Plaisir de lire de Georges Benne

8 juillet 2008

Demain, dès l’aube...

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, ni les voiles* au loin descendant vers Harfleur, et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo

* Les voiles des bateaux sur la Seine


Quatre ans ont passé depuis la mort accidentelle de sa fille, Léopoldine, mais Victor Hugo ne l’a pas oubliée : elle est toujours présente dans son esprit et dans son cœur. Demain, il fera le pèlerinage du Havre jusqu’à sa tombe dans le petit cimetière de Villequier qui domine le fleuve.


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