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Conférences de la sociologue Dan Ferrand-Bechmann
1er février 2008, par
Cette semaine, le Cercle Philosophique Réunionnais, en partenariat avec les Amis de l’Université et avec l’architecte, urbaniste et sociologue Attila Cheyssial, organise deux conférences-débats avec Dan Ferrand-Bechmann, professeure à l’Université de Paris 8 et Présidente de l’Association Française de Sociologie, sur “Les sociologues et la sociologie face à ses publics”. La première de ces conférences a eu lieu mardi dernier au Centre Culturel Lucet Langenier de Saint-Pierre en présence d’une soixantaine de personnes. La seconde se déroulera ce soir à 18 heures à la Médiathèque Benoîte Boulard du Port sur “L’expérience, les apprentissages informels et l’engagement dans le rapport au savoir. Peut-on apprendre hors l’école ? Réflexion d’une sociologue”. Une conférence libre et ouverte à tout public.
Mardi, la conférencière a plus particulièrement évoqué « les thèmes actuels et les problèmes auxquels les sociologues réfléchissent dans une société de plus en plus inégalitaire. À quoi et à qui sert la sociologie dans l’action et la théorie ? »
Après avoir présenté les différents domaines et champs d’application de la sociologie, puis les méthodes et les regroupements de sociologues, elle a souligné le fait que « la question de la professionnalisation de cette science humaine se pose de manière massive et urgente ».
En effet, « la sociologie regarde comment vivent les gens et comment ils disent vivre, résistent, s’adaptent aux changements sociaux ou innovent dans des pratiques nouvelles ». Nous avons donc un grand besoin de cette discipline « dans une société en inégalité croissante », affirme Dan Ferrand-Bechmann.
« Les problèmes sociaux n’ont pas diminué »
« Nous montrons comment les phénomènes sociaux se perpétuent ou se transforment. Nous constatons que les problèmes sociaux n’ont pas diminué. Nous n’avons pas éliminé la barbarie. Les violences extrêmes se multiplient. Certes la tolérance a augmenté par rapport à certaines marginalités, mais d’autres intolérances et intégrismes naissent tous les jours », regrette la sociologue.
Néanmoins, la sociologie a prouvé qu’elle peut avoir une grande utilité : « Les sociologues éclairent les décideurs. Ils ont certainement contribué à changer certaines orientations. Ils ont amélioré la rénovation urbaine en tenant compte de facteurs humains et sociaux. En fait, quand les demandeurs et promoteurs d’une recherche et les sociologues sont d’accord sur les valeurs et les objectifs, comme par exemple entre sociologues et responsables politiques, chefs d’entreprises ou responsables associatifs, la sociologie est utile. Mais à qui ? Est-ce que les résultats sont mis au service des publics les plus défavorisés ? ».
Dan Ferrand-Bechmann estime que les travaux d’Olivier Schwartz, Michel Crozier, Renaud Sainsaulieu, Alain Touraine, Attila Cheyssial, Henri Lefebvre, Laurent Mucchieli, Louis Chauvel... ont servi la cause des groupes sociaux en souffrance. Ils ont dénoncé - en les décrivant - l’aliénation, le travail en miettes, l’inégalité entre les hommes et les femmes etc... Leurs résultats ont été vulgarisés dans les medias, qui ont servi de passeurs d’idées.
Et de citer des urbanistes, des enseignants, des travailleurs sociaux, des responsables politiques qui ont tiré des enseignements de la sociologie pour faire avancer de grandes causes, comme celle des femmes. « Mais il faut encore une fois se demander à qui profite la sociologie. Est-ce que les groupes sociaux les plus défavorisés ont bénéficié de cette connaissance sociologique ? ».
« Le danger de la neutralité »
Réponse de Dan Ferrand-Bechmann : « Le danger est de rester en retrait, d’accepter sans réagir ou insuffisamment. La sociologie en cercle fermée n’est pas efficiente. Il faut pousser les murs et s’engager. Il faudrait travailler sur les problèmes importants : ceux de l’inégalité sociale et de la barbarie. Il faut travailler pour et avec les usagers, construire avec le peuple. S’il y a une résistance du côté des sociologues et une résistance dans certaines Universités, c’est parce que la sociologie critique contribue à la recomposition du tissu social et améliore peut-être les situations sociales. Certains groupes sociaux plus favorisés y verraient une menace ».
Est-ce la raison pour laquelle à l’Université de La Réunion, il n’y a pas d’institut des sciences humaines (philosophie, psychologie, sociologie) ? Pourquoi notre Université ne forme-t-elle pas des philosophes, des psychologues et des sociologues ? Nul doute que de telles formations pourraient contribuer à faire avancer la bataille pour un développement durable et solidaire à La Réunion. « Il faut développer des modèles et construire des problématiques à partir de la réalité réunionnaise », conclut la Présidente de l’Association Française de Sociologie.
L. B.
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Messages
5 février 2008, 19:05, par nicolas de louest
pas de sociologue formé à la Réunion..Sans doute parce que la Vérité fait peur, fait mal et que c’est une manière de garder l’imprémature du syndrome de la goyave de France... Sans parler du "dû" aux Réunionnais par une Métropole qui a su tirer la substantifique moelle des forces tirés de l’esclavage. Il ne fait pas bon remuer le passé en conclusion. Or la Réunion a besoin qu’on la remue un peu plus que cela..