La CGTR-PTT dénonce

« Haut débit : hauts profits et bataille de chefs »

21 juillet 2004

Hier, la CGTR-PTT a envoyé à la presse un communiqué publié ci-après. Elle demande que, dans la bataille du marché du haut débit à La Réunion, France Télécom et les décideurs politiques travaillent ensemble pour que tous les Réunionnais puissent « avoir le même accès, au même prix que nos compatriotes métropolitains ». Et cela au nom du « droit à la communication ».

"À l’heure où quelques décideurs se chamaillent ici et là pour se partager le gâteau appétissant du Haut débit dans l’île, la CGTR-PTT tient à apporter les éléments suivants :
Ce qui a conduit à la situation actuelle de guerre libérale ouverte n’est le fait ni de la CGT, ni des usagers, ni du personnel.
Les gouvernements successifs et syndicats réformistes ont, au fil des années, participé à la casse et au bradage de l’opérateur historique qu’est France Télécom qui est une référence pour l’ensemble de la population.
Tous les coups sont permis aujourd’hui et chaque marchand de tapis veut donc en tirer le maximum, dans un département à forte démographie.
Une fois de plus, nous pouvons donc constater que les DOM sont pris pour des vaches à lait, avec des tarifs exorbitants pour le fixe, les mobiles et l’Internet avec la métropole et le reste du monde, tout comme dans le domaine des transports aériens ou des envois postaux.
La citoyenneté aurait donc du mal à traverser l’océan, le profit non.
L’égalité d’accès, la présence de France Télécom dans tout le département et à Mayotte, ainsi que la démocratisation de l’ADSL sont les revendications portées par la CGTR-PTT. Propositions vecteurs de créations d’emplois et de mutations.
Pour nous, France Télécom, dont l’État est encore actionnaire majoritaire dans le capital, et les décideurs politiques doivent agir de concert pour permettre à l’ensemble de la population du département d’avoir le même accès, au même prix que nos compatriotes métropolitains sur toutes les utilisations actuelles et à venir autour du téléphone.
C’est le droit à la communication pour tous, c’est la démocratie.
Les dirigeants de France Télécom Réunion ne doivent pas être des gourous qui dirigent une quelconque entreprise mercantile, où ils sabrent sur chaque domaine (personnel, immobilier, droits sociaux, formation...) pour augmenter le chiffre d’affaires en oubliant ses missions premières.
Il n’y a qu’à voir les uns après les autres : France Télécom supprime tous les services de fréquentation de masse (point paiement, télégrammes téléphonés, service des dérangements), au détriment de l’emploi et des couches sociales les moins “bancarisées”.
En même temps, c’est la polyvalence et la mise en concurrence qui sont demandées à tout le personnel pour vendre sans état d’âme.
Les usagers de La Réunion ne peuvent pas être tous considérés comme détenteur à terme de l’ADSL. Il y en a des milliers qui veulent tout simplement, en tant que citoyen, utiliser le droit à la communication avec ce qui va avec (service après-vente, point paiement et de contact), car ce qu’il faut savoir, c’est que l’usager, qui ne pourra plus payer en espèces, devra, s’il n’a pas de compte à faire prélever, payer 2,60 euros un mandat à la Poste. Avec l’attente aux guichets déjà surchargés en période de prestation (1ère quinzaine). S’il a le malheur de payer en retard, gare aux taxes qui sont extrêmement élevées.
Le racket est doublement instauré. C’est scandaleux.
La population de La Réunion ne mérite pas un tel mépris de la part de France Télécom. Le droit au téléphone fixe doit être une réalité sans contrainte, ni racket.
La collectivité, les parlementaires, les associations d’usagers, la CGTR-PTT ont leur mot à dire, pour que concurrence ou pas, les Réunionnais soient respectés et puissent prétendre aux services gratuits de France Télécom dans toute l’île".


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus