Visite préfectorale aux forces de l’ordre

Prise de contact et témoignages d’estime réciproque

20 août 2004

Le préfet Dominique Vian a salué hier les représentants des forces de l’ordre. Une première prise de contact qui est l’occasion pour lui d’exprimer sa solidarité et de se tenir à l’écoute de leurs problèmes et de leurs projets.

Saint-Denis compte deux principaux commissariats, celui du Chaudron et celui du centre-ville, que le nouveau préfet visitait hier après-midi pour la première fois. Dominique Vian a été accueilli par Michel Clément, directeur départemental de la sécurité publique et commissaire central. Celui-ci lui a présenté les responsables de commissariat, ainsi que ceux des services des Renseignements généraux, de la Brigade d’intervention sur la voie publique et des divers services.
Cette visite de courtoisie témoigne selon les mots du préfet de "l’estime de celui qui arrive à ceux qui sont sur place". Cette prise de contact est importante car, comme il le rappelle, "la sécurité est l’objectif numéro un du gouvernement et l’Outre-mer fait partie intégrante de la République. La sécurité est un droit fondamental, un droit constitutionnel".
C’est pourquoi, durant la matinée, le préfet a également rendu visite à la gendarmerie de Saint-Pierre, où le colonel a souhaité l’amener sur le terrain auprès d’une brigade moderne, qui travaille dans un contexte difficile d’urbanité.

La sécurité : l’affaire de tous

Quel regard porte le préfet après cette première immersion dans la réalité réunionnaise, après avoir discuté avec des acteurs de terrain ? Dominique Vian nous livre ses premières impressions : "La délinquance est à La Réunion moins importante qu’en Métropole. La Réunion bénéficie d’un tissu social encore solide, avec des régulateurs sociaux encore actifs. Il y a un sentiment de vivre ensemble et un fort sentiment d’appartenance à la République". Il note également "un succès important sur la sécurité routière, preuve qu’il n’y a pas de fatalité" et "une violence physique trop importante".
Pour répondre à l’objectif du gouvernement, il faut encore "accroître les niveaux de la sécurité, mais la lutte contre l’insécurité passe par la prévention, la répression et la réinsertion. Il faut affirmer le droit au citoyen de vivre librement, agir dans la transparence, être à l’écoute de l’opinion publique, de ses attentes. Les meilleurs relais sont les élus, je crois beaucoup en la co-production de la sécurité".
"Quel est le meilleur moyen de lutter contre la délinquance ?", lui demandons-nous, et la réponse ne se fait pas attendre : "C’est de la prévenir. Il faut avoir de manière permanente en tête que l’homme est un animal social et aussi un individu unique. Le droit est un consensus entre des choses contraires, il ne faut pas que la rue fasse douter du droit, sinon il ne peut y avoir de développement durable". Le préfet attache donc "une importance particulière à la voie publique".
"La communication est un aussi un autre moyen de lutter contre l’insécurité", confie-t-il. Avant de relever les causes de cette insécurité comme "l’échec de la société, la difficulté d’accéder au droit constitutionnel du travail". En toute chose, ajoute-t-il, "il faut avoir de la fermeté, de la compassion, de l’humilité, de l’ouverture".
"Dans nos sociétés, les hommes de terrains ont beaucoup à apporter", terminait-il en suivant la délégation policière qui lui faisait faire le tour de la maison. Mais cette première rencontre devait somme toute rester très cordiale. Les inquiétudes liées au redéploiement Police-Gendarmerie et les autres problèmes de locaux n’ont pas été abordés de front pour l’instant.

Eiffel


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus