
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Koud’kongn de Raymond Mollard
14 mai 2007
Pour impénétrables qu’elles soient, les voies de la providence, comme les chemins qui mènent à Rome, finissent toujours par nous conduire quelque part, surtout lorsqu’on les croise sur le Net. Explications.
Je vagabondais guilleret sur www.chapitre.com, un de mes sites de référence lorsque j’ai besoin d’une publication rare ou épuisée, lorsque je tombais soudain nez à nez, en parcourant l’interminable liste des auteurs référencés, sur la mention suivante : « Jacques Georgel, agrégé de droit public, ayant enseigné à l’Université de Rennes-I avant d’être nommé recteur d’Académie ».
Les plus anciens se souviennent sans doute qu’après un âpre combat où votre serviteur et le syndicat qu’il dirigeait alors avaient ferraillé pendant bien des années, la création de l’Académie de La Réunion avait été obtenue du gouvernement Fabius et de son ministre Chevènement, au grand dam de la droite locale, du centre et des “nationaux” de plume et de poil qui hurlèrent alors à l’indépendantisme larvée, au goulag tropical, à la forfaiture pédagogique et j’en passe, car là n’est pas la question, et laissons les morts enterrer les imbéciles.
Or donc, par un beau matin de printemps (nous étions en effet le 1er décembre 1984), Jean-Pierre Chevènement débarqua à Gillot, apportant dans ses bagages un “ti bonhomme” ébouriffé, caustique et hyperactif du nom de Jacques Georgel, qu’il intronisa le jour même premier Recteur de la toute nouvelle académie, et qui devait deux ans et demi plus tard être remis dans l’avion (avril 1987) après une polémique publique où il s’était bruyamment gaussé de l’indignation exprimée par quelques personnalités (dont Monseigneur Aubry) face à un affichage publicitaire auquel elles reprochaient de bafouer la dignité féminine. Mais fermons la parenthèse historique.
J’étais évidemment fort curieux de voir quel type d’ouvrage un ex-recteur néo-auteur serait porté à composer, mais quelle ne fut pas ma surprise en découvrant le titre du bouquin qui m’apparut à l’écran : “Sexe et Politique” (*).
Je commandais illico l’ouvrage, me réjouissant à l’avance dans l’espoir de retrouver sinon le situationnisme brûlant d’“Histoire d’O”, du moins les chatoiements libertins des “Dames Galantes” de Brantôme ou l’ironie licencieuse de “La Religieuse” de Diderot. Hélas, je tombais sur une compilation ennuyeuse emballée dans une gauloiserie de pacotille, où rien n’est épargné au lecteur sur les frasques mille fois rebattues des puissants d’hier et d’aujourd’hui, et des chairs dont ils se repaissent entre deux platées de chair à canon, depuis Cléopâtre (69-30) et Théodora (500-548) jusqu’à Louise de Lavallière, Agnès Sorel, Gabrielle d’Estrée, Bianca Capello, la Montespan, la Maintenon, Lola Montès et tutte quante, pour arriver bien sûr à Roland Dumas et Christine Deviers-Joncour, sans oublier l’inévitable Monica et son blafard Bill Clinton, ni au passage le regretté Président Félix Faure (1841-1899), victime d’un accident du travail dans un salon de l’Elysée, « projeté hors de ce monde par un spasme d’agonie voluptueuse » (p. 165) et dont Clémenceau dira cruellement : « Il se croyait César et il est mort Pompée ».
Rien de bien nouveau donc, ni de bien piquant, sous la plume, qu’on rêvait plus acérée, de notre maître Jacques, sinon peut-être ce trait attribué par lui à un autre Jacques célèbre : « Jacques Offenbach avait l’habitude de recevoir dans sa loge les jeunes chanteuses désireuses de faire carrière sans trop se soucier des moyens. Vêtu de sa robe de chambre et de son accent germanique, il détachait sa cordelière et disait : « Choue afec » (p. 52). Allez savoir pourquoi, j’y ai repensé dimanche soir en entendant s’exhaler de la gorge profonde de Mireille Mathieu les hurlements virils de “La Marseille”, qu’elle dédiait à sa nouvelle idole, à qui je souhaite - on peut rêver - un destin plus exaltant que celui de Félix Faure, et dont j’espère subsidiairement qu’il ne sera pas qu’un président d’opérette.
Cerise sur le gâteau, ou plutôt goyavier sur la tarte à la crème, pas la moindre allusion, pas la plus petite référence, dans tout l’ouvrage, à une petite île volcanique de l’Océan Indien, pourtant chère à nos cœurs, ni à ses indigènes, ni à ses paysages : les années de réunionnitude de notre premier recteur n’auraient-elles été pour lui qu’une traversée du désert, marquée pour tout souvenir par l’indemnité d’éloignement et l’indexation du traitement ? Eloignez-vous de moi, mauvaises pensées !...
Qu’il soit au moins racheté par l’ironie subliminale de sa phrase de conclusion (p. 195) : « Personnage subtil au visage changeant, le sexe n’est jamais tout à fait innocent ». On ne saurait mieux dire, en fin de compte, de l’ex-recteur de La Réunion lui-même. Les plus exigeants d’entre vous m’accorderont qu’un homme qui passe aussi naturellement des responsabilités rectorales aux considérations rectales ne saurait être entièrement mauvais.
(*) “Sexe et Politique”, par Jacques Georgel, éditions Apogée (diffusion PUF), 1999, 210 pages.
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