Paul Vergès à nouveau ciblé par un média

Le “Journal de l’île” brouille les pistes

18 mars 2010, par Céline Tabou

Le “Journal de l’île”, publié mercredi 17 mars, affirme que le Parti communiste réunionnais a contacté directement la Direction nationale du Parti socialiste pour négocier une alliance au deuxième tour des Régionales, ce qui est traduit par le terme « pression ». Cette affirmation, non fondée, sert à brouiller le paysage politique aux Réunionnais.
Car le PCR n’est pas engagé dans ces élections au sein d’une liste représentative d’un parti, comme peuvent l’être les listes PS et UMP. En effet, la liste de Paul Vergès est une liste de rassemblement. Ce sont des personnes de la société civile, des associations et des partis politiques de tendances diverses qui ont décidé de construire ensemble un projet au service de l’intérêt général de La Réunion.
Ce qui souligne l’erreur d’interprétation du “Journal de l’île” quand il écrit : « Cela commence dès dimanche soir par Paul Vergès qui annonce la couleur en s’attaquant à la “politique de la casse sociale” de Sarkozy. Il menace avec des mots à peine voilés de faire l’union avec le PS. Mais il sait pertinemment que le PS ne veut pas de lui et du PCR. Et vice-versa. Il passe au dessus et appelle directement le PS-Paris, rue Solférino. Pour quelqu’un qui dénonce régulièrement le “diktat parisien” sur l’UMP-Réunion, avouons que ce n’est pas très intelligent de sa part. Mais nous sommes en politique... ».
Mais ce qu’oublie en effet le “JIR”, c’est qu’il n’y a pas de liste PCR à ses élections régionales. Cette accusation non fondée tenterait-elle de montrer que des médias, dont le “JIR”, se sont ligués contre Paul Vergès ?
Qui peut en effet imaginer que Paul Vergès en personne ait pris son téléphone pour appeler les dirigeants de la rue Solférino ?
Le refus de Michel Vergoz dénote une rupture avec son propre parti. Même avec la pression parisienne supposée, il n’aurait certainement pas fait alliance avec Paul Vergès. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce responsable se dresse face à une démarche unitaire.

Le PCR n’est pas une succursale de Paris

Le Parti communiste réunionnais a été fondé en mai 1959, à la suite de la transformation de la Fédération départementale du Parti communiste français. Depuis cette date, le PCR est un parti qui n’est inféodé à aucun état-major parisien. C’est une différence fondamentale avec les structures politiques implantées à La Réunion qui sont des succursales de Paris.
Le PCR ne peut donc pas être une "succursale" du Parti Communiste Français. Son indépendance et sa liberté font qu’il peut se situer au cœur des problèmes des Réunionnais, à se concentrer sur leur résolution. Le PCR ne développe pas les idées parisiennes, mais pousse à la réflexion et à l’analyse afin de trouver des solutions qui ne soient pas l’application mécanique de décisions prises en fonction d’une autre réalité.
Quoi qu’il en soit, il y a lieu de s’interroger sur l’objectif de l’information diffusée hier par le "JIR". Pourquoi placer au cœur du débat un coup de fil supposé adressé à la Direction parisienne du PS ? N’est-ce pas un coup porté pour jeter le trouble dans l’opinion afin que cette dernière oublie que le diviseur est Michel Vergoz ? Qui a intérêt à faire prospérer un climat d’affrontement entre le PS et le PCR ?

Céline Tabou


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