
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
16 mai 2007
La Fédération Réunionnaise de Bâtiment et Travaux Publics (FRBTP) a récemment rendu public son Rapport Patronal 2006-2007. Elle a vu le nombre d’entreprises dans le secteur passer de 2.640 à 2.800 entre 2005 et 2006, soit une augmentation de 6%. Cette croissance a été plus importante dans les entreprises de plus de 10 salariés avec 13,8%. Cependant, on remarquera que le nombre d’artisans travaillant seul a été évalué à 1.765 en 2005, mais qu’aucun chiffre n’est fourni pour 2006.
Plus important, le nombre de travailleurs déclarés à la Caisse de Congés Payés du BTP s’est élevé à 17.940 en 2005, contre 20.440 en 2006. Cette hausse est considérable. En effet, elle atteint 13,9% d’augmentation sur 1 an. Or, le début de l’année 2006 était tout sauf favorable, avec la crise du chikungunya, l’effondrement d’une partie de la falaise sur la route du Littoral, la tempête tropicale Diwa. Il faut cependant souligner que cette hausse des salariés est également due au très gros travail entrepris pour supprimer le travail au noir. Pour ce faire, les entreprises du Bâtiment avaient déjà signé un document, le 13 décembre 1999, intitulé “Convention réunionnaise contre le travail au noir dans le BTP”. A l’époque, on estimait à 4.000 le nombre de travailleurs dans cette situation illégale. En 2005, une nouvelle campagne de lutte avait été engagée, avec de grands moyens de communication, dans un partenariat entre la FRBTP et la Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DDTEFP). A ce moment-là, on pense qu’il y a encore 2.000 travailleurs environ qui n’ont aucune couverture sociale. Actuellement, ce chiffre a encore largement baissé, notamment par l’obligation de porter un badge BTP sur les chantiers. Il s’agit là d’un exemple pour les autres secteurs où le travail au noir est encore important.
La relative bonne santé du BTP semble durable. La Cellule Economique du BTP, source utilisée dans le Rapport, met notamment en évidence que la croissance a été particulièrement soutenue dans les logements collectifs défiscalisables. Trois grands chantiers publics ont particulièrement dopé la situation des entreprises du secteur : la route des Tamarins, le basculement des eaux et l’extension du Port Est. Contrairement à une idée reçue, ces trois chantiers ne représentent qu’environ 10% des salariés du BTP dans l’île, selon le Rapport. La demande semble forte et pérenne même si elle est trop dépendante des pouvoirs publics et de leurs dispositifs fiscaux.
Des problèmes importants à prendre en compte
Il y a tout d’abord la hausse des prix des matières premières. Ce phénomène est mondial et est notamment dû à la forte croissance de la Chine qui exerce une demande extraordinaire sur ce marché. Or, comme le dit le Rapport, « les entreprises n’ont pu répercuter [ces augmentations] sur leurs clients, notamment dans les marchés privés généralement traités à prix fermes et non révisables ».
Un second aspect problématique réside dans un effet pervers de la Loi d’Orientation pour l’Outre-mer (LOOM), en date de 2000. En effet, en fixant des seuils d’entreprises exonérées d’impôt en dessous de 10 salariés, ce texte a favorisé la division de celles-ci. En outre, la Loi de Programmation pour l’Outre-mer (LOPOM) a repris et élargi ce texte jusqu’aux entreprises de 50 salariés. Dès lors, on rappelle que le Conseil Economique et Social de La Réunion (CESR), en date du 16 juin 2006, a préconisé dans son Rapport sur la LOPOM que l’exonération de cette loi soit étendue à toutes les entreprises du Bâtiment afin de supprimer les effets de seuil.
La maîtrise du foncier est également soulignée dans ce Rapport. On rappelle que le CESR a livré sur ce point une étude, en date du 16 mars 2007, qui préconise une prise en charge rapide du coût sans cesse croissant du terrain.
La part des financements publics n’est pas assurée pour les années qui viennent, que ce soit pour la Loi Budgétaire Unique (enveloppe que l’Etat attribue), le maintien du dispositif de défiscalisation ou encore la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) non perçue récupérable (NPR). Concernant cette dernière, il s’agit d’un dispositif datant de 1953 qui, s’il était supprimé comme certains le souhaitent, représenterait un manque à gagner d’environ 3% pour les entreprises. Pour les récupérer, celles-ci devront augmenter le coût de leurs prestations. Par conséquent, pour la FRBTP, la politique gouvernementale au cours des années à venir, en faveur des DOM, sera décisive pour la croissance continue du secteur.
La crise du logement social, encore et toujours
Le premier des problèmes par son importance réside dans la pénurie de logements sociaux. Comme le mentionne la Cellule Economique du BTP, élément repris dans le Rapport : « Les opérateurs sociaux éprouvent des difficultés à mobiliser des entreprises dans des appels d’offres, notamment pour les lots gros œuvres ». En 2006, 3.355 logements ont obtenu un arrêté de subvention, dont 2.795 logements neufs. Or, les besoins de la population s’élèvent à environ 6.000 nouveaux logements annuellement. Le déficit est donc considérable ! Pour reprendre in extenso le Rapport, on notera : « La Réunion comptait, en 2006, 49.434 logements sociaux, gérés par les bailleurs sociaux, qui logent 20% des ménages. Traduction du déficit : au 1er janvier 2006, 26.000 ménages avaient déposé une demande de logement social auprès des bailleurs sociaux. En 2005, seulement 5.280 attributions avaient pu être effectuées ; dans certaines communes, le délai d’attente d’un logement social est aujourd’hui supérieur à 10 ans. Cette situation amène ainsi tous les ans de nombreux ménages à développer l’habitat informel, estimé entre 3.000 et 4.000 logements par an (...). Or, ces habitations construites illégalement ne répondent pas aux conditions d’hygiène et de sécurité indispensables à tout logement décent ! ». Les auteurs ajoutent que cette crise du logement social ne concerne pas que le locatif mais aussi l’accession à la propriété et l’amélioration de l’habitat. Or, le logement représente 55% des emplois du BTP à La Réunion.
C’est pourquoi, le CESR, dans le texte susmentionné, souhaite « l’extension de la défiscalisation aux logements sociaux réalisée par les organismes publics ou parapublics (organismes HLM, SEM, organismes collecteurs du 1%., ...) ». Le Programme de l’Alliance ne dit pas autre chose et Nicolas Sarkozy s’est engagé à le respecter.
Matthieu Damian
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