
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Rubrique Koudkongn de Raymond Mollard
18 juin 2007
J’ignore, au moment où j’écris ces lignes, quels seront, en définitive, les résultats qui sortiront des urnes ce 17 juin au soir. Je peux en revanche procéder d’ores et déjà, comme chaque électeur réunionnais, à un triste constat : parmi les arguments qui ont alimenté la bataille électorale et sous-tendu le débat d’idées, certains ont été d’une consternante médiocrité.
Il y a eu d’un côté cet appel à la soupe - que certains avaient déjà lancé lors du référendum sur la constitution européenne - consistant à répéter aux Réunionnais : compte tenu du raz-de-marée UMP qui s’apprête à déferler sur le pays, votre intérêt est d’envoyer siéger à l’Assemblée nationale un maximum de députés de la même couleur que celle du Président. Appréciés par le Tsar Nicolas, salués par le Grand Vizir François, ayant l’oreille des différentes Excellences ministérielles et un accès privilégié aux cabinets et arrière-cabinets, ils pourront, tout au long de la législature, agir pour que l’ensemble du travail législatif et réglementaire réponde le mieux possible aux demandes, besoins et revendications qui s’exprimeront depuis La Réunion. Bon sang, mais c’est bien sûr, ceux-là avaient raison !...
Il y a eu, à l’inverse, l’appel à la prudence, à la diversification, à la résistance (parfois même avec un très grand R), appelant la population réunionnaise à ouvrir les yeux, l’incitant à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier (de crabes ?), et à expédier sur les bancs du Palais Bourbon des opposants résolus à la politique de Sarkozy, de Fillon, et de la cohorte grouillante de godillots qui va désormais gérer (peut-être digérer ?) les affaires de la France. Des élus qui, par nature même, seraient mieux que d’autres affûtés pour déjouer les manœuvres machiavéliques de la ploutocratie sarkozienne, les petits arrangements entre amis sur le dos du plus grand nombre, les coups de couteaux préparés en missouk par le Moloch hexagonal contre l’Outre-mer et ses habitants. C’est évident, bon Dieu, ceux-là n’avaient pas tort !...
Sérieusement, ce type d’argumentaire, dont on saisit bien la logique interne, même si l’on ne met nullement en doute la sincérité de ceux qui s’en revendiquent, reste court, conserve un goût d’inachevé. Pour cette simple raison qu’il débouche sur des programmes politiques “par défaut”, incompatibles avec l’exigence d’une pleine responsabilité citoyenne. Les premiers se font forts de récupérer, par osmose naturelle au cœur de la grande machinerie de la Droite Omnipotente, un maximum de parts de gâteau, ou à défaut de rogatons, et au pire de miettes, pour les reconditionner à la sauce pei et les expédier dare-dare sous nos cieux tropicaux. On a été gratifiés comme ça, jadis, d’une insolite “fête de la mirabelle”, ou plus récemment d’un dispositif de “continuité territoriale” dont chacun a pu juger l’efficacité, notamment en le comparant à celui arraché par les Corses.
Les seconds, tous moulinets aux vents, jurent d’en découdre, de leurs petits bras musclés, avec les féroces soldats du MEDEF et du CAC-40, pour les empêcher de venir, jusque dans nos bras, égorger nos RMI, nos CMU, nos indemnités de vie chère, voire nos index de correction. On s’est retrouvés comme ça, rappelez-vous, avec un rejet péremptoire, par certains élus locaux, du projet de tram-train ou de route littorale, des milliards d’euros et des milliers d’emplois qui allaient avec. Option Clochemerle, tendance de politique de Gribouille...
