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La sœur d’un enfant réunionnais déporté dans la Creuse ramène bientôt son frère chez lui
29 avril 2004
Aéroport de Gillot mardi soir. Elle est heureuse, tout en ne cachant pas toute l’appréhension de retrouver son frère en France dans quelques heures, après 38 années d’une douloureuse séparation. Marie Chantale Payet quittait avant-hier La Réunion, pour ramener son frère Roland, un des centaines d’enfants réunionnais déportés dans la Creuse il y a une trentaine d’années.
Il avait été séparé de son île et de sa famille, en août 1966, après que les responsables politiques de l’époque aient trouvé de bon ton d’aider la Creuse à se repeupler, en enlevant des enfants réunionnais de leur famille. Il sera recueilli dans un foyer d’hébergement à Tarnac, en Corrèze, dans les années 1970. C’est dans la même localité, qu’une trentaine d’années plus tard, Marie Chantale Payet retrouvera son frère qui vit toujours dans un foyer d’hébergement.
1.600 à 1.800 Réunionnais ont été ainsi déportés, détruisant les familles, qui n’auront aucun moyen de prendre contact avec les leurs. Et vice et versa.
C’est grâce à ses recherches personnelles, et un lien direct avec la Sécurité sociale de la Creuse, que Marie Chantale Payet parviendra à localiser son frère. Et, c’est grâce au soutien des Réunionnais qu’elle pourra concrétiser le souhait de ce dernier, en le ramenant sur sa terre qui l’a vu naître. Le 11 mai prochain, Roland Payet rejoindra les siens.
La famille Payet et les membres d’Ankraké remercient par avance tous ceux et celles qui ont participé à la souscription pour financer ce voyage. C’est cela la solidarité réunionnaise !
Marie Chantale Payet souhaite poursuivre ses recherches pour retrouver cette fois son autre frère déporté, Gaëtan Payet, qui dans ce même cadre, a quitté l’île en novembre 1967. Ce dernier reste quant à lui introuvable, alors qu’il demeurerait dans le Gers.
Éric Alendroit, secrétaire général de l’association Ankraké sollicitée pour accompagner Mme Payet dans ses démarches, déclare qu’une demande d’avis de recherche a été adressée à la Sous-préfecture de Saint-Pierre, et qu’une campagne de recherche dans la presse métropolitaine a été organisée par l’association culturelle saint-pierroise.
Ankraké a par ailleurs été soutenu par des associations d’anciens déportés dans la Creuse, notamment Jean-Jacques Martial, qui a mis à disposition le site qui présente son livre traitant de ce lourd dossier.
Éric Alendroit déplore que "l’administration devrait davantage aider ces familles à se retrouver plus facilement, en les accompagnant dans leurs recherches". Il rappelle que ce dossier est issu d’un contexte socio-politique très particulier, sur lequel les plus hautes instances françaises ne souhaitent pas se prononcer, parce qu’il est gênant. Ce qui expliquerait le fait que l’État ne soutienne pas l’initiative de ces familles réunionnaises qui veulent retrouver un frère, un cousin, un enfant...
L’État devrait pourtant s’engager et assumer son devoir de réparation, bien que le préjudice porté contre les enfants de la Creuse ne soit pas encore reconnu.
Éric Alendroit pose aujourd’hui la question de la reconnaissance de ce crime. Nous savons que de profonds troubles affectifs, psychologiques habitent les victimes de cette déportation. Si elle a servi à repeupler cette région vieillissante de la France, cette déportation a fondamentalement détruit des vies, à cause de séparations brutales et injustes, niant leur identité culturelle en tant que Réunionnais.
Le porte-parole d’Ankraké souhaite "la mise en place d’une commission de vérité, pour faire toute la lumière sur cette grave affaire, sur le rôle des uns et des autres". Pour cela, il importe aussi que des moyens soient donnés aux familles de déportés pour mener leurs recherches. Il faut que les institutions compétentes et proches du dossier aident au bon suivi des démarches. Ce qu’elles ne font pas aisément.
Aujourd’hui, les demandes de recherche augmentent, et l’association Ankraké est sollicitée de toutes parts, depuis qu’elle a apporté son soutien à Marie Chantale Payet. Il serait plus que temps que les archives de la DDASS soient ouvertes à tous ceux qui désirent retrouver un proche, victime d’une "traite" encore cachée par les autorités responsables du méfait.
Bbj
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