Une autre vision de l’informatique

Le logiciel libre : retour aux racines des T.I.C.

17 août 2005

À la rentrée et en partenariat avec l’association Linux Arverne, la Région Auvergne va distribuer aux lycéens et au corps enseignant 64.000 packs de CD, contenant des logiciels libres et une distribution Linux. Mais qu’est-ce qu’un logiciel libre ? Réponse dans l’encylopédie Wikipédia.

L’expression “logiciel libre”, donnée par Richard M. Stallman, fait référence à la liberté pour tous (simples utilisateurs ou développeurs) d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’améliorer le logiciel. Plus précisément, elle fait référence à quatre libertés pour un individu ayant acquis une version du logiciel, définies par la licence de ce logiciel :

- la liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages,

- la liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de l’adapter à ses besoins,

- la liberté de redistribuer des copies,

- la liberté d’améliorer le programme et de publier ses améliorations, pour en faire profiter tout le monde.
Ces libertés étaient depuis le début des années 1960 jusqu’à celui des années 1980 la règle en matière d’informatique et non l’exception. Même le code des systèmes d’exploitation, logiciel de base de tout ordinateur (exemples contemporains : Windows, MacOS ou Linux) était à la disposition des clients sans facturation et avec droit de modification explicitement écrit. Aucune entreprise n’aurait alors acheté un ordinateur - ceux-ci coûtaient alors l’équivalent d’une vingtaine d’années de salaire d’un cadre - en acceptant d’être dépendante d’un constructeur.
La compagnie Total avait alors tellement modifié le système DOS (sans rapport avec MS-DOS) de ses mainframes (macro-ordinateurs) que celui-ci avait acquis des possibilités de multiprogrammation qui étaient totalement absentes de ce système. (source : “01 Informatique”, 1978).

Analogie culinaire

Pour illustrer le principe du logiciel libre, face au logiciel non libre, on peut comparer cela à une recette de cuisine, conformément à une analogie fréquemment utilisée par Richard Stallman :

- selon le principe du libre : vous avez obtenu cette recette par n’importe quel moyen (revue, bouche à oreille...) et personne n’a rien à redire pour ceci et/ou cela... Vous avez le droit de redistribuer cette recette comme vous l’entendez tout comme vous pouvez la modifier comme il vous plaît...

- selon le principe du logiciel non libre, elle est un peu plus restrictive : il faut vous acquitter d’une licence d’utilisation de la recette valable dans une seule cuisine et pour ne faire à manger qu’à vous. Toute copie ou modification de la recette est interdite. D’ailleurs, vous ne pouvez pas accéder aux détails de la recette, qui sont cachés.
Par extension, on parle de contenu libre pour des documents dont le contenu est librement consultable et copiable, voire parfois modifiable par tout le monde, notamment les documents régis par la GFDL, comme Wikipédia. Notons cependant que l’aspect libre de GFDL est l’objet d’un débat, certains (comme le projet Debian) estimant qu’elle ne l’est pas.
Le modèle du logiciel libre s’est révélé dans les années 1990, avec GNU/Linux, pour constituer un mode de production à part entière, à ajouter aux autres déjà connus.
Les brevets logiciels sont considérés par leurs détracteurs comme un danger mortel pour les logiciels libres. Les tentatives d’introduire en Europe des brevets sur les logiciels ont d’ailleurs été particulièrement combattues par les associations et utilisateurs de logiciels libres.


