Campagne contre la Région, la Maison des Civilisations et de l’Unité réunionnaise, le tram-train, l’octroi de mer, etc... :

« La pa assé, met ankor »

8 avril 2009

Depuis quelques semaines, à environ un an des prochaines élections régionales, les adversaires camouflés ou déclarés de la Région sont entrés en transe : ils multiplient les attaques et les insultes contre la Région, contre son Président, et ne reculent devant aucun argument, notamment les plus démagogiques. Leurs propos sont tellement excessifs qu’ils en deviennent dérisoires.

Cette campagne trouve bien évidemment ses inspirateurs et ses relais dans ce que l’on trouve de plus médiocre dans le paysage politico-médiatique. Ce sont certains courriers de lecteurs où l’on s’autorise à écrire n’importe quoi, en écho au blog d’un grossier personnage bien connu pour avoir sévi dans certain milieu du minitel coloré. Ce sont les appels récurrents de 4 ou 5 auditeurs assidus sur une "petite" radio qui prétend refaire La Réunion, avec à sa tête un anti-communiste patenté et dans ses rangs un chroniqueur qui chaque jour dans son "édito" exprime amertume, humeur et aigreur ; c’est parmi ses auditeurs un histrion qui après avoir mené une campagne "collairique" contre la seule compagnie aérienne réunionnaise, a désormais "pignon" sur ondes, et même sur celles du service public. C’est encore un sénateur sur le retour qui tout au long de sa carrière a démontré qu’il manie comme personne l’insulte et le mensonge.

Les relents de colonialisme

Tout ce petit monde s’en donne à cœur joie et sont unis et mus par un sentiment commun : anti-Vergès, anti-PCR et donc anti-Région. Et plus on se rapprochera des élections régionales, et plus ils vont continuer de plus belle. Ce courant démago-populiste essaie bien entendu de tromper la population. Les projets de la Région sont forcément néfastes. Et en premier lieu la MCUR , qui bien entendu a tous les maux de la terre puisque Françoise Vergès en assume la co-direction scientifique (peu importe qu’elle soit docteur en sciences politiques et historienne reconnue nationalement, le problème c’est qu’elle est la fille de celui que l’on combat !). Si on écoute les détracteurs de la MCUR, il suffirait que l’on supprime ce projet, et tous les problèmes auxquels est confrontée la population seraient réglés !
Ce n’est sans doute pas le fait du hasard si la MCUR a été choisi comme cible. Quand on connaît les opinions de ces adversaires de la Région, faut-il s’étonner de leur mépris affiché vis-à-vis d’un équipement culturel qui a pour objectif de réparer les dégâts du colonialisme ? A travers leurs propos ou leurs écrits, on voit en effet très bien percer les relents de colonialisme qu’ils recèlent. C’est évidemment à leurs yeux scandaleux d’investir de l’argent public dans la culture, en particulier dans la connaissance de cultures issues de civilisations non européenne.

La démonstration de l’utilité de la MCUR

Mais en définitive, on peut se féliciter de toutes ces prises de positions systématiquement anti-région : elles ont le mérite de lever le voile sur des sentiments inavouables ou des opinions d’une limpidité politique évidente : la cible pour ces personnes, c’est Paul Vergès, leur adversaire politique, c’est le PCR.
Or, l’histoire de notre pays est suffisamment riche pour nous montrer que plus on attaque le PCR, plus on attaque Paul Vergès, et plus le Parti se renforce. Le moment venu, le peuple ne se trompe pas : il suffit de consulter les résultats des dernières élections régionales pour voir par exemple le score réalisé par l’histrion en « collaire » qui s’était présenté sur une liste.
Alors, ce qui est souhaitable, c‘est que ses insulteurs de la Région en fassent encore plus : « la pa assé, met ankor » comme dit notre proverbe, et ils aideront à clarifier la situation. L’ironie de l’histoire, c’est que finalement, à l’insu de leur plein gré, les adversaires de la MCUR font la démonstration de l’utilité d’un tel équipement pour décoloniser les esprits.


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