
C’était un 30 juin
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Jean-Yves Langenier, maire du Port
5 février 2008
Avez-vous des informations claires sur ce qui a été le déclencheur des affrontements avec la police, dimanche soir, dans un quartier de la ville ?
- JY Langenier : Nous sommes encore en train de voir quelle a pu être la cause. Dans le contexte du Port, d’après les premiers éléments, les jeunes mettent en cause la BAC et la CDI (compagnie départementale d’intervention). Ce qui est mis en cause, ce sont les méthodes, les comportements. Il semble, d’après les premiers éléments qui nous parviennent, qu’il y aurait eu une interpellation “musclée” d’un jeune. Mais... nous attendons d’en savoir plus. Parce que cette mise en cause des agissements des policiers ne date pas de dimanche. Nous l’entendons depuis de nombreux mois. Et là, il y aurait eu un événement déclencheur, propice à des “règlements de comptes”. Ce qui frappe, c’est cet affrontement avec les forces de police. On a brûlé des poubelles, mais il n’y a eu aucun magasin pillé, pas de bâtiments détériorés. Rien de tout cela ... à part les poubelles, classiquement érigées en barrages.
L’embrasement de dimanche est très différent de ce qui s’est passé à Saint-André par exemple en décembre, où les faits et leur cause, ont été immédiatement établis. Ne trouvez-vous pas étrange de ne pas avoir d’information plus précise sur les causes de cette émeute... qui survient à un mois d’une échéance électorale ?
- Il n’est pas exclu que tout cela soit quelque peu orchestré. Il se trouve que Le Port est très calme, depuis plusieurs mois. Par rapport à des villes comme Saint-André, Saint-Pierre, Saint-Louis, où de graves problèmes se posent... On ne peut pas exclure qu’il ait pu y avoir la tentation d’orchestrer un incident au Port, pour faire un pendant. Je ne veux pas dire par là qu’il n’y a pas de problèmes au Port, mais nous avons beaucoup travaillé dans le domaine de la prévention, avec les associations. Pendant de nombreuses années, la ville du Port a financé des associations fédératrices, qui ont travaillé dans les quartiers et cela a donné des résultats.
Est-ce que les associations ont encore les moyens d’agir dans les quartiers ?
- C’est toute la question. Il faut les moyens, la volonté et le professionnalisme. C’est sûr que, dans le contexte présent et avec les difficultés que traversent de nombreuses associations, les actions de prévention deviennent plus difficiles à mener.
On peut ajouter à cela une certaine dégradation de la qualité de vie quand, dans un quartier comme Titan (où a eu lieu l’affrontement de dimanche soir - Ndlr), un organisme comme la SEMADER ne joue plus du tout son rôle d’entretien des bâtiments. C’est dans un de ces bâtiments de Titan qu’il y a eu l’incendie de la semaine dernière. Suite à cet incendie, j’ai invité le directeur de la SEMADER à venir se rendre compte sur place et c’est lui qui a parlé de “cité à l’abandon”, pour expliquer cet incident qui a mis a mal toute une colonne, avec ses réseaux EDF, téléphone, assainissement. En ce qui concerne la SEMADER, depuis 2001, cet organisme ne joue plus son rôle dans les communes du Port et de la Possession. Ce genre d’élément entre pour beaucoup dans la dégradation des conditions de vie.
Au Port, nous travaillons beaucoup avec les services sociaux et des associations de médiation. Nous allons voir avec tous comment apprécier les causes de ce qui s’est passé, et comment réagir.
Propos recueillis par P. David
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Messages
5 février 2008, 08:29, par Jean-Pierre Espéret
Extrême banlieue
L’onde de choc de l’embrasement des banlieues démarrée en 2006 sous le ministère de Sarkozy parvient maintenant jusqu’à nous. La dernière fois c’était Saint André, maintenant c’est le Port. La première cause c’est évidemment l’avenir bouché par le chômage. L’Etat promet qu’il va créer des emplois par sa politique, mais il commence par supprimer tous ceux qui sont de son ressort : les agents de l’Education Nationale, mais aussi les professeurs et les éducateurs, et pour finir : les policiers... par milliers. On a supprimé la police de proximité, de prévention, avec le petit nombre qui reste on ne peut plus faire que de la politique de répression. Pourtant, mieux vaut prévenir que guérir !
Jean-Pierre espéret