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22 stands regroupant des associations, des institutions et des sociétés privées occupent l’espace du salon professionnel et de veille technologique. L’inauguration officielle de la manifestation a eu lieu lundi soir mais tout au long de la journée des forums, des rencontres et des ateliers de travail ont été organisés. Des réalisateurs de courts métrage, des producteurs, des techniciens de l’image et des représentants du Conseil régional se sont ainsi penchés sur “L’avenir du cinéma - vue réelle et animation à l’ère du multiple et du jeu vidéo”. Plus tard dans la matinée, l’université internationale du multimédia a commencé ses travaux.
Des créations numériques, des jeux vidéos en réseaux, et des nocturnes sont programmés pendant toute la manifestation.
Le salon est ouvert tous les jours de 9 heures à 18 heures. L’entrée est gratuite.
Rappelons qu’organisé par l’institut de l’image de l’Océan Indien, la SEM Gem’port des Mascareignes et la Halle des manifestations, le carrefour de l’image fête donc cette année son 6ème anniversaire. La manifestation est née en 1995 dans le prolongement de la création - soutenue par le Conseil régional - de “Pipangaï”, la structure portoise désormais référence en matière de création et de développement de cinéma d’animation. C’est pour contribuer au développement et à la consolidation des filières “nouveaux médias” en complément aux actions de formation déjà en place que le “carrefour de l’image” a été lancé.
Manifestation biennale, elle a permis aux entreprises de la région d’entretenir des relations privilégiées avec le professionnel international. C’est encore le cas pour cette édition. Une vingtaine de pays, outre la France, sont ainsi représentés au salon. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Brésil, du Canada, de la Chine, du Danemark, de l’Espagne, de la Finlande, de la Grèce, de l’Islande, de l’Italie, de la Norvège, de la Roumanie et de la Suisse.

Inauguration du 6ème Carrefour de l’Image

Une “révolution technologique”... plein les yeux

Il est impossible de résumer dès les premières heures passées dans la Halle des manifestations la portée des outils, des œuvres d’art et des productions multiples qui y sont présentées jusqu’au 26. C’était hier soir l’inauguration officielle. Il faut aller voir pour se rendre compte de la portée technologique, de la richesse créative et du foisonnement qui s’y produisent. La Halle est aussi, pendant toute la semaine, un lieu d’accueil pour les concurrents du Prix Möbius international. Une semaine pleine d’enseignements... À la vitesse de la lumière, c’est une éternité, à ne pas laisser passer sans nous.
L’inauguration officielle, hier soir au Port, du 6ème Carrefour de l’Image s’est faite en présence du président du Sénat malgache, M. Rajemison Rakotomaharo et de ses conseillers et du secrétaire général de la Préfecture, M. Lachaud. Mais ni Paul Vergès, retenu à la Région auprès d’une délégation de parlementaires par le dossier des déplacements, ni le maire du Port, Jean-Yves Langenier, n’ont pu participer à l’événement. Paul Vergès était représenté par Guy Jarnac, vice-président délégué à l’audiovisuel et Maya Césari, déléguée à la recherche. Pour le maire de la ville, c’est Marie-Paule Fanchin, en charge de l’action culturelle, qui a souligné devant l’assistance l’importance de l’innovation techno-industrielle dans une ville portuaire dont le développement futur inclut la création d’un technoport.
Mais c’est déjà griller les étapes que de commencer par leurs allocutions. Les invités ont d’abord fait un tour d’horizon des œuvres ou des stands présentés. Dans la salle d’exposition, la plus reculée, des créations étonnantes attendent les curieux de technologie de l’image et de ses potentialités. Ce sont toutes des œuvres interactives, c’est-à-dire que le public peut “entrer” dans leur mouvement, le commander ou le modifier (presque) comme il veut. En plus d’être belles, elles interpellent celui ou celle qui les regarde et méritent quelques explications... Nous y reviendrons.
À côté, le hall des professionnels accueille divers stands. Tous hier n’avaient pas démarré leurs activités mais celles-ci battront leur plein dès aujourd’hui. L’arrivée de la délégation chinoise, annoncée pour ce matin, ne passera sûrement pas inaperçue. Il faut aller voir, dans les différents stands les multiples possibilités offertes par l’informatique et le traitement des images. L’ADCAM - association pour le développement du cinéma, de l’audiovisuel et du Multimédia - qui cohabite avec l’ARTIC, voisine aussi avec le stand de Chine - pays où une délégation française est en train de proposer La Réunion comme “terre de tournage”.

Musiques électroniques et rayons laser

À l’IREMIA - une association de “matheux” qui mobilisent l’informatique au service de la musique - les fervents du Conservatoire trouveront un “système” étudié pour surmonter par l’image (et la musqiue “réelle”), les difficultés de la pratique d’un instrument : en l’occurrence, la guitare.
C’est quelquefois un peu difficile à expliquer avec des mots, mais il faut aller voir : c’est très compréhensible et tout à fait passionnant.
Pendant la semaine, les 33 productions en concours pour le prix Möbius international seront mises en compétition : parmi elles, un jeu mis au point par MP3, qui devrait passionner beaucoup de jeunes. Les organisateurs du 6ème Carrefour ont eu le regret d’inaugurer cet événement pas comme les autres, sans la présence de la déléguée générale du prix Möbius, Ghislaine Azémar, récemment accidentée. Le vice-président du Prix est là en revanche, ainsi que le président de l’Université internationale du Multimédia, dont une unité va être créée à La Réunion dans le courant de cette semaine.
Hier, Alain Séraphine, le “visionnaire utopiste” et président de l’ILOI, ne savait plus où donner de la tête, entre ses nombreux invités. Comme beaucoup, il s’est laissé porté en fin de soirée par les musiques électroniques et les rayons laser de Pierre Bonhomme et de ses amis des Beaux-arts, de Samy Pajot et des musiciens de La kroizé, dans une expérience de musiques informatiques expérimentales qui montre que des jeunes Réunionnais sont tout prêts de ce langage-là aussi.

P. David

Région/Université

Vers une école d’ingénieurs électroniques

Guy Jarnac, vice-président de la Région, en a fait l’annonce hier au Port lors de l’inauguration du 6ème Carrefour de l’Image : la Région et l’Université de La Réunion travaillent à la création d’une École supérieure des services électroniques dédiés à l’informatique et aux télécommunications.
MM. Guy Jarnac et Serge Svizzero, président de l’Université, étaient la semaine dernière à Paris où ils ont été reçus, lundi, par deux conseillers de François Fillon, ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, dont M. Paolini, son conseiller spécial. Le mardi, ils étaient chez M. Boutheiran, à la Direction de l’Enseignement supérieur, pour évoquer la création d’une formation supérieure en électronique (Bac +5), à l’Université de La Réunion, en partenariat avec les universités de Madagascar et de Maurice.
Cette école aurait le label du Groupement des Entreprises de Télécommunication (GET), regroupant une quarantaine d’écoles en France, pour la formation d’ingénieurs spécialisés dans le traitement d’Internet et dans les télécommunications. Si tout se passe bien, le projet aura abouti pour la rentrée 2006.