
C’était un 30 juin
30 juin, par1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
La Réunion avec Valérie
24 décembre 2007
Plus de 200 personnes se sont rassemblées hier matin devant le Jardin de l’Etat pour apporter leur soutien à Valérie Bègue. Artistes, élus, population réunionnaise dans sa diversité se sont réunis pour réaffirmer leur solidarité à Miss France, victime d’une presse torchon comme de propos diffamants qui portent atteintes à La Réunion, remettent en cause son appartenance à la France.
C’est spontanément que Bruno Escyle, chanteur du groupe Apolonia, touché dans sa chair comme l’ensemble de la population, a impulsé ce rassemblement dominical à Saint-Denis. Il faut dire que depuis les déclarations de Madame Mulmann, alias de Fontenay, La Réunion est en éruption. Si Valérie est un tsunami qu’elle refuse de se « trimbaler » dans « ses provinces », La Réunion est une autre, volcanique celle-là, qui vit à l’heure de la tectonique.
La Réunion, terre française, de la tradition à la modernité
Le papa de Valérie, présent hier aux côtés de son épouse, ressent parfaitement cette agitation, cette émulation populaire autour de sa fille et de la polémique soulevée par ces photos strictement privées, divulguées par des personnes peu scrupuleuses, à des fins mercantiles. « Je voudrais qu’on soutienne Valérie dans la discrétion et sans violence », a-t-il affirmé hier épuisé par tant de remous, craignant que la polémique ne soit prétexte à des débordements. Les parents de la jeune femme, tous parents qu’ils sont, sont, bien sûr, ébranlés par cette affaire, mais font force pour conserver dignité et mesure, pour tenir le choc. « Sé mon zanfan », nous confiera le papa, profondément blessé, comme sa fille, par les propos choquants de Madame de Fontenay, tenus à son encontre. « Soman i ranval zérgo », mais espère comme la population réunionnaise des excuses publiques. Le « elle est à La Réunion, elle peut rester là-bas » de Madame de Fontenay qui invoque la honte de se promener dans « ses provinces » avec cette « grosse cochonne » constitue un procès sans défense de la part d’une personnalité publique qui, de par son statut, ne devrait pas être autorisée à de telles diffamations. Pour Nassimah Dindar, il serait à propos que la présidente du Comité France vérifie sa géographie pour constater que La Réunion fait bien partie de la France. Plus largement, les élus de l’UMP (Bénard, Dindar, Poudroux, Robert, rejoint par Pierre Vergès) ont rédigé un courrier au Comité demandant des excuses claires de Madame Mulmann et s’interrogeant pour savoir si le temps « commandeur » était ou non révolu (voir en page 4). Pour le Maire de Saint-Paul, ce type de propos nous renvoie à l’apartheid, à une certaine image de la France qui n’est pas celle de la République. Il appelle les autres collectivités de France à boycotter l’élection de Miss France pour « revenir à un discours plus républicain. » Pierre Vergès, président de l’IRT et citoyen réunionnais s’étonne de la conception rétrograde et peu moderne d’une France qui évolue. « La Réunion a su passer de la ruralité à la modernité, on touche ici à un problème d’image et de dignité réunionnaise. » Pour Catherine Gaud encore, Vice-présidente de la Région, il serait « injuste que les gens (à l’origine de la divulgation de ces images) soient récompensés par la démission ou la disqualification de Miss France » qui « représente bien La Réunion et ses valeurs. »
« Qui a besoin de faire du mal à La Réunion ? »
La position de Gilbert Aubry, la veille à l’Evêché, qui refuse que l’église soit instrumentalisée pour destituer ou pousser Valérie à démission, notant que faire défiler les Miss avec des ailes d’anges relève du « même clavier de langage avec la perversion du symbole religieux », est unanimement soutenue par les Réunionnais. Il soutient la jeune femme et appelle les Chrétiens à en faire de même. Un geste fort à l’image de la passion que suscite cette affaire. Valérie, s’en défend : ses clichés étaient privés. Qui a bien pu s’introduire dans sa vie privée, voler son intimité pour en tirer profit, porter atteinte à la jeune femme mais aussi à l’ensemble des Réunionnais. Daisy, venue hier avec sa fille, pour apporter son soutien à Miss France, se pose la question : « Qui a besoin de faire du mal à La Réunion ? Jusqu’où peut-on aller pour de l’argent ? » Insultée, blessée, trahie, au même titre que Valérie, c’est l’ensemble de la population qui vit un rêve éphémère, un couronnement qui vire au cauchemar. Alors oui Valérie est forte, oui encore La Réunion est là pour la soutenir. Mais bien au-delà de la polémique autour de clichés dont la provocation, dans un monde de masturbation des esprits et de promotion pornographique à tout crin, n’est que relative, c’est d’une part : le respect de la vie privée qui est en cause, l’influence de la presse people sur l’opinion publique qui est visée, le pouvoir de l’argent dans notre société en perte de valeurs qui est au pilori et la (dé)considération de La Réunion par la France qui est clairement avancée. S’en rappellera-t-on demain ? Certainement. A La Réunion, Noël et le Nouvel An auront un goût de Valérie, encore Miss France.
