
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Semaine d’échanges et de rencontres sur le handicap
5 octobre 2007
Dans le cadre d’une semaine d’échanges sur le handicap organisée avec la participation du Professeur Charles Gardou, l’APAJH tenait hier au Port une journée sur le thème “De la scolarisation à la vie professionnelle”. Pendant toute la semaine, les thématiques ont réuni les publics concernés, les familles et leurs partenaires en différents points de l’île. La clôture a lieu aujourd’hui au Conseil général, avec le lancement du Collectif Reliance.
Tout au long de la semaine, les organisateurs de ces rencontres ont réuni des personnes “de la société civile” autour des handicapés et de leurs partenaires et accompagnateurs usuels.
C’est à partir d’une rencontre, à Lyon, en décembre 2006 avec Charles Gardou que l’association APAJH (Aide pour les jeunes et adultes handicapés), avec des partenaires comme l’ARPEDA (Association réunionnaise des Parents d’enfants déficients auditifs), les institutions, les collectivités locales ou territoriales, et des professionnels, a préparé cette semaine d’échanges. Le thème général en est “Connaître le handicap, reconnaître la personne”. Lundi, au Cinépalmes le matin et à la Maison Pierre Lagourgue (Sainte-Marie), il a été question des “projets de vie” des résidents ; mardi à Saint-Benoît, avec l’IRTS, le thème central a été la reconnaissance de la personne, appuyée sur une démarche plus rationnelle de connaissance des handicaps ; mercredi au Tampon, avec l’ADAPEHI, ce fut une journée dédiée aux familles et à la bientraitance. Hier au Port, les intervenants ont souligné les évolutions positives du cadre législatif et leurs effets sur la scolarisation des enfants à handicap. L’adjointe en charge des écoles, Mémouna Patel, avait associé à cette journée l’ensemble des auxiliaires de vie scolaire placées dans les écoles par la Ville du Port, pour palier les déficiences de l’Education nationale. Le point culminant des rencontres et débats de cette semaine sera le lancement, aujourd’hui, d’un Collectif de Reliance-Réunion, dont le nom invite à “faire du lien” entre tous les membres de la société civile, quel que soit leur parcours.
Dominique Goubert, chef de service à la Maison Pierre Lagourgue (Sainte-Marie) pour l’APAJH, veut faire du Collectif Reliance-Réunion (voir An plis ke sa) un lieu « fédérateur de tous ceux qui voudront s’y associer à titre personnel ». Ce n’est pas un collectif d’associations, et chacun peut y venir, membre d’une association ou non. Le souhait de ce mouvement est de préparer “un basculement” des mentalités, pour qu’« un jour, il n’y ait plus besoin de textes spécifiques pour que les personnes avec handicap soient dans la société ». A partir de la session d’aujourd’hui, au Conseil général, vont être créés 8 forums permanents sur des thèmes aussi divers que : vie affective et sexuelle, accessibilité, arts et culture, loisirs, santé, prévention... Tous les deux ans, le Collectif organisera des Biennales « pour présenter un état des lieux et lancer des prospectives », ajoute Dominique Goubert.
Sur la finalité de cette semaine de rencontres, le médecin-chef explique que l’objectif de Reliance est d’œuvrer à une « mise en lien » pour que « les personnes en situation de handicap ne soient pas une catégorie à part ». « Cette semaine d’échanges montre la nécessité du lien pour mieux entendre l’autre dans sa réalité et travailler sur les représentations. Les handicapés ne sont pas des êtres à part », expose-t-il.
Faut-il des dispositifs spécifiques ? Sans doute, ils sont importants, admet Dominique Goubert, mais, faisant référence à la thématique portoise sur la scolarisation, il fait observer qu’« être scolarisés », c’est mieux que d’être « intégrés à l’école ». « Parler d’intégration, c’est créer une “catégorie” ; si on est “intégré”, c’est qu’on ne fait pas partie de quelque chose ». C’est l’essentiel de la philosophie de ces professionnels : faire changer notre façon à tous de regarder et d’être avec les personnes qui, à un moment de leur vie ou depuis la naissance, ont dû vivre avec un handicap.
Lors de la synthèse de la journée qu’il a présentée en milieu d’après-midi, hier, le professeur Gardou a énoncé les étapes par lesquelles sont passées les familles pour faire admettre que les enfants atteints de handicaps ont le droit d’être scolarisés comme les autres, autant que possible dans les même écoles. La faiblesse du niveau de formation est ensuite un obstacle supplémentaire dans l’accès à l’emploi des personnes vivant avec un handicap : « à 80%, elles ont un niveau CAP/BEP », a dit le professeur Gardou, dont l’expérience avec d’autres pays d’Europe lui a fait voir les retards de la France.
P. David
Questions à Dominique Goubert, Maison Pierre Lagourgue
Vous dites que la société vit le début d’un basculement des représentations, dans lequel elle va passer progressivement de la “catégorie” à la “trajectoire”, dans le regard porté sur les personnes vivant avec un handicap. Qu’est-ce que cela implique à votre avis ?
- C’est prendre cette singularité de l’être et l’accompagner pour qu’il puisse lui aussi advenir, par rapport à ce qu’il est et par rapport à son souhait. Nous sommes tous des êtres de désir et donc on a envie d’être désirable et d’être désiré ; c’est la moindre des choses pour construire un projet de vie : être reconnu. D’où le thème de cette semaine. La reconnaissance, c’est “je vais voir pour la première fois”, et c’est le thème de cette semaine d’échanges et de rencontres. Quand je rencontre l’autre, je ne rencontre pas une pathologie ; je ne rencontre pas “un autiste” ou “un trisomique”. Je rencontre une personne, qui a un nom...
Au plan politique, est-ce que vous n’êtes pas amené à demander des interventions spécifiques ? Ou est-ce que cela aussi peut être abordé différemment ?
- Ça peut s’aborder différemment au sens du droit commun. Les textes sont là, mais les textes seront ce que nous en ferons. De ce fait, c’est aussi dans les représentations de tous, y compris les représentations de nos politiques, que nous devons travailler. C’est en travaillant avec eux qu’on se rendra compte que les dispositifs sont à réfléchir à partir du droit commun et de l’ordinaire. Nous pouvons, par exemple, sensibiliser tout le monde à l’accessibilité. On peut parler d’art et de culture, mais comment faire si les lieux de culture sont faits de telle sorte qu’on ne peut pas y accéder avec un fauteuil ? Dans les formations initiales - architecte, travailleur social, enseignant...-, il faut qu’il y ait des fondamentaux qui concernent les situations de handicap. Parce que la personne en situation de handicap nous renvoie à tous ce qu’il en est de notre humanitude, de cette fragilité de l’être humain - fragilité avec laquelle il n’en a jamais fini.
An plis ke sa
• Reliance
Charles Gardou et Julia Kristeva, co-fondateurs du Conseil national du handicap, ont été à l’origine de Reliance, il y a une dizaine d’années. Ce Collectif regroupe, autour d’un noyau d’universitaires, des travailleurs sociaux, des handicapés, des parents, des gens de différents mouvements (autour de l’autisme, de la trisomie 21...), des artistes.
• Théâtre de la différence
Hier, la troupe des Cent différences, créée à l’APAJH, a donné un spectacle à 18h au lycée du Butor ; suivi d’un débat “art et culture et situation de handicap” à la Fabrik avec Luc Rosello, metteur en scène.
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)