Concours

Scénarios contre les discriminations

5 février 2007

Pour un discours citoyen autour de la lutte contre les discriminations, le CRIPS et le GEPS lancent du 5 octobre 2006 au 28 février 2007 un concours d’idées de courts-métrages : "Scénarios contre les discriminations".

Pour un discours citoyen autour de la lutte contre les discriminations, le CRIPS (Centres Régionaux d’Information et de Prévention du Sida) et le GEPS (Groupe d’Etudes et de Prévention du Suicide) lancent du 5 octobre 2006 au 28 février 2007 un concours d’idées de courts-métrages : "Scénarios contre les discriminations".
Les participants sont appelés à présenter des idées originales de scénarios pour réaliser des films de 2 à 4 minutes maximum chacun. Ces films sont destinés à être diffusés sur les chaînes de télévision et dans les salles de cinéma. Les idées de scénarios peuvent être présentées à titre individuel ou en équipe.

Modalités de participation

Les participants seront répartis sous deux catégories distinctes primées de façon identique : les candidats âgés de moins de 18 ans, les candidats âgés de plus de 18 ans. Dans l’hypothèse où le scénario serait écrit collectivement, le participant le plus âgé déterminera le groupe auquel l’idée de scénario sera rattachée.
Les dossiers des candidats devront être envoyés avant le 28 février 2007 (le cachet de la poste faisant foi) ou déposés au Crips, concours "Scénarios contre les discriminations", CRIPS, tour Maine-Montparnasse, BP 53, 75755 Paris cedex 15 ou par email (l’accusé de réception faisant foi) à l’adresse [email protected]

Idées de scénarios

Dans le métro, mon/ma meilleur(e) ami(e) imite l’attitude du jeune garçon d’allure féminine qui vient de sortir de la rame. Je me sens mal à l’aise et puis... Imaginez une situation où un groupe minoritaire devient majoritaire... Une personne handicapée part en vacances... Un contrôle d’identité dans la rue, la police n’a emmené que deux personnes au poste... A une réunion de sélection d’embauche, se présente une personne obèse... Il/elle a soixante-douze ans et il/elle présente à ses proches l’amour de sa vie... Dans l’immeuble, un homme / une femme très isolé(e), très secret(e), imaginez une conversation de voisinage... Tout le monde dit que je suis un drogué... Une fille de mon club de sport est anorexique... Ils sont amoureux, ils sont différents, le regard des autres... Je ne me sens pas comme les autres... Mon meilleur / ma meilleure ami(e) vient de se suicider, je me demande ce que j’aurais pu faire... Comment réagirait mon/ma copain/copine du sport s’il/elle savait que je fantasme sur lui/elle ?... Je n’ose pas présenter mon copain/ma copine à ma famille car il/elle n’a pas la même religion que moi, la même couleur de peau... Personne ne veut jamais s’asseoir à côté de moi... Mon père / ma mère est enfermé(e), je dis toujours qu’il/elle est mort(e)... Je ne dis jamais que j’habite ce quartier... On m’appelle "mongolita"... J’ai honte quand mon père/ma mère vient me chercher à la sortie de... Je me trouve tellement moche... J’ai été abusé(e), on m’a dit que c’était de ma faute... Elle n’a pas eu le poste parce que c’est une femme... J’ai toujours été un bouc émissaire... On m’empêche d’élever mon enfant...

Si vous avez une idée qui ne correspond à aucune des situations proposées, allez-y...

Les chiffres

32% des personnes disent avoir subi des attitudes intolérantes ou discriminatoires (insultes, moqueries, traitements injustes, mises à l’écart ou refus d’un droit), d’après l’enquête "Histoire de vie" réalisée par l’Insee en 2003 auprès de 8400 adultes âgés de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine.

Motifs des discriminations

Dans cette enquête, 13% des discriminations ressenties par les personnes visaient le poids ou la taille, 11% le nom ou le prénom, 9% le look, 8% la façon de parler ou l’accent, 7% la situation professionnelle ou le niveau d’instruction, 6% la région ou le pays d’origine, 6% l’âge, 5% l’état de santé ou le handicap, 4% la situation de famille, 4% le sexe, 4% la couleur de peau, 4% les opinions politiques, syndicales ou religieuses, 3% les caractéristiques des proches, parents, amis, 3% le lieu de vie, 2% l’apparence physique, 2% l’appartenance politique ou syndicale, 1% les traits de caractère, 1% l’orientation sexuelle, 7% d’autres caractéristiques.

Nature des discriminations

Dans 57% il s’agissait de moqueries ou d’insultes, dans 17% des traitements injustes, dans 16% d’une mise à l’écart et dans 10% un refus de droit. 83% des faits se sont répété plusieurs fois et 10% de façon continuelle.

Conséquences

39% des personnes confrontées à ces comportements intolérants considèrent qu’ils ont eu des conséquences sur leur vie. Il s’agit :

- dans 24% des cas de conséquences immédiates matérielles (refus d’embauche, licenciement ou démission, absence ou retard de promotion, changement de métier ou d’orientation, etc.)

- dans 25% des cas de conséquences immédiates sur le plan de la santé, psychologiques ou relationnelles

- dans 40% des cas les personnes disent s’être repliées sur elles-mêmes.

Circonstances

Parmi les discriminations ayant eu des conséquences sur la vie des personnes, 37% se sont déroulées dans le cadre de l’école, au collège ou à l’université, 17% sur le lieu de travail et 12% lors de la recherche d’un emploi, 15% en famille ou dans une relation amoureuse, 7% dans la rue ou avec un commerçant, 4% lors des relations avec une administration, 1% lors de la recherche d’un logement, 1% pour faire partie d’un club.


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