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Mariage “illégal ?” dans la Chapelle pointue
26 juillet 2006
Se marier dans la Chapelle Pointue, bon nombre de descendants d’esclaves et d’engagés en rêvent. Pourtant, cela leur est administrativement interdit. À moins de s’appeller Loïc-Olivier de Villèle, descendant direct de Madame Desbassayns...
Les habitants du quartier de Villèle se disent outrés par le privilège accordé aux mariés du dimanche 16 juillet dernier, qui ont pu contourner un ordre administratif, et ainsi célébrer leur noce dans l’édifice historique. Eux, descendants d’esclaves ou d’engagés, ils ne pourront “jamais” bénéficier de ce cadre pour sceller devant un prêtre leurs vœux de mariage.
Et c’est là que le bât blesse, puisque cela a été autorisé à un descendant de Villèle. Il n’en faut pas plus pour faire parler de "privilèges odieux", vestiges d’une histoire qui perdure. "Ce sont en grande partie les habitants du quartier qui travaillent sur le musée, ils ont retapé la chapelle et ils n’ont pas le droit de s’y marier, alors qu’une exception est faite pour un descendant de Madame Desbassayns", témoignait un responsable de l’association Camp Villèle dans les pages de notre confrère du “JIR”.
Louis Alagama est descendant d’engagés indiens, demeurant à Villèle. Il n’entre pas dans la polémique, et tient un discours plus ouvert, notant que "c’est bien qu’ils se soient mariés dans la chapelle ; mais si tout le monde peut s’y marier, c’est mieux". À sa connaissance, aucun mariage n’avait été célébré dans le monument historique, encore moins pour les descendants des opprimés. Pourquoi donc ce privilège ?
Un défaut d’histoire
Auguste de Villèle, père du marié, s’était assuré auprès des autorités religieuses, conservatrices et administratives que le mariage pourrait se tenir dans la Chapelle Pointue, bénéficiant - et cela se comprend du point de vue historique - des autorisations d’usage. Reste à comprendre pourquoi cela est interdit aux familles "d’un autre rang". Des concerts y sont régulièrement organisés, alors pourquoi pas des mariages ? Le Conseil général, propriétaire de la bâtisse, ne pourrait-il pas réviser sa position sur l’utilisation de la chapelle ? Rien n’est moins sûr. À moins que cela ne soit encore une question de petit ou grand porte-monnaie, de prestigieuse ou d’indigente lignée. C’est à se demander. Notre confrère donne place, comme à son habitude, à des rumeurs qu’il précise "sans fondement". Notre journal s’en gardera. Pourtant, nous ne pouvons que déplorer la partialité administrative qui a permis ce mariage au nez de tous les descendants opprimés, dont les aïeux ont souffert de l’esclavagisme de la famille Desbassayns. Peut-être est-ce tout simplement un défaut d’histoire, un manque de connaissance sommaire, une ridicule perception de l’histoire réunionnaise ?
Willy Técher
La Chapelle Pointue, en quelques dates...
Construite en 1841, sur la propriété de la famille Desbassayns, la Chapelle Pointue est vouée à la vierge et à Sainte-Ombeline. Dès le 17 novembre 1841, on posera la première pierre de l’édifice, et la bâtisse sera achevée 21 mois plus tard, et bénie le 16 août 1843 par Monseigneur Poncelet. Signe de la richesse familiale, l’autel de la chapelle sera taillé dans du marbre, selon la volonté de Madame Desbassayns. La réalisation sera confiée à un sculpteur de Nantes, qui le livrera en 1845. Un an plus tard, la célèbre esclavagiste “bourbonnaise” décède, et sera inhumée au cimetière marin de Saint-Paul. Sa tombe sera transférée à la chapelle familiale de Villèle, vingt ans plus tard. Les visiteurs peuvent découvrir cette tombe, placée au cœur de la chapelle. Le 4 février 1932, jour anniversaire de la mort de Madame Desbassayns, un violent cyclone détruit l’édifice. La chapelle sera reconstruite dès 1933. En 1934, la chapelle restaurée est consacrée par Monseigneur de Beaumont. Classé monument historique en 1970, l’édifice deviendra propriété du Département de La Réunion en 1974. En 1990, le département en partenariat avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles, lance les études préalables de restauration et de mise en valeur de la chapelle. Le chantier de restauration démarre le 19 juin 2001. Il prend fin en avril 2003. La Chapelle Pointue a été restaurée dans son état antérieur au cyclone de 1932.
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