Stéphanie Longeras
Valérie : plus qu’une Miss, un symbole
Les élections de Miss : on aime ou on n’aime pas. La France, c’est aussi ça, l’expression de la diversité des goûts, de la liberté de pensée. Ce concours de beauté offre certes, un gentil spectacle de divertissement, servi, sous la houlette de professionnels en la matière, par de charmantes demoiselles qui outre leurs atouts et qualités naturels, doivent se vêtir et dévêtir, défiler et re-défiler, se prêter aux flashs et caméras, aux questions pièges, se montrer sous toutes les facettes (autorisées par le règlement) pour susciter l’approbation du public qui, à grands frais de SMS, plébiscitera sa favorite pour représenter, le temps d’une année, la France. C’est un peu une grande foire avec les strass et les paillettes en plus qui éblouissent pour faire oublier le côté déplacé de la manifestation, sa référence à un étalage de viandes fraîches, données en pâtures au jugement du peuple.
Elues Miss dans leurs régions, ces jeunes femmes, astreintes à de multiples pressions inhérentes au concours, portent surtout la responsabilité, intime et personnelle, de dignement les représenter outre l’honneur d’incarner la France. Sur ce point, Valérie, loin de faillir, à exceller jusqu’à la consécration. C’est le sentiment partagé aujourd’hui par la très grande majorité des Réunionnais qui, à travers cette jeune femme de 22 ans, conciliant beauté, charme, vivacité, naturel, éloquence, veulent offrir cette image-ci de La Réunion à travers la France, se sentir reconnus. Ils veulent, au même titre que les métropolitains qui l’ont élus, que la France reconnaissance aussi ce métissage. Valérie est plus qu’une Miss pour La Réunion : c’est un symbole. Celui de l’appartenance de La Réunion à la France, de ce lien historique qui de la souffrance a enfanté la beauté. Valérie, « notre Miss France » comme disent les Réunionnais, c’est aussi cette opportunité à travers elle de révéler la beauté d’un peuple, de lui permettre de se reconnaître et de s’affirmer, lui, finalement mal connu des métropolitains, confondu avec des Antilles aux contours géographiques abstraits. Au lendemain du 20 Désanm, c’est l’inconscient collectif qui réagit, la conscience identitaire qui parle. Qui aurait dit qu’un concours de beauté permettrait cela ?
SL
Presse à scandale et Madame de Fontenay pacsés ?
