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Rassemblement contre l’homophobie et pour le droit à la liberté d’aimer
29 juin 2004
Lorsque les droits humains et les libertés individuelles sont bafoués, la solidarité réunionnaise sait se faire entendre. Le rassemblement pour l’égalité des droits et contre l’homophobie, avant-hier au Barachois, constitue un signal fort pour l’association Gay Union, avec la main tendue d’un peuple dont l’histoire est marquée par la discrimination et qui appelle à plus de tolérance et de respect. Une belle leçon d’humanité.
Même si les tabous polluent les relations humaines, on ne s’en détache pas non plus facilement. La sexualité, bien que vulgarisée par les médias, fait partie de ces tabous qui perdurent car il nous renvoie inéluctablement à notre expérience personnelle. Les incivilités à l’égard des homosexuels ne datent pas d’hier. Il aura fallu que la violence atteigne son comble pour que les médias s’emparent de l’affaire de Jérôme, jeune homosexuel métropolitain régulièrement harcelé, puis incendié et pour qu’à son tour le gouvernement dénonce et sanctionne l’homophobie.
Bien qu’elle existe depuis 2001, qu’elle mène de nombreuses actions préventives auprès des lycéens, l’association Gay Union était jusque là passée sous silence. Il n’est jamais trop tard pour ouvrir les yeux. "Je suis très content du déroulement de cette soirée - notablement la plus importante, d’avoir vu réunis autour d’une même cause des familles, des gramouns, des personnalités politiques", nous confie Patrice Leroy, président de l’association, rajoutant que "une nouvelle génération d’élus a compris qu’il y avait autre chose que les arguments électoraux".
Il reconnaît qu’à La Réunion on ne rencontre pas les problèmes métropolitains d’agressions violentes, de racisme marqué à l’égard des homosexuels, "le peuple réunionnais est, en l’âme, plus tolérant". Cependant, l’homophobie demeure une réalité que les victimes vivent au quotidien, et particulièrement les adolescents : "elle est plus insidieuse, moins visible, mais fait néanmoins des ravages".
Parce que l’association aide ces victimes à se reloger (après l’exclusion du foyer familial), à se resociabiliser, à assumer leur choix, leur préférence sexuelle, leur amour tout simplement, Patrice Leroy est pleinement conscient du travail qu’il faut encore fournir : "La Réunion est un des départements français ou l’on enregistre le plus fort taux de suicide. Les études diverses démontrent que 4 à 8 fois plus d’adolescents sont concernés".
Le président de l’association nous apprend que la différenciation officielle entre homosexualité et maladie est récente : "elle a été déclassée maladie mentale en 1976 en France et en 1983 par l’OMS (Organisation mondiale de la santé)". L’homosexualité entre femmes est plus facilement acceptée. N’ayons pas peur de dire qu’elle répond à une représentation fantasmatique du machisme masculin.
Quoiqu’il en soit, l’homosexualité, qu’elle concerne les hommes ou les femmes, n’est pas une tare ni une maladie et encore moins transmissible génétiquement, comme peuvent se le reprocher certains parents. Cela s’inscrit parmi les nombreuses idées fausses que véhiculent les jugements hâtifs d’une société de déni, et c’est là qu’intervient Gay Union : "Nous faisons de l’information plus que de la désinformation, comme c’est trop souvent le cas. Il faut dire la vérité plutôt que d’abreuver les gens d’a-priori".
Information auprès de la jeunesse, avec pour support pédagogique une mallette de lutte contre l’homophobie, ou encore un agrément officiel au service du combat contre la discrimination sexuelle, qui est déjà diffusé dans certains établissements du second degré à la demande de certains proviseurs ou professeurs. Information et intervention également auprès de certaines autorités institutionnelles qui ont le monopole décisionnel dans l’octroi de visas permettant aux Pacsés, séparés par l’océan, de pouvoir vivre ensemble au même titre qu’un couple marié. Le chemin est encore long, mais Patrice reconnaît que la main tendue de dimanche donne un peu plus d’encouragement pour continuer sur la voix de la reconnaissance et du respect.
Estéfany
" C’est l’amour qui guide l’initiative des uns et des autres "
Pierre Vergès, vice-président du Conseil régional a tenu à être présent dimanche dernier, car au-delà de la lutte contre l’homophobie, c’est aussi la démonstration que le dialogue est un élément fondateur pour la (re-) construction de notre société.
"Les gens commencent à mesurer qu’il faut que les personnes puissent s’exprimer dans une société en perpétuelle mutation", déclare-t-il. "La Réunion est encore plus une terre de tolérance, où chacun peut s’épanouir dans le respect mutuel de ses origines cultuelles et culturelles. C’est l’amour qui guide l’initiative des uns et des autres, et l’on peut trouver l’épanouissement dans ces relations humaines, sans que des règles soient imposées et si souvent dévoyées d’ailleurs". Et de citer un exemple : "lorsqu’au nom du lien conjugal, on commet les pires abus, dans les relations de personnes de même sexe, ce qui est exalté c’est peut-être la volonté de démontrer leur amour, loin des stéréotypes et des jugements".
S’agissant de l’absence de certains élus qui avaient assuré de leur présence, le vice-président ne souhaite pas juger, à fortiori lorsqu’il rejoint des personnes "dans un engagement pour la tolérance". C’est selon lui cependant "une attitude peu audacieuse, qui nous renvoie à toutes les luttes contre l’exclusion. Au-delà d’une attitude politique, cela démontre qu’on refuse dans de nombreux domaines de débattre dans la plus grande concertation et la plus grande tolérance. Le déni de l’histoire en est la démonstration flagrante".
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