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Grève à la SERMAT
16 mai 2013
Hier soir, le journal télévisé d’Antenne Réunion a été très largement consacré à la grève à la SERMAT. Le point de vue du patronat a été privilégié, avec la présence sur le plateau du président de la CCIR. Ce dernier a même prédit la fermeture de la SERMAT si la grève continuait, ainsi que des mises au chômage de travailleurs dans d’autres entreprises. Très peu de choses ont été dites sur les revendications des travailleurs. Manifestement, l’objectif était de tenter de rendre cette grève impopulaire.
Nouvelle illustration hier du difficile dialogue social à La Réunion : un média a été mis au service d’une manipulation visant à casser une grève. En effet, le journal télévisé d’Antenne Réunion hier soir était largement consacré à la grève à la SERMAT. Mais un angle était privilégié : le point de vue des patrons. Manifestement, ces derniers craignent une extension de la mobilisation, alors ils tentent d’allumer tous les contre-feux possibles.
Tout d’abord, le président de la Chambre de commerce était l’unique invité sur le plateau. Il a ainsi pu défendre le point de vue de sa classe sociale sans risquer d’être contredit par un travailleur. Quasiment tous les reportages ont donné la parole à des patrons mécontents, qui disent perdre de l’argent. Le président de la CCI y est allé de son couplet, n’hésitant pas à affirmer que si la grève continuait, la SERMAT pourrait ne pas s’en remettre. Il a dit également que cette grève va créer du chômage. Et de plaider dans le sens de M. Marodon, patron d’un syndicat de transitaire, pour un service minimum en cas de grève.
L’approche de la fête des Mères semble être officiellement la cause de cet affolement. Et pourtant le président de la Chambre de commerce le reconnaît : ce qui ne sera pas vendu à ce moment-là pourra l’être plus tard, cela ne prendra que plus de temps…
Ils refusent la transparence
Entre cette avalanche d’interviews de patrons malheureux, la parole n’a été donnée aux grévistes une seule fois. Les travailleurs ont en effet pu évoquer la proposition de la Direction du Travail, qui permet d’ouvrir une voie vers la sortie de crise : l’exploitation de la maintenance par deux sociétés pendant un an. Mais tout de suite, le patron de la société Georges Michel a dit que cette propositions n’était pas satisfaisante. Des images ont aussi montré des grévistes favorisant la livraison des produits frais, ce qui montre bien la bonne volonté des travailleurs d’œuvrer à la discussion.
Et ensuite, c’était retour sur le plateau avec la complainte répétée des patrons qui ne peuvent pas travailler, disent-ils.
Ce déchainement montre que les travailleurs ont visé juste.
Tout d’abord, ils demandent la transparence, c’est ce qui fait peur aux patrons et aux représentants du monopole de la grande distribution. Si le président de la Chambre de commerce n’eut de cesse d’affirmer qu’en bout de chaine, c’est le consommateur réunionnais qui allait payer les conséquences de ce conflit, il faut compléter cela par un fait : tous les jours, le consommateur réunionnais paie les profits des patrons qui refusent la transparence.
Sont-ils contre l’emploi pour les Réunionnais ?
Ensuite, les grévistes revendiquent le maintien de l’emploi, et l’emploi pour les Réunionnais. Ce mot d’ordre rassemble. Lors de l’assemblée générale de mardi, les travailleurs ont reçu le soutien de l’AJFER qui bataille pour la priorité à l’emploi des Réunionnais. Les grévistes ont à leur tour manifesté leur solidarité avec les jeunes, en annonçant leur participation au rassemblement pour l’emploi des Réunionnais prévu lundi devant la Préfecture. Ce mouvement de grève est donc populaire, il suscite de la solidarité, et il peut encore s’étendre dans d’autres entreprises qui font subir à leurs travailleurs les mêmes injustices. Voilà ce qui fait aussi peur aux patrons.
Ces derniers ont donc tenté de manipuler la population en utilisant un média pour arriver à leurs fins. Voilà une illustration de l’état du dialogue social dans notre pays.
Manuel Marchal
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