Noël, une invitation à l’espérance

24 décembre 2011

« Ne craignez pas, ne soyez pas dans la tristesse, je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, un libérateur vous est né… Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » (Luc 2,8-14).

Ce message de la Nativité, nous le connaissons tous parce que nous l’avons souvent entendu et lu. Il dégage toujours, me semble-t-il, une force poétique et prophétique extraordinaire. On ne peut le séparer d’un autre message, lit également le soir de Noël : celle du prophète Isaïe :
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi… Car le joug qui pesait sur eux, le bâton qui meurtrissait leurs épaules, le fouet du chef de corvée, tu les as brisés… » (Isaïe, 9,1-6).
J’imagine l’effet qu’a pu produire sur les esclaves l’écoute d’une telle parole : sans doute le point de départ d’une nouvelle espérance. À l’époque du prophète Isaïe, dans le nord de la Terre sainte — occupée par les armées venues de Ninive —, la situation était vraiment désespérée, comme elle l’était du temps de l’esclavage et comme l’est aujourd’hui dans certaines parties du monde. C’était vraiment les ténèbres.
C’est dans cette nuit de la désespérance que le prophète intervient pour annoncer de la manière la plus inattendue le triomphe de la lumière sur les ténèbres. Et la raison de sa certitude réside, à notre grand étonnement, dans la naissance d’un enfant :
« Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’insigne du pouvoir est sur son épaule ; on proclame son nom : ″conseiller merveilleux, Dieu fort, Père éternel, Prince de la Paix″ » (Isaïe 9,5).
Naissance d’un enfant qui fait espérer de grands bouleversements, qui fait lever une grande espérance. Car c’est dans la naissance de chaque homme que l’espérance du monde est réaffirmée.
« Voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Luc 2,12).
Cette bonne nouvelle est annoncée, en priorité, aux bergers, c’est-à-dire aux petits, aux pauvres et à ceux qui en avaient le plus besoin. Tous sont invités à reconnaître les signes de cette libération dans la banalité quotidienne de leur vie. Pour les bergers de ce temps c’était le point de départ d’une grande joie, une invitation à l’espérance. Pour tous ceux aujourd’hui qui ont mille raisons de désespérer, Noël, qu’on soit croyants ou non, est une invitation à l’espérance.
« Que les cieux distillent la rosée, que les nuages répandent la justice, que la terre s’entrouvre et que le salut germe » (Isaïe 45,8).

Joyeux Noël
Reynolds Michel


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus