Réaction de l’École franco chinoise de Saint-Paul

’Nous contestons la vente de l’École Saint-Charles de Saint-Paul aux notaires de Saint-Paul’

15 octobre 2005

Hier après-midi, les représentants de l’École franco chinoise située au n°233 de la Chaussée Royale à Saint-Paul ont réagi suite à la vente récente de l’École Saint-Charles (siège de leur amicale) par l’Association diocésaine aux notaires de Saint-Paul.

Jusqu’en 2010, l’École franco chinoise (EFC) occupera la Maison de Madame Desbassyns à la Chaussée Royale à Saint-Paul appelée anciennement École Saint-Charles. Son propriétaire, l’association diocésaine de Saint-Denis l’a vendu en décembre 2003 aux notaires de Saint-Paul. Maxime Chane Woon Ming de l’EFC précise "leur attachement à cette bâtisse historique. Des investissements importants ont été réalisés depuis des dizaines d’années".

Un achat en missouk

Il conteste "les conditions de cette vente aux notaires de Saint-Paul vu le prix du foncier à Saint-Paul. Il s’interroge du non-achat de cette demeure historique par la mairie de Saint-Paul." En l’espace d’un mois, "entre le 1er et le 31 décembre 2003, les notaires de Saint-Paul ont obtenu un permis de construire", note Maxime Chane Woon Ming. Il dénonce cet achat réalisé en "missouk". Il le qualifie "d’arrangements entre petits coquins et amis".

Pas de réponses à nos offres

Les membres de l’EFC déplorent "l’attitude de Monseigneur Gilbert Aubry. Des offres pour l’acquisition de ce bâtiment lui ont été faites. Mais à aucun moment, il nous a répondu". Ils interpellent "le maire de Saint-Paul, la présidente du Conseil général et le président du Conseil régional car ils veulent demeurer au sein de cette maison chargée d’histoire". À chaque visite ministérielle, ils monteront au créneau.

"Du mépris envers notre communauté"

"Est-ce du mépris envers notre communauté ?", s’interroge Thibaud Chane Woon Ming de l’EFC."La majorité des Chinois de La Réunion sont catholiques", rappelle-t-il. "Ce patrimoine doit impérativement rester dans les mains des Réunionnais et la communauté noire à également son mot à dire", insiste-t-il. "Aujourd’hui, la classe sociale hautaine mépriserait-elle encore les gens de couleurs", se demande les membres de l’EFC.

Un appel aux associations culturelles et aux Réunionnais

Cette amicale "se trouve sur un siège éjectable". À tout moment, "elle risque une expulsion". Les adhérents de l’EFC sont prêts à se mobiliser pour exprimer leur mécontentent face à cette transaction. Discrets au quotidien, ils appellent "les associations culturelles et les Réunionnais à se mobiliser pour faire de la Maison de Madame Desbassyns un lieu de mémoire. Et non un projet immobilier".

Jean-Fabrice Nativel


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