
« I vo myé fèr anvi k’pityé. »
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Après la suspension de l’impression de « Témoignages » depuis 2013, « JIR » et « Quotidien » ne sont plus imprimés depuis plusieurs jours
30 juillet 2024, par
Pendant que l’actualité se focalise sur les Jeux olympiques en France, La Réunion vit un tremblement de terre : plus aucun journal quotidien n’est imprimé. Après « Témoignages » qui a suspendu son impression depuis 2013, le « Journal de l’île » depuis le 9 juillet 2024, c’est au tour du « Quotidien » de ne plus être imprimé depuis le 25 juillet. Des difficultés financières sont à l’origine de cette situation. La presse écrite à La Réunion est en grande difficulté et un modèle semble au bord de la rupture. Ceci impose une réflexion car la presse est une des conditions de la démocratie. La digitalisation ne règle pas tout car nombreuses sont les victimes de la fracture numérique.
Pour la première fois depuis des décennies, La Réunion est confrontée à une situation inédite : plus aucun journal quotidien n’est disponible dans un pays d’environ 900 000 habitants. Le seul média disponible pour avoir accès à une information actualisée quotidiennement est désormais le web.
En raison de difficultés financières, « Témoignages » a suspendu l’impression de son édition en 2013. Depuis plusieurs mois, le « Journal de l’île » a connu plusieurs interruptions de parution liées à un changement d’imprimeur alors que l’avenir de ce média dépend d’une décision du tribunal de commerce. Le différend entre le propriétaire du « JIR » et l’imprimeur fait que ce journal n’est plus imprimé depuis le 9 juillet.
Depuis le 25 juillet, c’est au tour du « Quotidien » de connaître le même sort. La raison ? Des factures impayées à Run Press, son distributeur, dirigé par Carole Chan-Ki-Chune, ex-PDG du Quotidien.
En raison du non-paiement du service par le journal, Run Press a suspendu sa distribution sur l’île, ce qui a entraîné la suspension de la parution depuis cette date.
Ce 29 juillet, les salariés du « Quotidien » ont rencontré Henri Nijdam, le nouveau dirigeant du journal. Selon lui, il y aurait également des reproches à formuler à l’encontre de Run Press. Des négociations sont en cours.
Cette situation est une illustration de la crise à La Réunion. Sa population avait accès à trois quotidiens il y a une dizaine d’années, ayant chacun une ligne éditoriale bien spécifique.
Cette diversité contribuait à l’expression du pluralisme des opinions.
Aujourd’hui, les nombreux Réunionnais qui ont des difficultés à utiliser un ordinateur ou un smartphone n’ont plus accès à une information actualisée quotidiennement. La suspension de l’impression de « Témoignages » avait réduit déjà de manière importante le pluralisme de la presse écrite pour cette part importante de la population. Depuis le 25 juillet, le pluralisme est uniquement sur Internet, à condition de pouvoir y accéder.
Ces événements s’inscrivent dans la crise de la presse écrite liée à l’arrivée d’un nouveau support d’information : le web. L’accès à une information gratuite écrite a remis en cause le modèle de la presse écrite.
En raison de sa dimension moins importante que le « JIR » ou « le Quotidien », « Témoignages » fut le premier à suspendre son impression en 2013.
C’est maintenant au « JIR » et au « Quotidien » d’être dans la même situation. Faute d’accord avec son imprimeur, le « JIR » ne paraît plus. Quant au « Quotidien », c’est l’impossibilité de distribuer qui oblige à suspendre l’impression.
« JIR » et « Quotidien » connaissent ou ont connu des procédures judiciaires pour permettre le maintien de l’activité. Mais les effectifs ont considérablement diminué. Le directeur du « JIR » a indiqué réaliser un quotidien avec une équipe de journalistes équivalente à celle d’un hebdomadaire.
La presse écrite à La Réunion est en grande difficulté et un modèle semble au bord de la rupture.
Ceci impose une réflexion car la presse est une des conditions de la démocratie. La digitalisation ne règle pas tout car nombreuses sont les victimes de la fracture numérique.
Quand ils étaient imprimés, « Témoignages », « JIR » et « Quotidien » faisaient de La Réunion un territoire où le pluralisme pouvait pleinement s’exprimer et être accessible à tous. Il importe de lutter pour restaurer ce pluralisme.
M.M.
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