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Le drame du tsunami a entraîné un mouvement de générosité sans précédent à La Réunion. Particuliers, entreprises, sociétés, associations, collectivités ou institutions ont participé, chacun à leur manière, au mouvement. Pour sa part, le groupe Vendémia a décidé de verser à une association caritative 0,20 euro pour chaque client passant par les caisses d’un de ses magasins Score ou Jumbo Score (1). C’est une somme équivalente à 75.390 tickets qui a été remise. L’annonce a été rendue par des panneaux exposés dans chacun des magasins du groupe sur l’île.
Les achats dans les grandes surfaces se font généralement en famille. Sur la base moyenne de trois personnes venant ensemble faire leur marché, on peut penser qu’un total de 226.000 personnes se sont rendues, ce jour-là, dans les Score et Jumbo-Score.
Si on ajoute à la clientèle de Score celle de son concurrent Carrefour - qui possède notamment la grande surface de Sainte-Clotilde - il n’est pas déraisonnable de penser que près de 100.000 achats ont été effectués le 31 décembre dans les hyper ou supermarchés des deux groupes. Et, toujours selon notre mode de calcul, on peut évaluer à 300.000 le nombre de personnes ayant fréquenté la vingtaine de magasins des deux sociétés. Soit, pratiquement un Réunionnais sur deux.
Nos évaluations - nos extrapolations - méritent d’être affinées et vérifiées. Elles sont à manier avec toutes les précautions nécessaires. Cette réserve faite, qu’on les prenne en considération ou que l’on parte du seul chiffre annoncé par le groupe Vendémia, plusieurs constats s’imposent.
Premièrement, le réveillon est un grand moment de consommation. Si on ajoute aux achats faits ce jour-là ceux occasionnés par les fêtes de Noël, on mesure tout ce qui peut être dépensé par les Réunionnais en fin d’année.
Dans ce grand mouvement, les grandes surfaces ou, plus exactement, les enseignes de grands groupes commerciaux s’en tirent les mieux. D’où les critiques et les accusations de vouloir tout monopoliser, adressées au plus puissant d’entre eux.
Enfin, au titre de l’anecdote et parce que la question est d’actualité, sur la base moyenne de trois sacs plastiques par client, on peut évaluer au bas mot à 300.000 le nombre de sachets distribués ce jour-là !

J. M.

(1) Soit les magasins : Duparc Sainte-Marie, Sacré-Cœur Le Port, Grand Large Saint-Pierre, Beaulieu Saint-Benoît, Chaudron, Savanna, Saint-Paul, 400 Saint-Pierre, Cressonnière Saint-André, Chatel Saint-Denis, Moufia Saint-Denis, Vauban Saint-Denis, Saint-Gilles, Plateau Goyaves Saint-Louis, Bel Air Saint-Louis, Terre Rouge Saint-Pierre, Trois-Mares Tampon et Saint-Joseph.

Lutte contre la prolifération des sacs plastiques

Une solution partielle

Un de nos confrères a confirmé que les grandes surfaces commerciales allaient proposer une solution à la prolifération des sacs plastiques. Au lieu de mettre en circulation des produits biodégradables, elles recouraient à une pratique qui avait lieu dans les années 60 - au moment où le Prusinic s’installait à Saint-Denis - des sacs de grande capacité et pouvant être réutilisés seront mis en vente. Certains magasins du groupe Score en proposent déjà depuis plus de 3 mois au prix d’un euro la pièce.
Une telle solution -même si elle peut être discutée - ne résoudrait qu’en partie le problème.
En effet, est-ce que tous les groupes commerciaux de l’île appliqueront le nouveau système ?
Ensuite que feront tous nos bazardiers et bazardières qui, régulièrement sur les marchés, emballent les produits achetés dans des sacs en plastique ? Que feront les magasins de toutes sortes qui usent du même type d’emballage ? Sans doute ne contribuent-ils que de manière relativement faible à la pollution par les sacs en plastique, mais on ne résoudrait que partiellement le problème posé en ne les aidant pas à trouver une solution propre.