Liberté de la presse

Le CPJ dénonce le double enlèvement d’un journaliste gambien en l’espace de quelques jours

22 juillet 2015

Le Comité en charge de la protection et de la défense des journalistes (CPJ) a déclaré qu’il tient pour responsable le gouvernement gambien de tout ce qui pourrait porter atteinte à la sécurité et au bien-être du journaliste Alagie Abdoulie Ceesay, directeur de la radion privée gambienne, Téranga FM.

Dans un communiqué, le CPJ révèle que M. Ceesay a été forcé de monter dans une voiture à Banjul, dans la capitale gambienne le 17 juillet, après qu’il avait été détenu pendant presque 2 semaines par des individus soupçonnés d’être des agents secrets du gouvernement gambien.

Un membre de la famille du journaliste Ceesay, qui a requis l’anonymat par peur de représailles, a confié au CPJ que le directeur de la radio Téranga a été amené à la maison familiale par un groupe d’hommes qu’il a identifiés comme des agents secrets du gouvernement gambien (National Intelligence Agency). Le groupe aurait par la suite procédé à une fouille de fond en comble de la maison, avant de repartir avec le journaliste sans dire un mot sur l’objet de leur fouille ou sur la destination vers laquelle ils conduisaient M. Ceesay.

"Ce deuxième enlèvement en l’espace de quelques jours de notre collègue, Alagie Abdoulie Ceesay, est particulièrement inquiétant, d’autant plus que des rumeurs font état de l’implication des services secrets de l’Etat gambien", a dénoncé le directeur adjoint du CPJ, Robert Mahoney, avant d’ajouter que "le gouvernement doit ouvrir des enquêtes exhaustives sur sa disparition et faire en sorte qu’il soit de retour sain et sauf".

M. Ceesay, rappelle-t-on, a été libéré le 13 juillet 2015, soit quatre jours après son premier enlèvement.

D’autre part, le CPJ rappelle que la Téranga FM, qui traduit les informations des médias internationaux et les journaux gambiens en langues locales gambiennes, a fait arbitrairement trois fois l’objet de fermeture en l’espace de 5 ans de la part des autorités du pays, et le personnel de la radio a été plusieurs fois entendu par les services gambiens de renseignement et de sécurité (NIA) en rapport avec leur travail.

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