Aide juridique : L’ARAJUFA toujours plus sollicitée

Un médiateur associatif indispensable

1er juin 2004

Mercredi dernier, dans son bureau du Tribunal d’instance de Saint-Denis, l’ARAJUFA a présenté son bilan d’activité pour l’année 2003. Le nombre de familles en souffrance faisant appel à l’association a augmenté. Son écoute et son aide sont devenues indispensables à ces familles, et un ultime recours pour ne pas sombrer dans l’exclusion.

L’année dernière, 30.020 personnes ont pris contact avec l’ARAJUFA (Association réunionnaise pour l’aide juridique aux familles et aux victimes), soit 1.513 de plus qu’en 2002. L’accès au droit, à l’institution judiciaire et l’aide aux victimes sont les piliers de l’activité de l’association, au-delà de ses missions d’information, d’écoute et de soutien. C’est ainsi que sur les 918 interventions de médiation familiale en 2003, 840 accords sont intervenus grâce au soutien d’un conseiller de l’association, acteur majeur de conciliation au sein des familles lors de séparations, de divorces. L’ARAJUFA offre également un soutien logistique aux victimes en constituant leurs dossiers de demande d’aide juridictionnelle, en rédigeant divers courriers et requêtes aux magistrats et autres administrations et organismes.
En matière civile, 90% des dossiers sont effectués dans le cadre d’affaires familiales, relatives à des conflits conjugaux (dont 10% sont liés à des violences familiales) et des demandes de pensions alimentaires. Comme toutes les démarches administratives ont augmenté, l’association est ainsi victime à son tour de son “succès” : ses partenaires institutionnels ne lui accordant pas de crédits supplémentaires, elle ne peut se développer : les bureaux dionysiens sont submergés et souffrent cruellement d’un manque de capacité d’accueil.

“Survictimation” des précaires

Le public reçu par l’association est majoritairement féminin et constitué principalement de érémistes (31%), d’emplois précaires, de chômeurs et autres inactifs, "essentiellement un public ayant peu de ressources et souvent peu de connaissances", souligne Yves Barau, directeur de l’ARAJUFA. La condition sociale est ainsi directement liée à celle de victime. "Sans aucune aide, un certain nombre de ces personnes serait dans l’incapacité totale de connaître ses droits, de les faire respecter, et d’obtenir les aides auxquelles elles peuvent prétendre". Sur les 4.145 victimes ayant fait appel à l’association en 2003, les affaires d’atteintes aux personnes sont majoritaires et, comme les années passées, beaucoup d’affaires où règne la violence (40% de viols et d’agressions sexuelles, dont près de la moitié sur mineur, et 40% de cas de coups et blessures volontaires). Les deux psychologues de l’ARAJUFA employés à temps partiel apportent une contribution décisive, "pour permettre aux victimes de participer activement à la procédure (judiciaire) qui est une étape importante dans le processus de réparation de préjudice", précise encore Yves Barau.
L’association engage même des missions de réinsertion de ces publics précaires, fragiles, afin de tuer le mal à la racine, de les extraire de cette inactivité qui engendre mal-être et violences. Signataire d’une convention avec l’ADI, l’association a ainsi mené 1.263 actions individuelles d’insertion auprès de érémistes et 38 actions collectives, l’année dernière. Elle mène également des travaux de formation et de prévention, en collaboration avec d’autres partenaires associatifs ou institutionnels. Une association qui tente par la multiplicité de ses actions de répondre aux besoins croissants d’une population qui demande à être soutenue.

Estéfany


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Messages

  • Bonjour, moi, j’ai une question sur le plan familliale.

    Mon frère à fait des démarches administratives pour la garde de son fils depuis novembre 2007 aujourd’hui le 4 mars 2008 nous avons aucune nouvelle concernant cette démarche.
    Je voudrai savoir, si au bout de 4 mois c’est normale qu’il ni a aucune suite ?

  • bonjour je suis mariée maintenant depuis 14 ans et j’ai 4 filles ; à chaque naissance mon mari m’a battue : je veux maintenant divorcer mais il ne veut pas du tout que j’entreprenne les démarches . Il me l’as fait clairement comprendre que si je le fait il me tue et connaissant son caractère je sais qu’il en est capable ! Depuis maintenant six ans je ne l’aime plus du tout mes sentiments ont été brisés et je vis obligatoirement c dure aidez moi je vous prie . Merci de répondre


Témoignages - 80e année


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