La solution ? Elle n’est assurément pas dans une option médiane, de type chèvre-chou. La démarche à la fois la plus authentique et la plus pertinente reste quoi qu’on en dise celle de l’Alliance, qui a construit un projet concerté avec tous les Réunionnais, un projet à mettre en œuvre à La Réunion et pour La Réunion, quelle que soit la majorité aux affaires à l’Elysée, à Matignon ou au palais Bourbon. Un projet qui a tracé des perspectives claires à l’horizon 2025, défini les priorités à mettre en œuvre pour répondre aux besoins du million d’habitants, chiffré les sommes considérables à mobiliser, négocié et acté l’essentiel des financements. C’est cette démarche qui était - et qui demeure - porteuse d’avenir, et féconde. Non pas pour la seule Droite, ni pour la seule Gauche, mais pour l’ensemble de la société réunionnaise. Celle-ci, ne l’oublions pas, l’a clairement affirmé dans les débats auxquels nous l’avons conviée, et péremptoirement confirmé dans l’immense rassemblement du 11 février dernier au Parc des Expositions de Saint-Denis.
Quelle meilleure preuve du succès de cette démarche unitaire pourrait-on donner que le constat, tout au long des campagnes présidentielle puis législative, qu’aucun programme national, aucune profession de foi, aucune déclaration d’un responsable national quel qu’il soit ne l’a remise en cause, ni sur la forme, ni sur le fond ?... Travailler en concertation avec le pouvoir central, mais conserver notre force unitaire autour d’un projet cohérent, bâti en fonction de notre situation, de nos besoins et de nos choix, telle était, telle reste la voie du seul succès qui vaille : le succès collectif. Celle qui nous épargnera l’affligeant spectacle des querelles, des trahisons, des faux procès et des choses, disons, pas très belles, qui se sont succédé tout au long de ces dernières jours.
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
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Messages
19 juin 2007, 15:47
Cher Monsieur,
Je tenais, à vous adresser toutes mes félicitations et toute ma reconnaissance pour votre excellent article du 11 juin intitulé « Qui n’a pas gagné va gagner !... » Encore que celui de cette semaine intitulé « Vote-toi d’là que j’m’y mette… » n’est pas mal non plus. (1)
Bravo ! Bravo ! Bravo !
Vous vous êtes surpassé
Je crois que l’on n’a jamais fait mieux en la matière. Tant il est vrai que rien ne remplacera la candidature unique. Forcément « authentique » avec, forcément, « LE » « programme cohérent ».
Voilà, en tout cas, qui nous change du discours classique de ces vieux « coloniaux », cuvant leur whisky au soir de leur vie, - genre Bob Denard n’en revenant pas qu’on puisse oser leur faire un (faux et mauvais, cela va de soi) procès -, qui se croient porteurs de civilisation et éructent sur tous ces colonisés qui ne comprennent rien à rien à leur discours pourtant libérateur :
Vos articles, en tout cas, me renvoient aux propos d’un ancien camarade syndicaliste, disparu depuis, comme John Steinbeck au Vietnam, et qui, lors d’une grève, traitait ses petits camarades syndicalistes réunionnais de « Le Pen des lagons ». Il a fait du chemin depuis : une véritable et « résistible ascension » pour parler comme Bertold Brecht.
Continuez, continuez et vous êtes assuré d’atteindre des sommets jamais égalés..
Georges-Marie Lépinay
De cette « armée mexicaine de gueux, de traîne-savate, de médaillés à deux sous, de mort de faim du nombrilisme, d’idéologues de l’à-peu-près, de théoriciens du n’importe quoi…. »… Cagnard, cela va de soi, ou racaille à carchériser, mais Réunionnais tout court.
(1) J’ai particulièrement apprécié cette phrase parlant de ceux qui « tous moulinets au vent, jurent d’en découdre, de leurs petits bras musclés, avec les féroces soldats du MEDEF et du CAC-40, pour les empêcher de venir, jusque dans nos bras, égorger nos RMI, nos CMU, nos indemnités de vie chère, voire nos index de correction » ; et qui, au fond, veulent « égorger » nos maîtres-penseurs et nouveaux amis.
PS – J’aimerais tant que vous me répondiez publiquement. Même par allusion. Je me réjouis à l’avance de l’honneur qui me serait ainsi fait de pouvoir échanger avec vous.