Suite à une agression au collège de l’Oasis

Reprise des cours sous surveillance policière

3 février 2011

Les élèves du collège de l’Oasis ont repris le chemin des cours hier. Un retour en classe qui s’est fait sous la surveillance de quelques policiers. La veille, ce mardi 1er février, un surveillant avait été agressé par un élève. L’établissement avait été fermé pour l’après-midi.

Les faits s’étaient produits en fin de matinée. Le jeune agresseur, scolarisé en 4ème, avait un canif dans son sac. Le surveillant l’avait remarqué et avait confisqué l’arme blanche. Le jeune garçon avait ensuite été renvoyé de l’établissement pour la journée. Il ne l’avait pas supporté. Il a menacé l’agent d’éducation et lui a porté des coups. Il a été rapidement maitrisé. Mais à la fin des cours à midi, accompagné d’amis, le collégien avait essayé à nouveau d’en découdre avec le surveillant devant le collège. Prévenus entretemps, les policiers étaient présents sur les lieux. Ils ont dispersé l’attroupement.

En signe de protestation, le personnel éducatif (enseignants et surveillants) avait débrayé. Le collège n’avait pas ouvert ses portes dans l’après-midi et les élèves avaient été priés de regagner leur domicile. 



C’est la seconde fois depuis le début de cette année scolaire que tels faits se produisent. Quelques jours avant les vacances d’été, armé d’un cutter, un élève de 4ème avait tenté d’agresser un professeur en plein cours. À noter que l’année précédente, un professeur avait été agressé dans la cour de récréation par un collégien.


FO

« Solidarité avec notre collègue surveillant blessé et avec l’ensemble du personnel du collège »


Voilà où mène la politique de l’État et celle du recteur à La Réunion : violences dans les établissements scolaires !

Le syndicat FO des lycées et collèges de La Réunion s’élève contre le nouveau fait de violence au collège de l’Oasis du Port.

Le SN-FO-LC dénonce la politique de M. le recteur pour endiguer ces faits de
violence dans ce collège. M. le recteur fidèle à ses objectifs de réduction de
postes a jugé bon de ne pas augmenter la dotation globale horaire (DGH)
malgré une hausse des effectifs (980 élèves).

Sa politique a été de placer un « cautère sur une jambe de bois » : visite dans
l’établissement de son directeur de cabinet et mise en place d’une équipe de
sécurité mobile, invisible d’ailleurs depuis la rentrée.

Ce n’est pas ce que veut le personnel de l’établissement. Ce personnel veut
travailler dans des conditions normales ; ils revendiquent pour cela des
enseignants, des surveillants supplémentaires, des personnels statutaires.
Le SN-FO-LC exprime son entière solidarité avec notre collègue surveillant
blessé et avec l’ensemble du personnel du collège.

Jean Jacques Perrot
Secrétaire académique du SN-FO-LC


SE-UNSA

Un acte de violence qui met au jour un manque de moyens et d’ambition pédagogique

Des incidents similaires s’étaient déjà produits il y a un an. La réponse d’urgence avait été une réponse policière. Mais sur le long terme, seule une réponse pédagogique, mêlant projets éducatifs et personnels bien formés aux publics difficiles, pourra éradiquer ces phénomènes de violence scolaire.
Les personnels éducatifs de l’établissement ont besoin de soutien, car ils ne pourront pas s’en sortir seul.
Nous demandons a ce que les personnels de l’établissement puissent bénéficier d’un accompagnement psychologique, car n’oublions pas que ce n’est pas la première fois que de tels faits se produisent au collège de l’Oasis.
L’institution doit leur apporter les moyens nécessaires pour qu’ils puissent mettre en place des projets pédagogiques. Projets qui permettront aux élèves les plus en difficulté de donner un sens à leurs apprentissages.
Les grandes déclarations sans réels effets sur le terrain ne pourront pas suffire !
Le SE-UNSA assure tout son soutien au collègue et a interpellé l’administration afin qu’il ait toute l’aide et la protection liées à sa fonction.
Le SE-UNSA apporte son soutien à l’ensemble de la communauté éducative de cet établissement et sera à leur côté.
Nous demandons à M. le recteur d’être à leur écoute et de trouver avec eux les solutions qui permettraient que de tels évènements ne se reproduisent plus.

SE-UNSA
Section de La Réunion


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