Naissances hors mariage, I.V.G. ...

Quelle politique de la famille ?

22 juin 2007

La position de l’Église catholique est connue : la famille constitue la cellule de base de la société, idéalement stable dans la durée ou recomposée. Pour grandir, un enfant a besoin de repères solides entre un homme et une femme. Par le fait même, le statut du mariage doit être réservé à une union légalisée entre un homme et une femme.

À La Réunion, en 30 ans, les courbes de naissances en mariage et hors mariage se sont inversées :

- en 1974, 9.262 naissances en mariage et 4.163 naissances hors mariage ;

- en 2006, 4.884 en mariage et 9.915 hors mariage.
Interruptions volontaires de grossesse : 2.396 en 1976 et 4.217 en 2003.

Ce ne sont pas que des chiffres ! Il y a une dégradation des situations familiales et beaucoup de drames pour les jeunes filles et les femmes qui optent pour l’avortement.
Le chômage et le manque de logements découragent la prise en charge de la vie et conduisent trop souvent au désespoir. Les mesures d’accompagnement sont telles qu’il est plus facile de gérer actuellement un foyer hors mariage que dans le mariage.
Priorités à dynamiser : activités, travail, construction de logements et de crèches... Soutien aux familles à repenser.

Mais se développe une mentalité générale où la consommation de la jouissance dissocie en permanence l’alliance entre la relation de couple, le don de la vie, l’émotion et le plaisir, la responsabilité. Dans la publicité, la femme conçue comme objet érotique avilit tout autant la femme elle-même que l’homme consommateur de sexe. L’écologie exige de respecter les conditions de la vie dans l’environnement naturel.
Pourtant, on piétine en permanence les conditions permettant la réussite de la vie humaine et des relations amoureuses. Au cœur de la nature, dans l’environnement menacé, c’est l’être humain lui-même qui est menacé et manipulé. L’avortement et jusqu’au tri des embryons expriment trop souvent l’aspiration à une vie sans soucis et à l’enfant parfait. La vie n’est plus respectée.

Hélas, les désillusions, les tensions, les conflits conjugaux risquent d’augmenter. Les enfants et les jeunes seront de plus en plus fragilisés dans leurs relations à leurs parents et face à leur propre avenir. Le syndrome post-abortif ne doit pas non plus être ignoré. Des procès sans fin surgiront sur le devenir d’embryons congelés et sur les erreurs de dépistage du corps médical.
La réussite de l’amour humain mérite un sursaut salutaire. Une prise de conscience de l’harmonie à construire entre amour conjugal, amour familial, amour social est nécessaire. Les conditions de la réussite relèvent de la responsabilité personnelle, familiale, sociale et... politique.

Nous attirons l’attention de nos concitoyens électeurs sur ces questions capitales pour l’avenir de notre société. Et nous transmettons déjà ces préoccupations à nos candidats à la députation dans un esprit de dialogue et de responsabilité.

Mgr Gilbert Aubry, Edwige et Jacky Tévané (CDPF),
Céline et Sylvain Lucilly (AFC)


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