La 10ème Université de la Communication de l’océan Indien

La Région plaide pour l’installation de la T.N.T. à La Réunion

8 juin 2005

Échanges communications informations (ECI) organisent les “i-visionnaires” de la dixième Université de la Communication de l’océan Indien (UCOI) au Centre des Argonautes de la Saline les Bains jusqu’au vendredi 1O juin. Un lieu d’échange ’pour construire notre avenir de demain’ avec l’ensemble des pays de l’Océan Indien. Pour ’un rapprochement des peuples et la circulation des idées’. Guy Jarnac, conseiller régional, membre de la Commission du développement durable, est intervenu au sujet de la TNT.

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Le “Centre des Argonautes” accueille la dixième Université de la Communication de l’océan Indien. En présence des élus de Maurice, de Mayotte, de Madagascar, de Rodrigue, des Seychelles... Hier matin, Monique Andreas, la secrétaire générale de la COI, a inauguré ces quatre journées de communication. Vingt et une personnes malentendantes sont présentes à cette ouverture. Elles se relaient pour les interprétations. L’UCOI est "un lieu de débat citoyen, un laboratoire de réflexion. Elle propose aux décideurs des pistes de réflexions et elle a permis de s’affranchir du syndrome de la goyave de France", commence Guy Le Toulec, le Président d’Échanges communication informations (ECI). Elle est "un levier de la coopération locale, nationale et internationales".

"Il est temps de prendre le temps"

"On commence un cycle de réflexion sur la construction du monde de demain", dit Roger Ramechetty, le délégué général de l’UCOI. "La semaine dernière a débuté avec le “non” au référendum. Ce “non” remet en cause les hypothèses sur la mondialisation. Il y a eu la dissolution de l’Université d’été de la Communication et l’assassinat du journaliste Libanais Samir Kassir", expose Marcel Desvergne, le concepteur des Universités de la Communication. "Il est temps de prendre le temps de s’occuper de ce qui se passe aujourd’hui avec les différents peuples", continue l’éditorialiste. "Pourquoi les citoyens s’approprient ou rejettent certains choses ? Pourquoi a-t-on voté “non” ?", observe-t-il. "Les bonnes choses doivent être dites mais aussi les conflits", ajoute-t-il.

"L’avenir dépend de nous et non des multinationales"

"Est-ce l’avenir de la monopolisation ?", se demande Karl Bellon, adjoint au maire de Saint-Paul. "L’avenir dépend de nous et non des multinationales", précise cet élu. Monique Andreas, la secrétaire général de la COI, souhaite "l’accompagnement du processus économique, la préservation des ressources animalières et végétales, l’intensification des échanges entre les femmes et les jeunes de l’Océan Indien".
Guy Jarnac, le vice-président du Conseil Régional, rappelle "le combat de Paul Vergès pour les cultures minoritaires, pour l’accès des familles réunionnaises et les entreprises au haut débit". "Il ne faut pas qu’il y ait un opérateur dominant à La Réunion.
"Les opérateurs réunionnais doivent offrir le haut débit à tous". "On doit avoir les mêmes services qu’en France. On doit cesser de regarder vers le Nord mais regarder chez nous",
ajoute Guy Jarnac. Il a également plaidé pour l’accès des Réunionnais à la Télévision numérique terrestre (TNT), à égalité avec les métropolitains. En métropole, la TNT continue à se développer et offre 14 chaines gratuites. Guy Jarnac ajoute "si le gouvernement quel qu’il soit, tarde à mettre en œuvre la procédure d’appels d’offre permettant le développement du réseau TNT", il organisera un référendum d’initiative populaire.
Alain Mancini, le sous-préfet de Saint-Paul, observe "l’utilisation des services en ligne par les professionnels et les particuliers". "Nul doute, notre futur sera bâti avec les nouvelles technologies", termine le représentant de l’État.

Jean-Fabrice Nativel


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