Service départemental d’incendies et de secours

Nassimah Dindar, nouvelle présidente

16 mars 2005

Hugues Salvan aura travaillé durant 6 ans au Service départemental d’incendies et de secours (SDIS). Il passe la main à Nassimah Dindar, qui présentait hier le nouveau conseil d’administration, le projet de service, ainsi que 4 nouveaux engins de lutte contre le feu.

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Présidente du Conseil général - c’est la loi de février 2002 qui l’impose -, Nassimah Dindar prend d’office les rênes du SDIS. Les soldats du feu prennent connaissance des membres du bureau. 3 vice-présidents sont nommés, le premier étant Rico Floriant, suivi de Ibrahim Dindar et de Bertho Audifax. Cyrille Hamilcaro, maire de Saint-Louis, est aussi membre du conseil d’administration.
Nassimah Dindar salue quant à elle, le travail effectué par le président sortant Hugues Salvan, qui a œuvré notamment pour l’intégration du personnel en situation précaire. La nouvelle patronne des pompiers indique que le SDIS doit fournir un service de qualité. Le Conseil général s’engage à soutenir une sécurité de proximité, en y mettant les moyens. Le projet de service, sur la période 2005-2008, prévoit notamment la mise en service progressive d’un centre de traitement de l’alerte, de trois groupements, de l’acquisition de matériels roulants et la construction de casernes dignes d’hommes de leur rang.

Optimiser l’outil SDIS

"L’institution SDIS est maintenant stabilisée et peut évoluer", déclarait Nassimah Dindar. Après un audit d’un cabinet extérieur, le Département a défini un projet ambitieux, pour répondre aux besoins des soldats du feu. L’audit révélait un parc automobile vétuste, des casernements inadaptés, à la limite de l’insalubrité. Il notait également l’absence de centralisation de l’appel. Le projet de service prévoit donc la construction d’un centre de traitement d’alerte (CTA) qui centraliserait les 18, et la mise en place d’un réseau complet de transmission.
Nassimah Dindar souligne que 18 casernes seront construites ou rénovées, selon les normes, tandis que le Département pourvoira à l’informatisation complète de la direction. La sécurité étant une possibilité d’insertion sociale, le département souhaite réorganiser le fonctionnement du SDIS, en renforçant son équipe dirigeante et en recrutant des cadres spécifiques. Le SDIS doit fournir un service de qualité, un service qui doit être amélioré. Cela va de l’utilité générale, pour le bien-être de la population réunionnaise.
À compter du 1er janvier 2008, le Conseil général deviendra l’unique partenaire financier du SDIS. Les communes cesseront de contribuer à la date indiquée. On note que la contribution départementale évolue chaque année, sur la période 2005-2008, de 9,69%, passant de 34 millions d’euros en 2004 à 49 millions d’euros en 2008.

4 nouveaux engins de secours

L’effort est considérable. D’ailleurs, juste après la nomination du nouveau bureau, 4 Fourgons pompe tonne (FPT) sont remis aux chefs des casernes de Saint-André, de Saint-Louis, de Saint-Pierre et de Saint-Denis. Quatre camions tous terrains flambants neufs, au coût unitaire de 138.000 euros, soit un total de 552.000 euros (3 millions 620.882,64 francs). Le commandant Jean-Marc Loubry, directeur du SDIS, reconnaît le poids financier d’un tel équipement. Mais le coût de production, d’autant qu’il s’agît d’une perle technologique, explique la cherté de l’opération. C’est un fourgon, utilisé par 4 à 6 hommes, disposant d’une tonne, une citerne de 3.500 litres, et d’une pompe pouvant capter 60 mètres cube d’eau par heure. Les sergents du feu devront faire attention à garder ces véhicules en bon état de fonctionnement. "Ne laissez pas les mangues pourrir sur le tableau de bord", lance l’ancien président du SDIS. Parc automobile spécialisé, oui. Entretenu, c’est encore mieux.

Bbj


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