Utilisé par un internaute européen sur sept

Mozilla Firefox : quand l’alternative progresse

Mozilla Firefox (précédemment Phoenix et Mozilla Firebird) est un navigateur Web libre développé et distribué par la Fondation Mozilla aidée de centaines de bénévoles grâce aux méthodes de développement du logiciel libre.
Un navigateur Web est un logiciel conçu pour consulter le World Wide Web. Le terme navigateur Web (ou navigateur Internet) est inspiré de Netscape Navigator. D’autres termes sont ou ont été utilisés. Le premier terme utilisé était browser, comme en anglais. Par la suite on a vu fureteur (surtout utilisé au Québec), butineur, brouteur, arpenteur, fouineur ou explorateur (inspiré de Internet Explorer). Aujourd’hui, après la domination de Netscape Navigator au milieu des années 1990, c’est Internet Explorer qui est le plus utilisé. De nombreux autres navigateurs existent comme par exemple Safari pour Mac Os, et depuis quelques mois, un descendant de Netscape Navigator se positionne comme une alternative : il s’agit de Mozilla Firefox.
Avant de se concentrer sur Firefox et son compagnon Thunderbird, qui lui, permet de gérer son courrier électronique, Mozilla était surtout connu pour sa suite intégrée de logiciels Internet, d’une conception plus ancienne héritée de Netscape.
Firefox commence à devenir une alternative connue à Internet Explorer : 76 jours après la sortie de la version 1.0, il avait déjà été téléchargé 20 millions de fois. Le 29 avril 2005, 170 jours après sa sortie officielle, le nombre de téléchargements a atteint 50 millions. La dernière version 1.0.6 est disponible en 39 langues.
Pour le lancement de la version 1.0 (le 9 novembre 2004), la fondation Mozilla initie pour la première fois une vaste campagne de publicité par le biais du site Spread Firefox et publiera le 19 décembre de la même année une page complète de publicité dans le “New York Times” pour son navigateur, grâce aux dons de milliers de personnes.
D’après une étude de XiTi du 17 juillet 2005, plus d’un internaute européen sur sept utiliserait Firefox comme navigateur web.


Traitement des déchets électroniques : c’est parti !

Depuis ce samedi 13 août, l’Europe a basculé dans un monde net et propre, du moins sur le papier.
C’est en effet à partir de cette date que tous les pays européens, qui le veulent ou non, ont l’obligation d’appliquer la directive sur le retraitement des déchets électroniques. Cela comporte plusieurs conséquences dont la principale assurera un certain changement dans les pratiques : les citoyens du "vieux continent" ont désormais la possibilité de se défaire de leurs appareils électroniques lors de l’achat d’un nouvel équipement.
De plus, à défaut de ce retour au professionnel, des points de collectes devront être prévus. En outre, les produits soumis à cette directive devront porter dorénavant un logo indiquant qu’ils ne peuvent être jetés à la poubelle (le logo représente une poubelle barrée). Chaque année, chaque Européen "produit" près de 20Kg de déchets électriques et électroniques. Le chiffre connaît en outre une croissance annuelle de 3 à 5%.
Tous les pays européens ont communiqué à la Commission les mesures adoptées pour assurer l’exécution de cette directive, par exemple le système Recupel en Belgique. Seuls le Royaume-Uni, Malte, la Pologne et... la France enregistrent des retards. Des lacunes qui pourraient du coup engendrer quelques juteuses sanctions financières à l’échelle européenne.
On notera qu’une autre directive s’attache à dépolluer le contenu des produits (écrans, cartes etc.). Elle prévoit que "les équipements électriques et électroniques mis sur le marché à compter du 1er juillet 2006 ne devront plus contenir ni mercure, chrome, plomb ou chrome hexavalent, ni retardateurs de flammes bromés". Des constructeurs comme AMD ont déjà pris plusieurs initiatives pour limiter ces composants dans leur production.


France Télécom accepte de verser des dommages à l’UFC-Que Choisir...

France Télécom accepte de verser des dommages à l’UFC-Que Choisir... / ... et obtient le feu vert de l’ARCEP pour ses offres de téléphonie en entreprises.

L’opérateur historique a décidé de ne pas faire appel de sa condamnation par le tribunal de grande instance de Paris à payer 20.000 euros de dommages, plus 3.500 euros de frais de procédure, à l’UFC-Que Choisir. L’association de défense des consommateurs avait porté plainte contre France Télécom pour propos mensongers. Une publicité de l’opérateur proclamait en effet que le prix de la minute du fixe vers tous les mobiles avait baissé de plus de 20%. Pour l’UFC-Que Choisir, la mise en place d’une charge d’établissement d’appel de 17,9 centimes fait que seul le prix des appels de plus de 5,35 minutes baissera effectivement de plus de 20%, soit moins de 1% des appels. Le tribunal avait donc suivi le raisonnement de l’association et qualifié la publicité de France Télécom de "trompeuse et de nature à induire en erreur le consommateur". La publicité est désormais interdite à la diffusion.


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