Université populaire des associations de La Réunion

Première édition d’une table ronde du monde associatif

21 avril 2005

La première édition de l’Université populaire des associations de La Réunion, préparée depuis l’année dernière, se tiendra en juin à La Saline, adossée à l’Université de la Communication de l’océan Indien. Cette table ronde, d’échanges et de réflexion, devrait rassembler plus d’une centaine d’associations, le grand public et les institutions pour améliorer la coordination du monde associatif.

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L’Université populaire des associations de La Réunion (UPAR) veut rassembler le monde associatif réunionnais pour favoriser une réflexion commune, des échanges et une meilleure coordination des actions. Il s’agit à la fois de remettre en question leurs pratiques, d’échanger avec le grand public et avec les représentants des institutions pour améliorer le fonctionnement et l’efficacité des actions associatives.

Un rendez-vous régulier

L’UPAR devrait devenir un rendez-vous régulier rassemblant plusieurs associations dont la FOL, l’AREP, l’URSI-AE, l’AMAFAR, la MDA, les Francas, la Ligue réunionnaise des Droits de l’Homme... Une centaine d’associations sont attendues. L’UPAR veut s’inscrire dans la durée, tant au niveau de la réflexion que de l’action. La première édition sera adossée à l’Université de la Communication de l’océan Indien (UCOI) du 7 au 10 juin à La Saline.
Le directeur de la Fédération des associations rurales (FEDAR), Saravanan Rangaradjou, fait part des constats qui ont mené à cette initiative : "Paradoxalement, alors que les associations mènent des actions qui relèvent de la mission du service public, alors qu’elles sont les relais des institutions, en termes de moyens, elles sont confrontées à des difficultés de financement. Nous voyons l’avenir avec inquiétude, d’où l’idée de développer une position commune". Cette décision vient aussi du "manque d’espace de réflexion et de l’absence de collaboration entre les associations".

Pour réfléchir ensemble...

Jak Lowinsky du Collège Coopératif indique qu’il existe 17.763 associations déclarées à La Réunion et ajoute qu’"il est quasi impossible d’identifier précisément le montant des financements alloués aux associations parce que cette information n’est nulle part centralisée". Il relève aussi que les associations sont de plus en plus impliquées dans les activités d’insertion. José Mc Carthy (Passerelle entreprise) explique qu’il s’agit de voir "comment améliorer les relations avec les pouvoirs publics, quels sont les blocages, pour établir une charte de collaboration. Nous voulons questionner les pratiques des associations, tirer les conclusions de cette première édition et avoir un ensemble de préconisations pour adapter le monde associatif aux besoins de la jeunesse. Il nous faut déboucher sur des actions concrètes". Pour cette première édition, 3 thèmes ont été retenus : Jeunesse et vie associative : fondement de la cohésion sociale ?, le Centenaire de la Loi sur la laïcité et Associations et vie économique, sociale, culturelle.
(Voir encadré)

...et conforter le monde associatif

Les associations souffrent d’un manque de reconnaissance, le principal objectif est de communiquer, de s’interroger sur les pratiques associatives et d’échanger pour faire face aux épreuves des restrictions budgétaires. "Si le milieu associatif est un moment fort d’éducation démocratique, pourquoi avons-nous autant de mal à obtenir un soutien quand nous menons des actions sociales très importantes ?", demande Patrice Boyer de la Fédération des œuvres laïques (FOL). Pour Yves Zoogones de l’Association réunionnaise d’éducation populaire (AREP) : "nous sommes conscients qu’il y a un environnement particulier (déficit budgétaire, élargissement européen, décentralisation) mais nous voulons de la transparence. Dites-nous les finalités. À partir du moment où nous comprenons les finalités, nous pouvons décliner nos objectifs par rapport à la demande du grand public. Pourquoi pas contractualiser de façon pluriannuelle ?". La directrice du Centre régional d’économie solidaire, Katia Babin, rappelle que c’est une question d’ordre national et que les résultats de cette université pourront être transmis à la conférence permanente des Assises nationales de la vie associative, à la fin de ce semestre.

Eiffel


Quatre journées au sein de l’U.C.O.I.

Mardi 7 juin de 14 heures à 15 heures 15 :
L’ouverture de l’UPAR consistera en la rédaction d’une lettre télématique et à l’étude d’un projet de newsletter destiné à renforcer la cohésion du tissu associatif, à développer les partenariats et à mieux communiquer.

Mercredi 8 juin de 8 heures 45 à 10 heures 15 et de 14 heures à 15 heures 15 :
“Jeunesse et vie associative : fondement de la cohésion sociale ?”
Katia Babin, directrice du Centre régional d’économie solidaire (CRES-Réunion) développe ce premier thème : "Dans l’économie sociale et solidaire, association et jeunesse sont liées. Le monde associatif est une source d’épanouissement. Face aux aspirations légitimes des jeunes d’accès au travail et à l’autonomie, est-ce que la vie associative peut constituer une alternative complémentaire à l’économie classique ? En quoi la vie associative est-elle une ouverture ou un rempart pour les jeunes face au développement de l’individualisme dans notre société ? En a-t-elle les moyens ? Comment les associations peuvent-elles aider les jeunes à développer leur esprit critique pour devenir des citoyens actifs ?".

Jeudi 9 juin de 14 heures à 15 heures 15 :
Centenaire de la loi sur la Laïcité : l’expérience réunionnaise peut-elle servir de référence ?
Patrice Boyer de la Fédération des œuvres laïques, dévoile les questions de base : "L’expérience réunionnaise peut-elle servir de référence ? Nous voulons mieux cerner les contours de la laïcité telle qu’elle se vit à La Réunion. Existe-t-il une laïcité réunionnaise ? L’historique local a-t-il généré des articulations inédites entre vie associative et laïcité ? Quelle place pour vie associative et laïcité dans la construction identitaire réunionnaise ? Ont-elles pesé sur la naissance d’une identité culturelle voire politique sans verser dans le communautarisme ? Quid du dialogue interreligieux à La Réunion et des associations cultuelles et culturelles ?".

Vendredi 10 juin de 8 heures 45 à 10 heures 15 et de 14 heures à 15 heures 15 :
Associations et vie économique, sociale, culturelle
Yves Zoogones (AREP) expliquait ce dernier axe : "Votre action d’utilité sociale est-elle suffisamment reconnue ? Comment vivez-vous aujourd’hui vos rapports avec les institutions ? Quelles propositions voulez-vous faire pour améliorer les rapports associations/institutions ?". L’après-midi sera consacré à ce thème, vers une charte pour l’avenir.


Décoration de Frédéric Cadet
Frédéric Cadet a été décoré le vendredi 1er avril 2005 des insignes de chevalier de l’Ordre national du Mérite par Michel Roger, conseiller pour l’Éducation nationale, l’enseignement supérieur et la Recherche auprès du Premier ministre. Récemment, le Président de la République lui a confié une mission sur l’accueil des enfants handicapés au sein du système éducatif dans les départements d’Outre-mer.

"Deux mille cinq couleurs créoles"
Plus que quelques jours pour découvrir les toiles de Danièle Laporte, à l’antenne de Saint-Denis de l’Office de tourisme intercommunal du Nord. Mme Laporte a le privilège d’inaugurer la salle d’exposition du nouveau local de l’OTI, situé près de la maison de la montagne. Vous avez jusqu’au 30 avril 18h pour apprécier les "Deux mille cinq couleurs créoles" de l’artiste.


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