Dispositif local d’accompagnement des associations

Un outil de pérennisation de l’emploi social et solidaire

5 juin 2010, par Cinthia Fontaine

Afin de mieux faire connaître le dispositif local d’accompagnement (DLA) des associations, 4 matinées de rencontres professionnelles ont été organisées. Avec en moyenne 40 à 60 personnes rassemblées autour des intervenants, acteurs du dispositif, ses rencontres dans les 4 micro-régions ont permis de mettre en présence les différents publics concernés.

Le secteur associatif, s’il repose sur bénévolat a toujours été pourvoyeur d’emploi. À La Réunion, il existe plus de 1.500 associations pour environ 18.000 emplois, ce qui représente environ 17% de la masse salariale.
Le DLA est dispositif national permettant d’accompagner les associations voulant consolider leurs activités d’utilité sociale et leurs emplois. Il émane d’une décision prise par l’État et la Caisse des dépôts, initié à partir de 2001. L’idée est simple : l’État et la Caisse des dépôts soutiennent le secteur associatif en finançant intégralement, avec le soutien du Fonds social européen, l’accompagnement des associations (ainsi que des structures d’insertion, des coopératives, etc.) inscrites dans une démarche de développement et de consolidation de leurs activités et de leurs emplois. Il existe actuellement 108 DLA, assurant la couverture nationale dont 1 à La Réunion. Au niveau national, en 2009, plus de 7.200 structures ont été accompagnées, ce sont plus de 115.000 emplois concernés. À La Réunion, en 2009, 280 structures ont été accompagnées avec 1.500 emplois concernés.

Une "gestion" locale

Le DLA n’est pas une entité juridique propre, il est "porté" dans chaque département par une structure locale, indépendante et spécialiste de l’accompagnement. À La Réunion, l’AREP est l’unique porteur du DLA. Le CRES (Chambre régionale de l’économie sociale) missionnée pour coordonner régionalement le dispositif.
D’autres structures accompagnent le dispositif. Le C2RA (Centre régional de ressources et d’animation du dispositif, porté par la Chambre régionale de l’économie sociale (CRES) contribue au renforcement d’une politique régionale d’appui aux activités d’utilité sociale en permettant l’échange entre les opérateurs, les réseaux associatifs, les collectivités locales et les institutions. L’ AVISE (Agence de valorisation des initiatives socio-économiques), association Loi 1901 créée à l’initiative de la Caisse de dépôts réunit au sein de son conseil d’administration des réseaux et acteurs de l’économie sociale et solidaire assure entre autres, l’apport des outils techniques et méthodologiques et la formation technique des intervenants. Le CNAR (Centre national d’appui et de ressources) qualifie et capitalise les interventions des DLA dans les différents secteurs d’activité, il diffuse des outils spécifiques à leur secteur d’activité et évalue l’impact du dispositif dans chaque secteur.

Pour une stratégie de consolidation et de développement des activités

Le DLA s’adresse aux structures (association loi 1901, structure coopérative, structure d’insertion) qui développent des activités et services d’utilité sociale reconnues sur un territoire et qui créent de l’emploi. Toute structure qui a la volonté de consolider ses activités et/ou de pérenniser ses emplois, a identifié des difficultés qui nécessitent un appui professionnel externe et s’interroge sur sa stratégie de consolidation et de développement de ses activités.
Le DLA, par la mise à disposition de compétences professionnelles externes, vise à permettre aux associations et entreprises solidaires de renforcer l’ancrage territorial de la structure, d’acquérir une plus grande autonomie de gestion et de professionnaliser leur structure tout en développant les compétences des salariés et bénévoles.
Les dirigeants d’associations ou entreprises solidaires peuvent ainsi s’appuyer sur le DLA pour initier ou accompagner les changements nécessaires à la vie de leurs structures.
Le but de ses matinées était de mettre en présence à la fois les acteurs du dispositif, les collectivités et institutions souvent partenaires à la fois financier et "demandeurs d’activités" des associations et les dirigeants et représentants du monde associatif afin de consolider les résultats du dispositif et de mieux répondre aux attentes.

CF


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