Y aurait-il complicité objective entre la presse à scandale et Madame de Fontenay ? On peut se poser la question. La première sert-elle la popularité de la seconde ? En effet, chaque année ou presque, les révélations du genre, les photos “compromettantes” se révèlent au grand jour quand la miss de l’ombre est suffisamment populaire et publique pour être un produit médiatiquement rentable. Comment se fait-il ? Pourquoi, outre son règlement et ce fameux alinéa qui stipule que « La candidate reconnaît n’avoir jamais posé ou s’être exhibée (sic) dans des tenues ou poses équivoques, partiellement ou totalement dénudée », le Comité n’investigue pas à son tour dans le passé des jeunes femmes pour s’assurer de l’image et de la crédibilité (certes basée sur des fondements d’un autre temps) de la manifestation. Avec tous les réseaux de communication et de diffusion de l’information qui sont à notre portée aujourd’hui, le Comité Miss France serait-il à l’image de sa présidente, archaïque, pour ne pas avoir accès, s’il le souhaite, à de telles informations ? Ce genre de révélation ne servirait-il donc pas finalement l’image de Madame de Fontenay qui, sous couvert de réactivité « au quart de tour », pourrait alors incarner l’image d’une France puritaine, tenue à des valeurs rétrogrades qui plébiscitent entre autres la virginité jusqu’au mariage ? L’analyse est trop poussée dites-vous ? Pourtant, il suffit de consulter le site officiel du Comité Miss France pour découvrir ce sous-titrage qui ne choque personne : « Fan Club de Geneviève de Fontenay », photographie imposante à l’appui. Depuis le rachat par Endémol de la manifestation, la dame au chapeau bicolore serait-elle sur un siège éjectable au point d’avoir besoin d’harnais de sécurité, de fans, pour conserver sa place ? Elle qui a déjà dû ronger son frein pour que « ses » Miss défilent en maillots. Il y a 5 ans encore, le concours commençait à battre de l’aile, n’était plus autant suivi par les Français. Il a fallu à la dame mettre de l’eau dans son vin, du terroir ou de bonne cave. Produit de vente, elle s’est affichée et s’affiche encore, non sans plaisir, dans des émissions de divertissement comme celles de Ardisson ou Cauet qui en l’occurrence, concèdent un bien piètre respect à la femme et les poussent dans les retranchements de l’absurde sans qu’elle ne s’en offusque. Alors Madame Mulmann, soyez honnête, il est un temps ou il faut savoir tirer sa révérence, tomber le chapeau, laisser sa place à des suppléantes plus avisées comme Sylvie Tellier. La connivence avec la presse a ses limites surtout lorsque l’on fricote avec celle dite à scandale. Le mammouth ne se cache pas sous le caillou.
SL
La presse à scandale, justement
Intéressant et très instructif de lire le “JIR” d’hier qui, sous la plume de Christian Chardon, nous délivre les ficelles de la recette du récit policier pour accuser « la manipulation d’Entrevue ». On sait de quoi on parle au “JIR” qui, rassurons-nous dès lors, mène l’enquête pour démasquer l’auteur, le vendu qui aura cédé les photos. Comment se fait-il d’ailleurs que compte tenu de son réseau d’influences, notre journal à sensation n’ait pas encore trouvé le coupable ? Lui qui excelle dans ce genre de supercherie qui vise à créer l’événement pour en faire ses choux gras, lui qui connaît si bien la diffamation et la violation de la vie privée : comment se fait-il qu’il n’ait pas encore le fin mot de l’histoire ? Lui qui est friand aussi de pétitions aura su en lancer une nouvelle pour soutenir Valérie tout en dénonçant l’infâme d’une presse poubelle qui fait sa griffe. Pas de diffamation. Pourtant dans cette histoire, on parle d’un journaliste qui aurait vendu la mèche. Qui peut-il être celui d’entre nous suffisamment exercé à ce genre de pratique, suffisamment cupide et peu scrupuleux du devenir de cette jeune femme et de l’image de La Réunion (chik qui tue, chien appât, requin bulldog...), suffisamment informé pour avoir les tuyaux censés guidés ce pisteur d’Entrevue débarqué en nos terres pour traquer la faille ? Le “JIR” nous le dira, peut-être demain. Peut-être encore que cette malencontreuse atteinte portée à Valérie lui servira-t-il à se questionner sur ses propres pratiques ? Au mieux, à servir de leçon à ceux qui gobent le vent et remplissent en même temps le ventre des gaveurs de gobeurs ? Peut-être.
SL
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Messages
25 décembre 2007, 10:22, par nicolas de louest
Qu’elle démissionne ! la fierté et l’orgueil de n’importe quel individu ne doivent pas cautionner les propos orduriers tenus par une vieille dame qui se réfugie derrière un pseudonyme "commercial" fleurant bon la france d’avant guerre ! nou lé pas pluss, nous lé pas moins, respekt à nou !
VB doit offrir sa démission à grand renfort de communication, la Réunion doit refuser à partir de maintenant de cautionner des élections de "viande" et ne plus participer à ce genre de manifestations.
La Réunion peut se passer de ce genre de publicité (la provoc serait elle le seul moyen de faire connaître notre île au final ? si c’est le cas, que monsieur Mertens prenne la place de Pierre Vergès à l’IRT ?