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Colloque sur “Les journalismes dans l’Océan Indien”
30 mars 2007
Organisé sur deux jours par le département Info-Com et le laboratoire LCF de l’Université de La Réunion, le colloque sur “Les journalismes dans l’Océan Indien” s’est clôturé hier. L’intervention pédagogique de Denis Ruellan, professeur en Science de l’Information et de la Communication à l’Université Rennes I, nous permet de rebondir sur l’évolution de la perception du journaliste, sa place dans l’oeuvre d’information.
Depuis 7 ans, un réseau de chercheurs brésiliens, mexicains, québécois travaille sur les transformations du journalisme. La proposition de Denis Ruellan intitulée « Le journalisme comme invention permanente et collective » si elle s’inspire de ces recherches tout en restant très généraliste a le mérite d’inciter les rédacteurs à réfléchir sur le sens d’une profession.
Journalisme citoyen et participatif
La perception du journalisme est en constante évolution. Produit de l’Histoire, elle a façonné ses modalités d’organisation. A la fin du XVIIIème siècle, l’image du reporter constitue une nouvelle approche de la profession. Le journaliste est alors un homme de terrain qui observe mais aussi questionne son environnement : il investigue, analyse, ouvre les voix de la perception. Que ce soit à la télé, dans la presse ou sur les ondes radios, le journaliste d’après-guerre apporte son expertise. Qu’est-t-il devenu ce valeureux, ce respectable intellectuel qui va à la recherche de ses sources, au temps des dossiers de presse, de l’information accessible en un clic de souris, des faits divers qui intéressent un public plus large et s’avèrent plus rentables ? Avec Internet, les Blogs, l’information en continue, l’accès aux archives : les acteurs de la communication se multiplient. De plus, le principe de démocratie participative chemine sur la route de la liberté d’expression. Comment une profession qui, par essence, n’est pas étanche à l’expression du peuple, pourrait-elle occulter cette extension et libéralisation des supports d’information ? L’évolution contemporaine actuelle du journalisme se traduit justement par la multiplication de la diffusion des sources extérieures : le journaliste devient plus médiateur que reporteur. « Le métier ne se transforme pas seulement de l’intérieur avec un changement du principe de subordination (le statut des professionnels change et le développement des pigistes en est la démonstration) mais les conceptions évoluent », note Denis Ruellan. Le journalisme de l’accès aux savoirs et aux communications devient citoyen et participatif, résultat d’échanges, d’acteurs, de pratiques, de croisements de conceptions. Le débat est ouvert, mais que reste-t-il de place et de crédibilité au journaliste dont la critique devient témoignage, opinion parmi les opinions ? Éléments de réponse avec Denis Ruellan ?
Stéphanie Longeras
Questions à Denis Ruellan
« Le journaliste n’est pas aliéné mais autonome »
Vous expliquez que la presse fait de plus en plus de place aux sources extérieures preuve en est de la multiplication des courriers des lecteurs et autres papiers de correspondants. Ne risque-t-on pas de voir demain, si ce n’est la disparition des journalistes, la modification de leur mission, voire la dévalorisation d’une profession qui n’aura plus les mêmes fonctions essentielles de servir l’information ?
- Une réalité ne va pas forcément se substituer à une autre. En matière de communication, les choses s’ajoutent même si après, il y a une influence des unes sur les autres. La radio n’a pas tué la presse écrite, mais l’a transformée. Si la presse quotidienne se sent gênée par ce qu’elle produit, elle recherche alors la voix qui la conduira vers moins de factuelles, plus d’analyses, de prise de distance : plus vers un modèle magazine qu’elle risque de concurrencer par ailleurs. Si l’on considère la forme participative dans nombre de médias, il est possible que l’on en vienne non pas à supprimer le journaliste mais à en modifier la perception. Avec un flux croissant et pertinent d’informations produites par des sources et le public, le journaliste peut être plus utile dans la position de contrôleur des flux. Comme un super secrétaire de rédaction qui en fonction de la ligne éditoriale va arbitrer des choix.
Que devient alors le journaliste-auteur, celui qui propose un travail intellectuel ?
- Justement, c’est un second aspect de la perception que l’on a de la profession et que les journalistes défendent. Le journaliste est partagé entre une identité de salarié et d’auteur, et depuis toujours, il prétend aux deux. Il vend une production intellectuelle de façon autonome. La traduction juridique de cet entre-deux se traduit d’ailleurs juridiquement par la clause de conscience. Le journaliste n’est pas aliéné, mais autonome, il réserve une production qui lui appartient. Finalement, il est reconnu comme quelqu’un qui a une capacité créatrice. On dit bien d’un journaliste qu’il a du talent, une belle plume, ce qui vient renforcer sa position d’auteur.
Mais ces productions extérieures ne vont-elles pas concurrencer alors le travail journalistique, influencer sur la qualité de l’information ?
- Est-ce que cela va choquer ou pas la qualité ? Je n’en sais rien et c’est un point de vue normatif entre l’idéal et la dégradation. L’exemple des productions d’opinion dans un journal montre que les gens participent aux choses, que la parole est accordée aux profanes. Les idées des leaders d’opinion font place à une parole plus... populaire que les journalistes auront à organiser, à mettre en forme.
Après 63 ans d’existence, pensez-vous qu’un journal puisse s’adapter à ce changement ? Et dans quelle mesure les journalistes peuvent-ils aider à ce changement ?
- C’est parfaitement possible, bien sûr. Surtout lorsqu’on est déjà un journal d’opinions qui mériterait peut-être, dans votre cas, de passer par Internet plus rentable que le journal papier. Quoi qu’il en soit, il est important que vous existiez et continuiez à exister. Il suffit de savoir s’adapter aux changements. Quant aux journalistes, ils restent les arbitres des choix éditoriaux possibles. Un journal n’est pas un agrégé de choses disparates. Quand on a une équipe éditoriale, il faut une ligne et c’est évidemment plus pertinent que la parole soit laissée aux rédacteurs.
...Merci.
Entretien SL
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