Six jeunes du Secours Catholique en mission à Madagascar

3 mai 2008, par Edith Poulbassia

Six jeunes Réunionnais partent aujourd’hui en mission humanitaire à Madagascar avec l’appui du Secours Catholique. Ils y resteront jusqu’au 13 mai, pour contribuer à l’amélioration des conditions de scolarisation au Centre de Développement d’Antohatapenaka (banlieue ouest d’Antananarivo) ainsi qu’au Centre de Formation et de Transit d’Agriculteurs Migrants à Ankazobe.

Ils ont mis du temps à monter leur projet, voilà qu’il se concrétise enfin. Morgane, Maryse, Paris, Angélique, Diana et Magalie partent pour la première fois à Madagascar. Les images de misère qu’ils ont pu voir à la télé, dans les journaux, ont suffi à les décider : c’est dans ce pays si proche de nous mais tellement inconnu qu’ils vont proposer leur aide. Ces jeunes de Saint-Gilles-les-Hauts, dont le benjamin à 16 ans et le plus âgé 29 ans, ne s’embarquent pas seuls dans cette mission. Une bénévole du Secours Catholique, Reine-Marie Nemorin, et une animatrice du Réseau Caritas, Mylène Notheaux, les accompagnent. « On a décidé de faire une action hors du département avec des jeunes du quartier motivé et qui se dirigent vers une carrière sociale », explique la première. « J’ai apporté mon soutien au groupe car notre délégation encourage l’engagement des jeunes. Il me paraît aussi important que de jeunes Réunionnais découvrent Madagascar, et que certains jeunes volontaires prennent conscience des problèmes qui existent », justifie la seconde, pour qui ce n’est pas la première mission humanitaire à laquelle elle participe.

La priorité à l’éducation des enfants

La majorité de ces jeunes travaillent déjà dans le social ou se préparent à exercer des métiers sociaux. Morgane est étudiante en première année de moniteur éducateur à l’IRTS, Magalie est assistante de vie dans une école primaire, Maryse est animatrice dans une cybercase, Angélique est en section ES au lycée, etc. C’est avant tout l’échange avec la population que ces jeunes vont rechercher : « Nous rendre sur place est très important, au delà de l’aide matérielle ou financière que l’on veut apporter, c’est la rencontre, la découverte d’une réalité qui nous encourage à voyager et nous rendre sur le terrain. Et ensuite, témoigner de ce qu’on aura pu vivre, et sensibiliser d’autres jeunes autour de nous de la situation. » Il s’agira d’évaluer les besoins des Malgaches afin de mettre en place d’autres missions, avec d’autres jeunes motivés.
Pour cette première action dans la Grande Ile, le groupe de jeunes s’est fixé pour objectif l’aide à l’éducation. « Face aux problématiques fortes de pauvretés à Madagascar (santé, accès à l’eau, alphabétisation, éducation, scolarisation...), il nous a fallu faire des choix pour mieux cibler notre action et notre domaine d’intervention. Après réflexion en équipe, et, étant nous-mêmes étudiants ou jeunes actifs, nous avons pris conscience que pour pouvoir envisager l’avenir, cela passe avant tout par la possibilité de suivre une scolarité normale. Sans scolarisation : pas d’éducation au développement ou à la santé, peu de chance de faire des études, de trouver un emploi pour vivre... »

Une mission en deux temps

Les jeunes du Secours Catholique ont choisi d’intervenir au sein de deux structures du réseau Caritas : le CDA, Centre de Développement d’Antohatapenaka, à Antananarivo et le Centre de Formation et de Transit d’Agriculteurs Migrants à Ankazobe. Le CDA oeuvre dans le domaine de l’éducation, de la formation professionnelle, de la santé, et encourage les initiatives communautaires locales. Près de 800 enfants sont scolarisés à Antohatapenaka. Et c’est auprès d’eux que les jeunes du Secours Catholique de Saint-Gilles les Hauts vont intervenir, en priorité les enfants des rues et de familles défavorisées, pour leur apporter des effets scolaires et animer des activités. Ils participeront aussi à la reconstruction d’un pont et de fontaines endommagés par le cyclone Yvan.
Direction ensuite au centre de formation et de transit d’agriculteurs migrants d’Ankazobe, en pleine brousse, du 8 au 13 mai. Il s’agira d’aménager les deux cantines scolaires. Les 250 enfants mangent à même le sol, les jeunes Réunionnais vont leurs apporter le confort minimum dont ils ont besoin. Ce centre accueille des familles qui ont quitté la capitale, totalement démunies. Le centre leur offre une autre chance, celle d’obtenir un morceau de terrain à cultiver, ainsi qu’une formation adaptée.
Avec le Secours Catholique, le groupe de jeunes a préparé ce voyage depuis juillet dernier, enchaînant les ventes de gâteaux, les kermesses, et tombolas pour récolter les fonds nécessaires. Quand ils reviendront, ils partageront cette expérience avec d’autres jeunes et espèrent de cette façon les motiver à entreprendre des actions de solidarité, ici ou ailleurs.

Edith Poulbassia


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Messages

  • bonjour
    dans le cadre de la santé mentale aux comores,j’aurai souhaité qu’une mission humanitaire de 2 personnes soit venue aux comores pour nous aider à sensibiliser la population du santé mentale.je suis prêt à assurer leur logement durant la période de la mission.

    cordialement
    Dainane Kambi chr-hombo-anjouan


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