienne que trop pertinent appliqué à mai 2007 et à ce qui suivra. La France vous a tout donné, avez-vous déclaré, et vous voulez maintenant tout lui rendre. Rendez tout votre soûl, Monsieur le Président, mais de grâce, ne vomissez pas sur notre histoire !
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