« Le partenariat d’entreprises est un enjeu important pour le monde associatif qui subit depuis quelques années la baisse régulière des financements publics ». Ainsi s’ouvre ce numéro 30 de la revue “Le Portois” qui, depuis 7 ans et demi, accompagne le monde associatif, très dynamique au Port, mais frappé de plein fouet, comme partout ailleurs, par le gel ou l’arrêt pur et simple de dispositifs d’aide qui, auparavant, leur permettaient de déployer leur activité en gardant un équilibre financier. Résultat, les associations doivent chercher ailleurs les financements qui leur manquent : les entreprises privées peuvent-elles apporter des solutions ?
C’est ce qu’expose la revue, dans un article qui développe ce qu’est le mécénat, ou encore le parrainage ou le sponsoring, et explique les raisons du marasme traversé par les associations : plans sociaux en veux-tu en voilà depuis que le partenariat avec les pouvoirs publics tend à se tarir. Cela fait maintenant 5 ans, et si les associations veulent survivre, elles doivent se tourner vers d’autres soutiens.
Une illustration des partenariats nouveaux est donnée avec l’interview d’un jeune chef d’entreprise portois, Johnny Law-Yen, qui, après avoir développé une activité dans la grande distribution (il dirige le magasin Champion du Port), s’est tourné récemment vers une activité de recyclage des pneus usés, Solyval. « J’estime que les associations contribuent à l’amélioration de la vie en société », dit-il notamment, et il leur demande aussi de contribuer à l’amélioration de son image en parrainant plusieurs associations, dont il suit de près les activités.
On a ensuite un exemple de mécénat, avec l’atelier “La case Momon” dirigé depuis 1988 par le peintre Bernard M’Radamy : il initie à l’art - peinture et dessin - des élèves dont il cherche ensuite à exposer les meilleures œuvres, dans des restaurants ou des lieux publics. Il faut pour cela réunir des moyens, et Bernard M’Radamy fait appel au mécénat et au parrainage.
Des banques s’impliquent quelquefois dans le soutien à des projets associatifs, avec le dispositif F.I.L (Fonds d’initiative locale) : “Le Portois” en donne les principaux critères, et illustre son article de plusieurs exemples.
Le succès de l’A.S-Rome, association animée par Arsène Mastane depuis plus de 20 ans, apprendra beaucoup de choses à ceux qui voudraient s’interroger sur la méthode à suivre pour déployer un partenariat d’entreprises.
La revue finit sur plusieurs pages de rendez-vous et agendas, donnant informations et adresses utiles pour les associations. Au total, un numéro très intéressant, plein de vie, que les intéressés peuvent se procurer à la MDA, Centre du Cœur Saignant.

P. David