
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
FASZOI
23 juin 2007
Les Forces Armées de la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) ont organisé sur quatre jours la troisième édition de “Papangue”. Ce nom d’oiseau correspond ici à un exercice d’extraction de ressortissants français dans un territoire du même nom où leur sécurité n’est plus assurée par les autorités locales.
Il est rare pour un journaliste de parler de soi. Néanmoins, les FAZSOI nous expliquent, au début de la journée de présentation de Papangue III, que nous appartenons à l’exercice. En effet, il leur faut intégrer dans leur travail de gestion de crise des journalistes, et c’est ainsi qu’ils doivent veiller sur nous mais aussi à ce que nous comprenions bien la situation, afin que nous relations au mieux la situation sur place. En outre, les militaires poussent le professionnalisme à nous faire décoller de la base aérienne de Gillot en Transall (un avion militaire de transport de troupes). Ainsi avons-nous l’impression que nous arrivons vraiment à l’étranger lorsque nous atterrissons. Dans l’exercice, c’est le cas puisque nous arrivons après un court déplacement dans l’île imaginaire de Papangue via son aéroport de Fondspierre. La sagacité du lecteur l’aura peut-être amené à deviner qu’il s’agit de Pierrefonds. A l’atterrissage, nous nous rendons dans le port où un certain nombre de ressortissants français ont été amenés. Nous y sommes accueillis par celui qui joue à l’attaché de défense auprès de l’ambassadeur de France à Papangue, qui nous explique la situation. Là, il s’agit tout d’abord de se renseigner sur l’identité des gens qui se présentent. Si ces derniers sont français, de l’Union Européenne ou de pays avec lesquels la France a signé des accords d’extraction, leur nom doit figurer sur la liste fournie par l’ambassade de France à Papangue. Votre serviteur essaie alors le dispositif et s’introduit dans la file des personnes qui attendent. Lorsque mon tour arrive, je prétends être « journaliste en vacances » (j’ai choisi ce cas précisément pour que l’on ne puisse me trouver sur les listes de l’ambassade, n’étant pas résident). La personne à l’accueil demande alors à voir ma carte d’identité, appelle le bureau en Métropole qui s’occupe des papiers d’identité afin de s’assurer que ma situation est régulière. Après une réponse positive, je suis fouillé. On me conduit ensuite vers un agent qui me demande plus de renseignements sur ma situation. Je m’offusque lorsqu’il me dit que je dois rendre mon téléphone portable. Ce dernier, ne sachant pas que je joue la comédie, ne se démonte pas et me répond bien sérieusement que les règles valent pour tout le monde. Puis, on m’emmène voir un médecin puisque j’ai déclaré avoir des troubles de santé. Ce dernier, après m’avoir ausculté, m’autorise tout de même à prendre le zodiac, bateau rapide et léger, qui doit me permettre de joindre les deux navires qui mouillent au large pour sécuriser la situation des ressortissants français. Là, il me faut dire que l’exercice ne va pas plus loin. Le zodiac n’est proposé qu’aux militaires qui participent à l’opération et non aux journalistes. Dans les conditions réelles, si une personne n’avait pu, de par son état, être acheminée en zodiac vers les deux navires au large, c’est un des trois hélicoptères de l’opération qui aurait assuré cette mission, soit en se posant puis en redécollant, soit par le biais d’un treuil si la possibilité d’un arrêt s’avérerait impossible.
Bien entendu, d’autres scénarios nous sont proposés. Par exemple, l’un d’entre eux consiste à voir comment faire dans le cas où il faut aller chercher des ressortissants dans trois endroits d’une ville. Un convoi nous est alors présenté dont le premier camion est composé de militaires, puis les civils et enfin, à nouveau des militaires. Un des objectifs consiste à s’arrêter le moins possible et, si c’est le cas, les troupes doivent immédiatement constituer une “bulle” autour du convoi pour dissuader tout “sniper” d’user de sa gâchette. Il est également indiqué que les militaires envoient des éclaireurs devant pour s’assurer que le tracé initial présente toujours les garanties maximales de sécurité. En outre, un renseignement militaire constant assuré par hélicoptère ou via le satellite permet au commandant de l’opération de choisir éventuellement un nouvel itinéraire.
Un exercice important, dans toutes ses dimensions
Certes, la pression est nettement moins grande lors d’un exercice tel que celui-là que lors d’un événement réel. Cependant, pour avoir interrogé au cours de cette journée quelques militaires qui avaient participé à de telles extractions sur le terrain, ces derniers m’ont indiqué qu’il avait été ajouté de nombreuses situations extrêmes au cours de cet exercice qui ne se passait pas au cours de ces opérations. Selon un officier interrogé, « au cours des vraies opérations, les personnes n’ont qu’une envie : c’est partir ».
Des critiques sur un tel exercice ? On peut relever l’absence de cellule psychologique pour des personnes qui sont censées avoir tout perdu. Si elles font partie de l’espace médical, en tout cas, cela n’a pas été présenté en tant que tel. D’autre part, l’opération s’est déroulée dans un contexte où le chef de l’Etat papanguais avait donné son accord à l’extraction des ressortissants en question. On est donc loin de l’ambiance qui a prévalu devant l’Hôtel Ivoire, du 6 au 9 novembre 2004, où l’armée française a tiré sur la foule ivoirienne qui souhaitait s’en prendre aux Français qui se trouvaient à l’intérieur de ce bâtiment.
Cet exercice est néanmoins à louer parce qu’il existe, qu’il est réalisé de façon sérieuse et avec des moyens conséquents puisque 1.000 hommes ont été mobilisé sur 4 jours. En outre, c’est un exercice inter-armées, c’est-à-dire qu’il rassemble l’air, la mer, la terre et la gendarmerie. Or, ce n’est pas si simple, ni fréquent de faire travailler ces composantes ensemble, alors que la clé d’une opération réussie passe, entre autres, par une coopération réussie. Enfin, cet exercice rappelle aussi que les FAZSOI ont deux composantes. Si celle concernant son rôle à La Réunion est largement connue, via le RSMA, les actions contre le chikungunya ou lors des cyclones, il n’en va pas toujours de même pour sa vocation à intervenir dans l’Afrique australe. Or, protéger les Français de l’étranger fait partie intégrante des missions des troupes situées à La Réunion et à Mayotte.
Matthieu Damian
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