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Mikaëlle R.
30 décembre 2009, par
Être avocate est le rêve d’enfant de Mikaëlle R.! Chaque jour, chaque expérience « me rapproche de cet objectif » confie-t-elle lors de cet entretien, même si elle est obligée de travailler à mi-temps dans un autre secteur.
Enfant aviez-vous un rêve ?
— Dès le cours préparatoire (CP), j’ai décidé que j’exercerai adulte un métier lié au domaine juridique. En effet, un drame est survenu au sein de ma famille. S’en suit une enquête auprès de la victime, de l’auteur des faits, des proches etc. où interviennent l’avocat(e), les médecins légistes, le juge d’instruction, la police, le psychiatre, les services sociaux… Leurs constats respectifs serviront d’une part à mettre en lumière l’origine du drame et d’autre part de base de travail pour l’avocat(e).
Si j’ai bien compris, c’est le travail mené par l’avocat(e) qui vous passionne ?
— Oui. Je me demande de quelle manière l’avocat(e) va construire une défense appropriée ?
Au-delà de l’application de « simples » articles de loi, je m’interroge sur cette capacité intellectuelle et stratégique qu’il(elle) a pour construire une défense « sans faille ».
« Je me mettais à la place de l’avocat(e)… »
Mais encore ?
— C’est un défi stratégique pour l’avocat(e). Non seulement, il doit sauver son client, mais à chaque affaire réussie, c’est une victoire pour lui. Avec le recul, je constate que très tôt mon intérêt était porté sur des émissions liées à la justice, au droit… Je me mettais à la place de l’avocat(e), je réalisais mes mises en scène et mes enquêtes. Aussi, je me rends compte des difficultés de ce métier et de l’enjeu pour la personne défendue.
De quelles difficultés parlez-vous ?
— Pour moi, il est primordial que l’avocat(e) choisisse le(s) bon(s) article(s) de loi, la bonne argumentation, soit aussi un bon(ne) orateur(trice). À mon sens, ses éléments sont complémentaires.
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Quel est cet enjeu pour la personne défendue ?
— Pour moi, l’avocat(e) détient dans chaque affaire le devenir d’une personne et qu’à ce titre, il n’existe pas "de petite affaire".
Vous harmonisez votre cursus études avec votre souhait ?
— Après la filière Économie sociale (ES) au lycée, j’opte pour le Droit à l’Université de La Réunion. Ces années d’études m’apprennent que tous(tes) nos faits/libertés — par exemple, être voisin dans le même immeuble, brûler un feu rouge, injurier une personne, maltraiter un enfant, une femme, un homme…. — sont codifiés. En bref, selon moi, si on porte préjudice à autrui, il peut y avoir une action en justice. C’est ce que je retiens en tant que future avocate.
Un point d’étape
Aujourd’hui, vous êtes à quelle étape de ce parcours ?
— J’ai terminé un Diplôme d’études spécialisé supérieur (DESS). La prochaine étape est la préparation au concours d’entrée à l’école d’avocat(e), ensuite18 mois d’études et 2 ans en tant qu’avocate stagiaire. Cela représente 4 à 5 années de formation.
Devenir avocate est un long chemin. Mais qu’est-ce qui vous motive tant ?
— C’est un des challenges de ma vie. L’essentiel pour moi est d’exercer ce métier et peu importe l’âge que j’aurai alors.
Ses défis
Avez-vous d’autres challenges à relever ?
— En tant que femme, je souhaite amener une autre éthique en politique à mon échelle. La femme ne vient pas seulement en politique pour valider la loi de la parité.
C’est-à-dire ?
— Les femmes en politique ne sont pas là pour faire uniquement de la figuration. Personne ne peut les obliger de passer par la case séduction pour réussir. Elles ont des idées, des projets à elles de les porter sans se soucier du regard des autres et des hommes en politique. Il est important d’œuvrer dans l’intérêt général et de s’affirmer dans tous les domaines.
« Aux politiciens d’œuvrer pour un monde avec moins de dualité »
Quelle essence donneriez-vous à la politique ?
— Le débat pourrait durer des heures et des heures pour parler de l’essence en politique. C’est l’Homme qui réalise la Politique ! S’il est guidé par l’intérêt général, l’essence serait la recherche de l’égalité entre toutes les personnes. Aujourd’hui, je constate cette fracture entre les riches, les instruits et les pauvres d’une manière générale est trop criante. Pas seulement à La Réunion mais dans le monde entier ! Aux politiciens d’œuvrer pour un monde avec moins de dualité car sans dualité serait utopique.
On sait que La Réunion a à faire face à une situation difficile. À ce sujet, quel est votre point de vue ?
— Les défis sont tels qu’à mon avis La Réunion compte très peu de politiciens ayant l’envergure pour les relever. Malgré la morosité économique et sociale, chacun d’entre nous doit se responsabiliser, se former, faire preuve d’imagination, de débrouillardise, de système D… Et surtout exiger des politiciens(nes) qu’ils(elles) retrouvent l’objectif de leur mission : oeuvrer dans l’intérêt général.
Il est vrai que de réels progrès sont entrepris et réalisés dans le domaine du développement durable à La Réunion. À cette démarche, les Réunionnais(es) doivent s’associer et prendre réellement conscience de la gravité de la situation pour une réaction adaptée. Il est possible de créer des emplois dans divers secteurs, encore faut-il être soutenu, avoir des idées novatrices et le courage politique de les faire avancer. Après les élections, les Réunionnais(es) doivent être acteur de leur destin et demander des comptes à la classe politique. Il est invraisemblable que La Réunion puisse être encore dans pareille situation.
On sait que vous êtes rigoureuse. Parlez-nous de vos valeurs ?
— L’entraide est au cœur de mes valeurs qui plus est à l’heure actuelle par rapport au contexte mondial marqué le réchauffement climatique. Même si la vie est chère, même si j’économise pour financer mes études, même s’il y a toutes les dépenses à régler ! Tous les jours, on pense à toutes ces personnes qui n’ont rien à manger… et avec nos moyens, on les aide.
Interview et photos Jean-Fabrice Nativel
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