Il y a quelques années, lorsque son siège était situé à Saint-Denis, “Témoignages” avait déjà été victime de vols et de dégradations. La semaine dernière, les locaux du journal situés au Port ont reçu à trois reprises la visite de cambrioleurs, qui ont dérobé du matériel téléphonique et informatique de la rédaction.
Les deux premières fois, les faits se sont déroulés en l’absence du personnel. La troisième fois, trois membres de la rédaction étaient présents sur les lieux ; ils ont été menacés et neutralisés par les auteurs des vols. Plainte a été déposée, évidemment.
Nous savons que des agressions comme celles-ci - ou plus violentes - se déroulent chaque jour dans toute l’île. Comme partout ailleurs dans le monde, du reste.
Ces agressions sont de plus en plus nombreuses. Elles sont des signes que nos sociétés sont en crise, générant de plus en plus d’exclus, de victimes de la fracture sociale et de la guerre économique, sur fond de tout marché, où les valeurs humanistes perdent, hélas, du terrain.
Mais la répétition et surtout la gravité des actes commis contre “Témoignages”, ces derniers temps, ne peut que nous interpeller et interpeller l’ensemble des Réunionnais.
Quels intérêts dérange-t-on pour que l’on s’acharne ainsi sur une rédaction qui ne fait que son travail d’information ? C’est vrai que “Témoignages” est un journal engagé politiquement et qu’il lutte précisément contre ce système injuste qui génère cette violence sociale déplorable. Qui en veut donc à notre rédaction ?
Mais il faut que l’on sache que rien ne pourra nous faire dévier de cette voie. Nous continuerons notre travail d’information. D’autant que savons que “Témoignages” peut compter sur ses lecteurs et sur ses nombreux amis à travers l’île. Nous continuerons donc à lutter pour l’union de toutes les personnes de bonne volonté afin de bâtir une société plus solidaire, un monde plus juste et plus sûr pour tous.

L. B.