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Amnesty International déplore l’emprisonnement d’un journaliste et d’un avocat au Swaziland

Liberté de la presse

lundi 28 juillet 2014


a condamnation du rédacteur en chef d’un journal et d’un avocat défenseur des droits de l’homme à deux ans de prison pour outrage au tribunal à l’issue d’un procès manifestement inéquitable au Swaziland est une tentative scandaleuse de réduire au silence les voix discordantes, a dénoncé Amnesty International.


« Avec cette condamnation, le Swaziland envoie comme message qu’il ne faut surtout pas s’interroger sur l’indépendance du pouvoir judiciaire. C’est une attaque déplorable contre la liberté d’expression dans ce pays », a déclaré le directeur régional pour l’Afrique australe de l’organisation internationale des droits de l’homme, Deprose Muchena.

Bhekithemba Makhubu, rédacteur en chef du magazine mensuel The Nation, et l’avocat défenseur des droits humains, Thulani Maseko, ont été condamnés vendredi à deux ans de prison sans la possibilité de payer une amende à la place.

Ces condamnations ont été appliquées avec effet rétroactif en mars 2014 quand les deux hommes ont été arrêtés et placés en détention sur ordre du Juge Michael Ramodibedi.

Le magazine, Nation, a été condamné à verser une amende de 100.000 rands (environ 9.500 dollars US).

L’accusation d’outrage à la cour est basée sur deux articles publiés dans le magazine The Nation en février 2014 dans lequel, les deux condamnés s’étaient inquiétés de l’indépendance et de l’intégrité du pouvoir judiciaire au Swaziland.

Les deux hommes, qu’Amnesty considère comme des prisonniers de conscience, ont été arrêtés en mars, interdits de voir leurs avocats et maintenus en détention après une procédure accélérée à huis clos.

Leur procès présente un conflit d’intérêts évident puisque le magistrat présidant l’audience avait été cité dans un des articles. Egalement, avant que le jugement soit rendu, le ministre de la Justice avait rencontré le juge.

« Il est consternant qu’un conflit d’intérêts aussi flagrant ait été ignoré et que le procès ait pu se poursuivre. Ce procès est clairement politique et viole les procédures légales et les normes internationales en matière des droits de l’homme », a déclaré M. Muchena.

"Nous considérons Bhektithemba Makhubu et Thulani Maseko comme des prisonniers de conscience, qui ont été arrêtés et détenus simplement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression. Les autorités du Swaziland doivent les libérer immédiatement et sans condition », a déclaré le responsable d’Amnesty International.


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