Lutte contre le licenciement de 30 salariés

L’intersyndicale du Quotidien demande à rencontrer le préfet

4 novembre 2020

L’Intersyndicale SNJ-Solidaires-CFDT de notre confrère « Le Quotidien » a demandé un rendez-vous au préfet de La Réunion pour discuter au sujet des aides à la presse annoncée le 27 août dernier par le gouvernement. Les représentants des travailleurs rappellent que les difficultés financières de leur journal est la conséquence de décisions stratégiques de leur direction. 30 travailleurs n’ont pas à payer la mauvaise gestion d’un patron.

Une semaine après l’annonce d’un PSE prévoyant une trentaine de licenciements, l’intersyndicale SNJ – Solidaires – CFDT du Quotidien demande à être reçue par le préfet pour lui exposer la situation et l’alerter sur l’extrême fragilité du journal et des médias réunionnais. Les représentants du personnel souhaitent échanger sur le calendrier et les modalités de versement des aides annoncées le 27 août par le président de la République en soutien au secteur de la presse.
Voici le texte du courrier envoyé à M. Jacques Billant :

« Monsieur le Préfet, Depuis le 26 octobre, les salariés du Quotidien se mobilisent pour alerter l’opinion publique sur la menace qui pèse sur leurs emplois et sur le pluralisme de la presse réunionnaise.
En difficulté financière, Le Quotidien, premier journal de l’île, a été placé en redressement judiciaire le 1er juillet dernier et doit repasser devant le tribunal de commerce le 16 décembre. Dans ce cadre, la direction a présenté au comité social et économique (CSE) un plan de sauvegarde de l’emploi que les représentants du personnel jugent lourd de danger pour l’avenir de notre titre.
Au moins trente emplois sont en péril, et ce sont autant de familles réunionnaises qui sont plongées dans l’angoisse et espèrent des solutions pour éviter des licenciements.
Pour répondre à la crise qui frappe la presse dans son ensemble, l’Etat a annoncé le 27 août son souhait de mettre en place un plan de filière doté de 483 millions d’euros.
Ce plan de relance vise à accompagner les transitions écologique et numérique du secteur, mais aussi à réaffirmer l’attachement de l’Etat à une presse libre, indépendante et pluraliste, un enjeu présenté à juste titre comme vital pour notre démocratie.
Il a été décidé d’instaurer un crédit d’impôt pour les abonnements à la presse d’information politique et générale et de créer deux nouvelles aides au pluralisme pour les services de presse en ligne et les titres ultramarins.
Dans un contexte de forte inquiétude pour l’avenir de notre journal et pour la diversité du paysage médiatique, nous souhaiterions pouvoir échanger avec vous sur le calendrier et les modalités d’attribution de ces aides.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, l’expression de nos salutations distinguées ».

Fait à Saint-Denis, le 4 novembre 2020.

A la Une de l’actuLuttes pour l’emploiLiberté de la presse

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus